Une semaine après un week-end mémorable pour le Trot Français, 24h au trot vous propose un dernier chapitre sur le sujet en une de votre quotidien. Les victoires individuelles des trotteurs tricolores ont été accompagnées d'un enthousiasme collectif de la part des Français présents sur place et plus généralement par tous les membres de la grande famille française du trot. Guillaume Maupas, Directeur Technique LeTROT, nous dresse son bilan.
24h au trot : On vous a senti particulièrement fier des résultats exceptionnels des Français à Solvalla...
C'est évidemment une grande fierté pour l'ensemble de la filière du trot français. Les victoires des Trotteurs Français et des professionnels se sont enchaînées à un rythme constant entre le samedi et le dimanche. Remporter deux courses de Groupe 1 (Diable de Vauvert - Etonnant) en Suède, incluant l'Elitlopp, course la plus prestigieuse de Scandinavie, est synonyme d'un exploit exceptionnel. Si on revient sur l'Elitlopp, la victoire d'Etonant a été obtenue à l'issue d'un déroulé de course proche de ce qu'on voit à Vincennes. Mais gagner avec le numéro 7 derrière l'autostart, en y ajoutant une faute d'allures dans le deuxième tournant, progresser en troisième puis quatrième épaisseur dans le dernier tournant relevait de l'impossible. Et pourtant, Etonnant l'a fait !! Anthony Barrier a fait preuve d'un sang froid incroyable, avec une parfaite confiance dans son cheval. Le spectacle était magnifique avec un scénario dont tout le monde se souviendra. Par ailleurs, le travail de préparation de Richard Westerink et de ses équipes pour une telle course est à saluer. Gagner trois fois l'Elitlopp ne relève pas du hasard mais d'un travail remarquable.
Comment interprétez-vous ces succès dans un sport, une activité toujours plus internationale ?
Cela montre l'excellence de la filière française et tous les socioprofessionnels qui ont contribué à ces succès - propriétaires, entraîneurs, éleveurs, drivers et lads - ont été des ambassadeurs d'exception pour faire rayonner la filière. La France confirme sa place parmi l'élite du trot mondial. Les Trotteurs Français, comme nos drivers, savent s'adapter à tous les parcours et à tous les déroulés de course.
Étonnant est-il un ambassadeur représentatif selon vous ? Que représente-t-il pour le Trot Français ?
Il est, depuis dimanche, l'ambassadeur du trot français sans doute possible ! Et ce n'était pas une course au rabais : quand on regarde les temps des batteries qualificatives et de la finale, on voit bien qu'il s'agissait d'une course d'un très haut niveau. Il a gagné au niveau Groupe 1 sur 4.000 mètres à Vincennes et 1.600 mètres à Cagnes et en Suède (course en batterie) : Étonnant symbolise à lui seul la faculté d'adaptation du Trotteur Français.
Ce week-end incroyable intervient alors que plusieurs professionnels, notamment de renom, ont définitivement fait une croix sur les courses scandinaves. Y voyez-vous une sorte de paradoxe ?
Certains professionnels ne souhaitent plus aller en Scandinavie en raison d'une réglementation très stricte. Qu'ils jugent trop stricte. Beaucoup plus qu'en France dans certains domaines. Je remarque simplement qu'Anthony Barrier a gagné, en deux courses, sans une amende. Les règles suédoises ont été rappelées aux drivers français lors d'un briefing dans l'enceinte des écuries. On peut comprendre que dans le feu de l'action, certains réflexes ne peuvent être contenus. Gabriele Gelormini, Matthieu Abrivard ou encore Mathieu Mottier le savent.
Mais, il faut souligner que le comportement des drivers français a été exemplaire au cours du week-end, bien loin de l'image que certains en Scandinavie ont voulu donner d'eux à l'issue du Prix d'Amérique cette année.
Et si on parle de l'usage de la cravache en particulier, ils ont montré qu'on pouvait gagner en Suède tout en respectant la réglementation locale.
Le Directeur Technique du Trot que vous êtes est donc très heureux. Comment réagit le secrétaire général de l’UET ? Et comment a été perçue cette razzia française par les autorités scandinaves ?
Il s'agit d'un week-end international de prestige à l'image de celui du Prix d'Amérique à Vincennes en janvier. La France a gagné, l'Italie a gagné, des chevaux néerlandais ou allemands ont été remarqués tout comme ceux des pays scandinaves. L'Europe du trot existe, en respectant les spécificités de chacun. Elle est incontournable et les grandes épreuves
Étonnant symbolise à lui seul la faculté d'adaptation du Trotteur Français
Guillaume Maupas
Aucun doute possible avec KOALA (Carat Williams). Le 4 ans de l'Ecurie MIP, partagé en association avec Mickaël et Martin CORMY, est fait pour évoluer sous la selle. Incapable de s'imposer lors de douze tentatives antérieures à à l'attelé, il avait ...
Lire la suiteC'est à une nouvelle leçon de course en tête qu'a mis en scène Yoann LEBOURGEOIS sur le sulky de KAMELIA DE JEAN (Réal de Lou). Le couple n'a jamais été vraiment inquiété faisant dire au driver ...
Lire la suiteArrivé dans les boxes de Franck Leblanc au début du mois de mars, dans le cadre de la saison de monte, Hooker Berry se présentera pour la première fois au départ du Prix de l’Atlantique (...
Lire la suiteOn n'a vu que lui mercredi soir à Solvalla dans la course The Onion, une épreuve ouverte aux meilleurs compétiteurs. DON FANUCCI ZET (Hard Livin) s'y est imposé avec de la marge, en champion qu'il est, dans l'excellente réduction ...
Lire la suite