Fortuno de Viette, en rouleau compresseur

Battu avec le favori Fire Cracker (Quaro) dans l'étape du Grand National du Trot, Eric Raffin n'a pas mis longtemps à retrouver ses marques sur la piste vendéenne qu'il connaît par cœur. Dans l'épreuve suivante au monté, emmenée bon train par Du Scion (Prince Gédé), le jockey a demandé à son partenaire Fortuno de Viette (Ulysse) de jouer au dur, détaillant sur Equidia : « On a pris un risque en lui enlevant l’enrênement. J’ai d’ailleurs eu un coup de chance car, lors du faux départ, il était parti au galop. Il s’est bien allongé quand je lui ai demandé de faire le bout en face et s’est montré courageux pour aller jusqu’au poteau. »

Le mystère Da Vinci Bond se résout

Les attentistes ont eu le dernier mot dans la deuxième épreuve du programme sablais, ce vendredi. L'épreuve s'est d'abord déroulée par élimination (le favori Fronsac Madrik rapidement fautif, Elvis d'Evron au galop dans le dernier tournant), laissant les discrets capter la lumière. Meilleur finisseur, Da Vinci Bond (Quaker Jet) n'avait pas gagné depuis mars 2020. Entre temps, il y a eu le confinement et la perte des repères pour le pensionnaire de Jean-Philippe Raffegeau, lequel retrouve son cheval, comme on résout une énigme par patience et instinct, sans véritable explication objective. Il s'en est expliqué au micro d'Equidia : « On a traversé une année compliquée avec lui. Avant le confinement, il était extra puis; après; on n’a pas bien bossé avec lui. Il a été malade puis j’ai insisté cet hiver à Paris alors qu’il ne monte pas la cote. Il venait de bien courir par deux fois, à Laval et à Nantes, où j'ai reconnu mon cheval d’avant. Tout s’est déroulé en notre faveur ici. C’est notre cheval de cœur, le genre de cheval qui porte une écurie. Quand des chevaux comme lui sont en forme, ils emmènent souvent avec eux le reste de l’effectif. »