Le 23 septembre, lors de la réunion Premium sur l’hippodrome de Marseille-Borély, Mata Hari Turgot et Intrépide Turgot se sont coup sur coup imposés. Un doublé pour le label de la famille Hoste à plus de mille kilomètres de ses terres de Bons-Tassily, dans le Pays de Falaise, qui met en avant une saison 2025 au cours de laquelle ses élèves avaient déjà remporté plus de 40 courses. Ces résultats placent les "Turgot" dans le top 10 des éleveurs français au nombre de victoires et par les gains, avec un nombre de courses parmi les moins élevés de ces classements. Les deux succès marseillais ont aussi en commun d’être signés par deux produits de Scarlet Turgot, la championne de l’élevage dont on fêtera en janvier prochain les dix ans de la victoire dans le Prix de Cornulier (Groupe 1). D’une génération à l’autre, il en est aussi question à la tête de l’élevage. Figure normande ô combien reconnue et appréciée, Christian Hoste a passé officiellement depuis bientôt deux ans le relais sur le domaine "Le Clos Turgot" à Émilien, son petit-fils, qui a toujours été très proche de lui.
Après avoir achevé ses études, Émilien Hoste (27 ans) mène de front l'élevage et son cabinet de conseil en stratégie financière. Il trouve son équilibre dans ses deux activités. Interview avec la nouvelle génération qui incarne les "Turgot", entre passé, présent et avenir.
24h au trot.- Après les victoires à Marseille-Borély de deux produits de Scarlet Turgot, le label "Turgot" comptabilisait plus de 40 victoires cette année. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Émilien Hoste.- Je ne le savais même pas. Je n’ai pas comptabilisé. Je m’intéresse plus au style des victoires et à la qualité des chevaux. Le nombre est une chose, mais ce n’est pas forcément ce que je recherche. Cette année, on a des chevaux d’âge et des jeunes intéressants. Il est possible aussi que l’on ait parmi les poulains qui ont déjà des performances, deux ou trois capables de bien faire cet hiver même si je ne veux pas trop m’avancer. De plus, parmi les 2 ans qui n’ont pas encore débuté, quelques-uns semblent assez prometteurs.
Le fait de voir que l’histoire de Scarlet Turgot se prolonge avec ses produits doit aussi vous ravir, non ?
Mata Hari Turgot (Un Mec d'Héripré) n’est pas trop une pouliche précoce. Elle est très grande et ne doit pas être encore bien soudée. On voit d’ailleurs qu’elle peine parfois dans son action du fait de son manque de force alors qu’elle veut bien faire. Elle est revenue au haras pour prendre du repos. Je pense qu’on la renverra à Yannick (Briand) en début d’année prochaine. Elle a plus le profil d’une jument de fin d’année de 4 ans et plus.
A-t-elle des points de ressemblance avec sa mère ?
Oui même si elle est plus "grossière" dans son modèle. Elle a un peu le même chanfrein tout en étant plus busqué avec les mêmes marques blanches. Scarlet Turgot signe ses pouliches en règle générale. Intrépide Turgot a lui plus pris du côté Ready Cash. J’ai l’impression d’ailleurs que lorsqu’on croise la jument avec la lignée Ready Cash, le produit prend davantage du côté du père. Cette année, elle a donné le jour à une femelle de Charly du Noyer, une pouliche puissante, sans être lourde. À 19 ans, Scarlet Turgot est en très bonne forme avec de beaux tissus et est pleine de Face Time Bourbon.
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