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Actualité - 15.10.2020

Grand Prix de l'UET Pas facile de s'imposer à domicile

Ce vendredi, le Grand Prix de l'UET aura pour mission de consacrer le meilleur trotteur de 4 ans du moment en Europe. Le casting est à la hauteur avec un plateau relevé, côté français comme scandinave.

Après une alternance entre les différents pays européens organisateurs qui faisait que le Grand Prix de l'UET (Gr.1) se disputait en France tous les trois ou quatre ans (Caen, 2002 - Laval, 2006 - Le Croisé-Laroche, 2010), avec, au début des années 2000, la volonté de régionaliser l'épreuve dans l'hexagone, le rythme est passé, depuis 2014, à une année sur deux en France. Après Mauquenchy en 2014, Vincennes a accueilli le Groupe 1 en 2016 et 2018 et le reçoit encore cette année. Et que constate t-on sur le palmarès ? Que les trotteurs jouant à domicile ne sont pas à la fête. Dans les trois dernières éditions organisées dans l'hexagone, ce sont des trotteurs étrangers qui se sont imposés : Robert Bi en 2014, Readly Express en 2016 et Villiam en 2018. Est-ce à dire que les trotteurs nationaux sont absents du palmarès ? Non car, simultanément, dans les rencontres disputées à l'étranger, ce sont des champions français qui ont dicté leur loi : Bold Eagle en 2015 à Wolvega (Pays-Bas), Drôle de Jet en 2017 à Solvalla (Suède) et Face Time Bourbon l'an dernier à Vermo (Finlande). Une conclusion s'impose : jouer à domicile n'est pas forcément un avantage dans le Grand Prix de l'UET.
SUITE ET FIN DE LA PRÉSENTATION DES PARTICIPANTS COMMENCÉE HIER - VOICI LES 6 RESTANTS

ECURIE D (5) / Danemark
Infinitif - To Soon (Muscles Yankee)
Driver : Björn Goop – Entraîneur : Frode Hamre
14 courses / 13 victoires / record : 1’09’’2
Sa qualification : parti sur les chapeaux de roues dans sa batterie, il a pointé les oreilles toute la course en animant les débats. A l’entrée de la ligne droite, Björn Goop a jaugé l’opposition et s’est contenté de gagner sans demander le maximum à son cheval. Il a franchi le poteau en tête avec une grosse marge. Son dauphin Power n’a jamais été en mesure de l’inquiéter.
A propos de son pedigree : ce fils d’Infinitif (un descendant de la française Bambina) a été élevé par Jean-Pierre Dubois. Sa mère To Soon a remporté deux courses en Suède sous l’entraînement d’Erwin Bot. Sa deuxième mère est See You Soon, une fille de Love You. Sa quatrième mère n’est autre que Rangone (412 100€}, lauréate du Grand Prix de l’UET 1987 et la génitrice du champion Dream With Me (1 327 831€).
Note : 5 étoiles. C’est de loin le meilleur 4 ans en Suède. Il n’a été battu qu’une seule fois en 14 courses, face à ses aînés dans le Hugo Abergs Memorial fin juillet à Jagersro où il n’a pas démérité avec un numéro en deuxième ligne derrière l’autostart. Annoncé comme un cheval de Prix d’Amérique par son entourage, il a tout pour lui dans ce Grand Prix de l’UET. Aussi rapide que tenace, ses adversaires vont devoir être forts pour le battre. C’est le grand favori logique.

GOLDEN BRIDGE (7)/ France
Ready Cash - Usenza (Coktail Jet)
Driver : David Thomain – Entraîneur : Philippe Allaire
25 courses / 6 victoires / record : 1’12’’6
Sa qualification : vite en tête avec David Thomain, puis relayé par Gotland dans le premier tournant, s'est dégagé à mi-ligne droite et s'est bien comporté jusqu'au bout, finissant tout près de son compagnon d'entraînement. Plus heureux, il aurait tout aussi bien pu s’imposer.
A propos de son pedigree : ce fils de Ready Cash est le troisième produit d'Usenza 1'14'' (118 870 €), gagnante à Paris. Il est le propre-frère de Fashion Queen 1'12'' (287 940 €), lauréate au niveau Groupe 3. Leur sœur de 2 ans, Intrepide Lady (Charly du Noyer), s’est imposée fin juillet à Enghien. Leur arrière grand-mère est la championne Draga (1 013 237 €).
Note : 2 étoiles. Malchanceux à plusieurs reprises cet été sur notre sol face à l’élite de sa génération, il mérite sa place dans cette finale. Il est très à l’aise sur la petite et sait démarrer vite derrière la voiture. Il aurait préféré un numéro plus à l’intérieur. Gu d’Héripré, et plusieurs scandinaves sont supérieurs sur le papier (Ecurie D, Aetos Kronos et Power). Une petite place semble possible.

