La réunion d'Auteuil avec Quinté+ a dû être annulée ce dimanche suite à un mouvement social de l'intersyndicale des courses. Peu après midi, un groupe de manifestants a pris possession du rond de présentation à l'issue d'une réunion matinale de négociation qui n'a pu aboutir à des accords. Les échanges qui ont suivi n'ont pas fait évoluer les choses et à 14h20 l'annonce sur l'hippodrome venait officialiser ce qui était redouté : les courses sont annulées. Pas question de donner le coup d'envoi d'une réunion sans le concours des équipes de pistes qui rebouchent les trous ou occupent des postes de veille en cas de chute, entre autres fonctions qui n'auraient pu être assurées. Quelques spectateurs ont alors manifesté leur mécontentement sur le thème : "De quel droit nous gâchez-vous notre dimanche ?" À 15h le rond de présentation se vidait progressivement alors que le public restait encore quelques minutes pour profiter des animations sur l'hippodrome. Quelques dizaines de minutes plus tard, alors que le premier Groupe aurait dû s'élancer, l'hippodrome était comme vide.
Au micro d'Equidia Jacques Détré, Vice-Président de France Galop a décrit la situation ainsi : "C'est une journée cauchemardesque, un moment noir de l'histoire des courses. Nous étions là ce matin pour sauver la réunion de courses et non pas pour engager au nom de France Galop et de LeTROT sur un montant d'augmentation des salaires."
Le noeud du problème s'explique en trois lettres et un chiffre : NAO et 4%.
Les Négociations Annuelles Obligatoires des salaires des personnels des hippodromes et des centres d'entraînement ont été lancées vendredi entre les dirigeants des Sociétés-Mères et les représentants syndicaux. Ne parvenant pas à trouver d'accord, "nous avons ouvert la porte à la poursuite de négociations" a expliqué Olivier Delloye, Directeur Général de France Galop, "et avons proposé une réunion ce dimanche matin afin d'organiser une nouvelle réunion mercredi prochain tout en donnant des gages oraux pour préciser que nous avions entendu les demandes." Il s'agissait alors de faire accepter un délai de préparation de la future réunion en accord avec LeTROT afin de remettre en place une séance de NAO dans un cadre de négociation acceptable (les SM ne voulant pas négocier dans un rond ou sur une piste) et surtout afin d'apporter des propositions communes entre les deux sociétés-mères. De leur côté, les syndicats revendiquent une augmentation totale de 4% quand il leur a été proposé initialement vendredi 2% d'augmentation et ce dimanche l'équivalent des 2% en primes. Inacceptable pour les manifestants qui demandent "un engagement sur les salaires en tant que tel et non pas sur les primes" a expliqué Pierre Bellaïche au nom des syndicats. "On n'était pas prêts vendredi soir pour Vincennes et on n'a pas réussi à s'organiser hier pour le Prix de l'Atlantique alors ça tombe en effet encore sur un dimanche à Auteuil..." a ajouté le représentant syndical. Et d'autres menaces planent d'ici mercredi.
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