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Actualité - 25.04.2022

Menaces de grèves : les courses de Vincennes à Mauquenchy

Après un "dimanche noir pour les courses" et les menaces de nouvelles annulations qui planent sur les réunions parisiennes à venir, LeTROT a décidé lundi matin de déplacer ses deux réunions de Vincennes de la semaine, soit mardi et vendredi, sur l'hippodrome de Mauquenchy.

En annonçant dès ce lundi midi sa décision de déplacer les réunions de Vincennes, LeTROT a donc voulu réagir rapidement aux menaces qui pesaient sur la bonne organisation de ces deux rendez-vous de la semaine. Comme il l'avait fait pendant la crise sanitaire, à l'heure où les départements étaient en rouge ou non, Mauquenchy joue à nouveau le rôle de remplaçant. Plusieurs modifications de distance ou de modes de départ sont à noter (voir en page suivante pour les courses de ce mardi) mais soulignons surtout que ces réunions se dérouleront à huis-clos. Seuls les socio-professionnels ayant un partant pourront entrer sur l'hippodrome. Voilà pour les aspects pratiques. Du côté de la symbolique, LeTROT prend sa responsabilité dans "sa mission de service public consistant à assurer l’organisation des courses pour les socioprofessionnels (jockeys, drivers, éleveurs, propriétaires, entraîneurs et salariés des écuries de courses), mais aussi pour les parieurs et les clients de tous les opérateurs de paris (points de vente et opérateurs de paris en ligne)" comme précisé dans son communiqué. Les dirigeants de la société-mère rappellent aussi leur position ferme selon laquelle des négociations ne peuvent se faire sous la menace de blocage, tout en précisant dans ce même communiqué "son entière volonté de poursuivre la négociation avec les syndicats et les représentants du personnel" mais seulement dans le cadre précis et officiel des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) et non dans un rond de présentation ou sur le bord d'une piste. Voir aussi notre article de notre édition de dimanche.
Il n'y a plus qu'à souhaiter que l'agilité d'organisation prouvée en ce début de semaine saura aussi trouver un écho dans le cadre des négociations de ce mercredi.

L'intégralité du communiqué de LeTROT de ce lundi : ICI

Programme de mardi et modifications
C1 – Prix Havia (2.700 m GP) -> 2.850 m
C2 – Prix Modestia (2.100 m GP (auto)) -> 2.225 m (volte)
C3 – Prix de Jonzac (2.700 m GP) -> 2.850 m
C4 – Prix René Gayet (2.850 GP) -> 2.850 m
C5 – Prix Phaeo (2.700 m GP) -> 2.850 m
C6 – Prix Miriam (2.700 m GP) -> 2.850 m
C7 – Prix A. Sourroubille (2.850 GP) -> 2.850 m
C8 – Prix Asporina (2.850 GP) -> 2.850 m

Les courses sont-elles en danger ?
Dit comme ça, cela peut paraître un peu excessif. Mais en regardant de plus près quelques chiffres et en considérant l'image qui est offerte une nouvelle fois à l'égard de la clientèle des courses, le péril existe. Clairement.
L'annulation d'une réunion dominicale, c'est entre 12 et 13 millions d'euros de manque à gagner pour l'institution des courses dans sa globalité et donc toutes ses composantes (les grévistes compris). En ressources pures, cela représente environ un million d'euros en moins dans les caisses. La répétition d'un tel événement mettrait en effet les courses françaises en danger. Car si la situation s'est globalement améliorée ces derniers mois, elle reste très fragile particulièrement en termes de PBJ (Produit Brut des Jeux, celui-là même qui génère les moyens de faire tourner économiquement le système des courses françaises) : se passer d'un bloc événementiel voire de plusieurs peut donc avoir des conséquences très sérieuses sur les budgets. Et puis, il y a tous les effets de bord. On pense en premier lieu aux clients, le public des courses. Ceux qui avaient fait le déplacement dimanche à Auteuil ont dû faire demi-tour sans avoir vu un seul cheval. Les animations en place ont bien satisfait quelques enfants mais beaucoup moins les turfistes venus passer un bon dimanche sur l'hippodrome parisien. Certains d'entre eux ont signifié vertement leur mécontentement. Quand on connaît les difficultés à "faire venir" du monde sur les hippodromes, quel gâchis ! Les parieurs à distance ont eux aussi été sevrés de leur réunion principale dotée de rendez-vous sportifs de taille avec la présence des meilleurs chevaux sur les haies en France. Lesquels étaient venus parfois de loin pour rejoindre Auteuil : les frais inhérents à ces déplacements sont tout sauf anodins en cette période de prix élevés des carburants. Des dépenses qu'il aurait fallu certes réaliser mais avec l'attractivité d'une possible allocation en face ! Le chiffre d'affaires de toutes les sociétés d'entraînement concernées par la réunion d'hier dimanche aura été de zéro. Pas les frais engendrés. Alors oui, quand bien même la phrase peut sembler de prime abord excessive : ces annulations mettent les courses en danger. C'est pourquoi il est inenvisageable que pareille situation se reproduise. Même si les élections de délégués syndicaux approchent et même si les dirigeants n'ont pas envie de donner l'impression d'accéder automatiquement aux demandes, le dialogue doit reprendre d'autant que la séquence de NAO ne fait que débuter (il s'agissait de la première réunion vendredi). Aux deux parties de trouver des solutions, rapidement.

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