Il a tout : le modèle, la tenue, la force et une capacité respiratoire hors-norme.
Atle Hamre, co entraîneur, à propos d'Ecurie D

© Stall Hamre
GOULETTE (12) / France
Up And Quick - Talida du Vivier (Orlando Vici)
Driver : Yoann Lebourgeois – Entraîneur : Philippe Billard
16 courses / 6 victoires / record : 1’12’’6
Sa qualification : elle n’a pas volé son billet pour la Finale le 29 septembre à Vincennes puisqu’elle a longtemps dû trotter à l’extérieur de Gotland, effectuant ses derniers 500 mètres en 1’09’’5, soit les mêmes partiels que le précité.
A propos de son pedigree : Goulette est restée la propriété de son éleveur, l'Ecurie AB Trot. Elle est le premier produit de la bonne Talida du Vivier (5 vict. et 268 570 €), soeur, par Orlando Vici, du hongre, aux 20 victoires et aux 327 744 € de gains, Jago du Vivier. Elle fait partie de même branche maternelle que Tiburce de Brion (350 900 €).
Note : 1 étoile. C’est l’une des bonnes pouliches de sa génération. Depuis qu’elle est présentée sans ses quatre fers, elle a franchi un palier. Plus performante sur les parcours de tenue, elle aura fort à faire dans ce Groupe 1.

POWER (1) / Suède
Googoo Gaagaa - La Vici (Orlando Vici)
Driver : Robert Bergh – Entraîneur : Robert Bergh
24 courses / 11 victoires / record : 1’11’’0
Sa qualification : avec le numéro 1 dans sa batterie, il est bien parti derrière l’autostart et a tout de suite pu prendre le dos d’Ecurie D. Robert Bergh a eu la course en or, son cheval a bien accélérer dans les 200 derniers mètres de course pour s’octroyer l’accessit d’honneur, sans jamais pouvoir approcher Ecurie D. Il a trotté 1’11’’9 sur les parcours des 2140 mètres de Solvalla.
A propos de son pedigree : c’est le troisième produit de La Vici (1 victoire en Suède), une fille d’Orlando Vici. Elle a également donné naissance à On The Line, un cheval honnête auréolé de cinq victoires.
Note : 3 étoiles. Il a remporté son Groupe 1 en Suède fin juillet à Jägersro. Pour essayer de l’améliorer dans cette Finale, Robert Bergh a décidé de le déferrer des quatre pieds pour la première fois de sa carrière. Très souvent déferré des postérieurs, cela pourrait lui permettre de se rapprocher un peu d’Ecurie D. Depuis ses débuts, il affiche 75 % de réussite dans les trois premiers (24 courses, 11 victoires, 7 places). Une place sur le podium peut lui revenir.

GUZZ MEARAS (9) / Suède
Muscle Mass - Intensity Kronos (Viking Kronos)
Driver : Johan Untersteiner – Entraîneur : Johan Untersteiner
21 courses / 7 victoires / record : 1’09’’7
Sa qualification : grand animateur de sa batterie, il a longtemps fait illusion pour le succès mais a dû admettre la supériorité de Aetos Kronos dans les derniers mètres de course. Son courage lui a permis de conserver la deuxième place aux dépens d’Ultion Face.
A propos de son pedigree : c’est le frère cadet de Fortune Mearas (plus de 110 000€ de gains), cinquième rejeton d’Intensity Kronos (1 victoire). Dans cette lignée maternelle, on retrouve le bon Raja Mirchi (842 310 €), fils d’une poulinière par Quito de Talonay nommée Dame Lavec (65 471 €).
Note : 1 étoile. Il a hérité du numéro 9 en deuxième ligne derrière l’autostart, ce qui complique fortement sa tâche. Il s’élancera donc derrière Power, bon débouleur. A nouveau pieds nus, il donnera son maximum mais cela risque de ne pas être suffisant pour espérer glaner l’une des quatre premières places.

ULTION FACE (11) / Suède
Joke Face et Croix d’Am (Love You)
Driver : Adrian Kolgjini – Entraîneur : Adrian Kolgjini
29 courses / 5 victoires / record : 1’10’’4
Sa qualification : il s’est classé troisième de sa batterie derrière Aetos Kronos et Guzz Mearas en trottant 1’11’’7 sur 2140 mètres derrière l’autostart. Ce jour là, il a longtemps eu le dos d’Aetos Kronos, soit le bon parcours mais n’a pu doubler les deux premiers pour finir alors que ces derniers avaient fait plus d’efforts que lui dans le parcours. Il ne pouvait donc pas espérer mieux que la troisième place.
A propos de son pedigree : il est issu du croisement entre Joke Face et la poulinière Croix d’Am, une fille de Love You. Sa grand-mère No More Time (108 972 €) s’est placée au niveau semi-classique à Vincennes en 2004 avec Jean-Pierre Dubois au sulky, c’était dans le Prix Ozo. Cette dernière a notamment produit Archangel Am (244 635 €). Sa troisième mère, Dira (346 212 €), a également fait une belle carrière en France sous l’entraînement de Jean-Claude Rivault.
Note : 1 étoile. Adrian Kolgjini va lui retirer ses quatre fers pour la deuxième fois de sa carrière. Dans cette configuration, il avait échoué dans un Groupe 1 début septembre à Jägersro. Ce vendredi, il retrouve Ecurie D et Aetos Kronos qui lui sont supérieurs. Avec des français aux dents longues, il n’aura qu’une chance secondaire.


Deux tricolores manquent à l'appel
Dans le clan français, deux noms ne figurent pas au casting de l'épreuve : Go On Boy (Password) et Gunilla d'Atout (Ready Cash), les deux premiers du récent Critérium des 4 Ans (Gr.1) Le premier est suspendu à titre conservatoire dans le cadre d'un prélèvement positif et la seconde n'a pas participé aux éliminatoires.

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