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Ryan Sanderson vendredi lors de la soirée des Rencontres Internationales
En bref - 06.12.2023

Un driver australien au départ du Prix Jean Boillereau

Driver australien vu pour la première fois au sulky à Vincennes vendredi dernier dans le Prix des Rencontres Internationales du Trotteur Français, Ryan Sanderson va participer au Prix Jean Boillereau, ce jeudi à Vincennes. Le pilote âgé de 20 ans est arrivé depuis une dizaine de jours en France. Accueilli et hébergé sur le domaine de Grosbois, il travaille avec Jean-Michel Bazire pendant son séjour afin de découvrir "la méthode française". Le professionnel français a décidé de lui confier les rênes de Bordeaux S. (Orlando Vici) dans la course événement, le Prix Jean Boillereau.

J’ai rencontré des gens formidables à Grosbois. (Ryan Sanderson)

Titulaire de 287 victoires chez lui, il est revenu auprès de la presse australienne (Harnesslink) sur les origines de son voyage en France : "Je n’ai pas hésité un seul instant lorsqu’on m’a invité à venir driver en France pour représenter l'Australie lors des Rencontres Internationales." Ses premiers jours passés à Grosbois lui ont donné un premier aperçu de l'entraînement dans l'Hexagone. Il est désormais en mesure de faire une première comparaison entre le trot tricolore et celui de son pays. Il nous a déclaré sur le sujet : "Il y a de nombreuses différences entre les courses australiennes et les courses françaises. Les sulkys et l’entraînement sont très différents. En France, il n’y a que des trotteurs. En Australie, il y a environ 50 % de trotteurs et 50 % d’ambleurs. Nos pistes sont aussi plus petites. Cela n'a rien de comparable avec Vincennes par exemple. De son côté, Grosbois est un site extraordinaire. J’y ai rencontré des gens formidables. Les chevaux français sont plus calmes et plus professionnels que les trotteurs australiens. Lorsqu’ils sont attelés dans les écuries, ils ne bougent pas par exemple. Par contre, une fois que vous prenez les rênes pour aller en piste, ils ne pensent qu’à avancer. C’est assez incroyable"

Le trot australien en plein essor
En Australie, le trot vit au sein de la filière hippique dans l'ombre du galop. Le professionnel des antipodes parle néanmoins avec optimisme de sa discipline, remarquant : "La situation des courses au trot s’améliore dans mon pays. On a de très bons trotteurs actuellement comme Just Believe (un fils de l'étalon français Orlando Vici) qui porte aussi notre discipline." Just Believe a remporté l’hiver dernier la plus prestigieuse course au trot organisée en Australie, l'Inter Dominion. Il s'est lancé dans une campagne européenne au printemps. Sélectionné dans l'Elitloppet (Gr.1), il n'a pu se qualifier pour la Finale mais a obtenu des accessits par la suite en Scandinavie, notamment une deuxième place derrière la star Francesco Zet (Father Patrick) dans le Norrbottens Stora Pris (Gr.1) à Boden.

Pourrait-on voir un jour un trotteur australien au départ du Prix d’Amérique Legend Race ? Ryan Sanderson voit ce scénario désormais possible : "Nos trotteurs progressent. Il y a de très bons entraîneurs chez nous. Just Believe est actuellement le meilleur cheval dans notre pays mais il y en a d’autres qui sont presque aussi bons que lui. Dans le futur, je pense qu’un entraîneur australien pourra venir en France et être compétitif à haut niveau."

Une expérience incomparable pour Ryan Sanderson
Ryan Sanderson n'aura pas la pression ce jeudi dans le Prix Jean Boillereau. Son partenaire Bordeaux S. se présentera en effet ferré et s'est vu associer par Jean-Michel Bazire un émoji rouge. Gagnant d'une épreuve lors du précédent meeting d'hiver parisien et vainqueur du Prix de la Côte d'Azur (Gr.3), en janvier à Cagnes-sur-Mer, il a effectué sa rentrée automnale en octobre et ne semble pas encore opérationnel pour jouer un premier rôle. L'épreuve sera néanmoins une expérience supplémentaire pour le jeune driver australien face à quelques-uns des meilleurs drivers français et eux pilotes suédois, la star Björn Goop et la valeur montante Daniel Wäjersten.

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