Deux jours après son retour de Suède, Richard Westerink est toujours sur son nuage. Comment pourrait-il en être autrement ? Etonnant a fait un "truc de fou" pour reprendre une formule tant partagée dans l’Elitloppet. Après les tumultes et l’embrasement de la victoire, c’est l’heure du retour à la vie normale. L’entraîneur a accepté de revenir sur son week-end et d’aborder à froid les différents moments de l’exploit.
24H au Trot.- Votre week-end a commencé par le voyage. Tout d’abord, est-ce qu’il y avait de l’appréhension concernant le déplacement en avion, mode de transport qu’Etonnant découvrait ?
Richard Westerink.- Les éventuels doutes ont été tout de suite levés. L’embarquement a été long et compliqué sur l’aéroport de Liège car il y a eu des problèmes avec certaines stalles et il y avait tout de même quatorze chevaux à embarquer. Nous avons perdu deux heures mais ils sont tous restés très calme. J’ai ensuite été surpris de voir que, pendant le vol, Etonnant puisse poser sa tête tranquillement sur le dos de Vivid Wise As qui était dans la stalle d’à côté et que personne ne bouge.
Le voyage n’a donc pas été éprouvant pour votre cheval ?
Absolument pas, il est arrivé en Suède en pleine forme sans être marqué par le long déplacement. C’était évidemment primordial.
Revenons sur la journée de dimanche, comment avez-vous vécu l’avant course ?
Nous étions concentrés avec Anthony (Barrier), pas stressés mais nous étions à notre boulot. La présentation des drivers a été un moment sympa de communion avec le public. Le cheval était très calme au moment de son heat. Il l’était encore au moment de la première batterie. L’important était de le qualifier, ce qu’il a fait sans faire trop d’effort. La récupération s’est bien déroulée et il a abordé la finale avec toujours autant de décontraction.
Il a déjà été en indélicatesse avec l’autostart en France, comment avez-vous géré cela ?
Les départs sont différents à Solvalla. En France, la voiture attend les chevaux alors qu’en Suède, les chevaux doivent rattraper la voiture. Anthony a donc pu venir bien lancé avec son numéro 7 et Etonnant n’a pas eu le temps de se fâcher. J’étais plutôt satisfait du tirage au sort de la batterie. Sachez d’ailleurs que s’il avait eu un meilleur classement dans sa batterie et que nous avions pu choisir entre plusieurs places dans la Finale, nous aurions choisi le 6 ou le 7. Sans doute que tout le monde nous aurait pris pour des fous (rires).
Et le moment de la finale arrive. Dans quel état émotionnel êtes-vous ?
J’ai confiance en mon cheval, je suis serein. Tendu mais serein. Je le vois très calme et bien souple dans le rond avant d’aller en piste. La concentration est à son comble. Il s’élance bien et se trouve une place correcte. Ils abordent le tournant d’après les tribunes et là, en l’espace d’un instant, le ciel me tombe sur la tête lorsqu’il se met au galop. Anthony le rattrape dans la foulée et je vois que mon cheval change de comportement. Il s’est tendu aussitôt et c’est peut-être cela qui le fait gagner. Moi, je suis en bord de piste, à l’intérieur de la ligne d’arrivée, et le vois remonter les autres à une vitesse folle. Au moment où il passe devant moi, il n’a pas encore pris l’avantage, je me retourne ensuite face à l’écran géant et vois Anthony exulter au passage du poteau. Je comprends que c’est fait mais je n’y crois pas !
Vous avez déjà connu cette victoire dans l’Elitloppet, deux fois même avec Timoko. Qu’est-ce qui change avec Etonnant ?
Timoko était une machine à trotter. Il ne pouvait rien nous arriver avec lui. Nous étions sereins tout le parcours. Avec son fils, c’est une autre histoire. Il est plus dur certes, mais également plus difficile et même s’il devient plus sûr qu’avant, rien n’est jamais gagné. La seule chose dont j’étais quasiment certain est le fait que courir en batterie allait parfaitement lui convenir. Il faudrait même essayer avec une troisième course pour voir, il serait peut-être encore meilleur. (rires)
Comment a-t-il récupéré ?
Très bien. Il était fatigué, ce qui est normal après de tels efforts, mais pas plus marqué que cela. L’embarquement a été très rapide et en trente minutes, nous étions prêts à décoller. Le vol s’est bien déroulé et la route jusqu’en Mayenne a été plus longue pour moi que pour lui. Il était content de retrouver son paddock au Haras d’Avireau.
Les derniers participants français de l'Elitlopp ont eu souvent des contrecoups au retour de Solvalla. On pense évidemment en premier lieu à Earl Simon qui est resté très longtemps sur la touche. Comment gérez-vous ce retour ? Etonnant aura-t-il des soins particuliers ?
Non. Il retrouve le Haras d'Avireau où il est stationné depuis plusieurs mois et aura seulement droit à du repos. Dans l'immédiat, il est en repos total pour quinze jours.
Nous étions concentrés avec Anthony (Barrier), pas stressés.
Richard Westerink lors de la parade de présentation des entraîneurs et drivers
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