Le premier Conseil d'Administration de la SETF en 2025 s'est tenu jeudi au siège parisien de la société-mère. Au coeur du compte-rendu diffusé en soirée, une phrase attire notre attention : "Les membres du Conseil d’Administration de la SETF souhaitent être associés à la mise en place dès que possible d’un comité de pilotage sur l’activité du PMU". Tentative de décryptage.
Nouvel épisode dans la prise de position de la SETF sur la situation économique et les craintes liées aux baisses confirmées du chiffre d'affaires du PMU. En effet, les membres du Conseil d'Administration de la société-mère sollicitent à présent la création d'un comité de pilotage visant à "partager l’analyse de la situation actuelle et de contribuer au déploiement d’un plan de relance concerté visant à enrayer la tendance constatée ces derniers mois" pour reprendre les termes dudit compte-rendu. Avant de s'intéresser au fond, notons la forme et le fait que les mots extraits sont présentés en gras dans le document diffusé. Comme pour bien appuyer sur les mots-clés. Comme aussi pour mettre l'accent sur les sujets de fonds et, si on lit en creux, ce qui manquerait à l'heure actuelle dans les relations entre la SETF et le PMU :
"du partage d'analyse", "du pilotage" et "le déploiement d'un plan de relance concerté". Autant de requêtes qu'on peut analyser de deux façons : comment expliquer que ce ne soit pas le cas naturellement, surtout depuis que les équipes sont réunies sous le même toit ? Et dans ce cas, quels sont les freins ? Ou alors, à l'opposé, est-ce le rôle de la société-mère que de s'immiscer dans ces considérations ?
Quelque soit le point de vue, et le choix dans cette alternative, force est de constater que la SETF prend les devants dans une situation qu'elle considère certainement assez sérieuse pour réagir. Toujours selon le principe de la lecture en creux, on peut imaginer que le terme "comité de pilotage" a diplomatiquement remplacé celui de "cellule de crise".
Car il semble y avoir urgence. À en croire un élu important, peu connu pour ses outrances, lequel se confiait à nous dimanche dernier à Vincennes, "il est temps de renverser la table". Un article à paraître dans ParisTurf demain samedi serait dans la même veine, comme en témoigne aussi la publication sur X du journaliste Sylvain Copier ("Cette année 2025 va être longue, très longue, et très tendue") en réaction à la diffusion du compte-rendu du Conseil d'Administration de ce jeudi. Le mois de janvier, toujours crucial par essence pour lancer l'année, est dans le rouge et les arguments de conjoncture politico-économique du pays souvent évoqués auraient du mal à convaincre.
Alors comment va réagir le PMU à cette main tendue qui risque d'être considérée par les plus susceptibles comme une invective ? Et comment va également réagir France Galop ? Va-t-elle s'associer à la création de cette cellule ?
Réponse dans les jours à venir.
Rappel du contexte (précédents épisodes)
● Décembre 2024 - La SETF ne vote pas le budget du PMU, une première.
● Janvier 2025 - Dans le cadre de ses voeux, Jean-Pierre Barjon alerte : "Depuis 2023, l’activité commerciale du PMU a connu un décrochage significatif, non enrayé à ce jour. Si {je} maintiens mon estime et ma considération pour notre GIE, qui incarne une belle et grande marque, force est de constater que la stratégie déployée ces dernières années ne produit pas les résultats escomptés. Le plan présenté en 2022 pour les années 2023-2025 qui incarnait une vision et une ambition de modernité et de croissance n’a pas été tenu. Cela pose des questions légitimes auxquelles il va nous falloir répondre rapidement".
● Quelques jours plus tard, Guillaume de Saint-Seine, Président de France Galop, demande la mise en place d'audits (lancés ces derniers jours) en accord avec la SETF : "Au PMU, en 2024, nous constatons une baisse des enjeux sur tous les plans (hippique, sportif, poker) et nous ne comprenons pas comment les chiffres sont bâtis en contribution à la filière : y a-t-il eu des sacrifices faits au niveau communication/marketing, un changement de méthodes comptables, une réduction du TRJ ? L’audit permettra d’en savoir plus".
● Février 2025 - Demande de la création d'un comité de pilotage par la SETF.
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