En écho à Dimitria, Face Time Bourbon est-il génétiquement programmé pour la Lotteria ?
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C’est une course de légende à laquelle s’apprêtent à participer nos représentants Face Time Bourbon, Frisbee d’Am et Billie de Montfort, ce week-end, à Naples, sur l’hippodrome d’Agnano. Un vrai championnat sur le mile, s’opérant en deux temps –trois batteries qualificatives et une finale, complétée d’une consolante–, dans lequel les ambassadeurs français ont connu une grande notoriété, en particulier au cours des années 1960 et 1970. Rétrospective.
Créé peu après la guerre, le Grand Prix de la Loterie (Gran Premio Lotteria) a eu tôt fait d’acquérir un prestige international. Hier étape majeure du Grand Circuit Européen, aujourd’hui catégorisé Groupe I, il est très richement doté, à 785.000 euros, à comparer avec les 900.000 euros alloués au Prix d’Amérique et avec les quelque 600.000 euros de l’Elitloppet. Quant au mode de fonctionnement, il est simple, les trois premiers de chacune des batteries étant qualifiés pour la finale, avec à chaque fois, évidemment, un départ à l’autostart. Habituellement disputée au printemps, la course a été, cette année, pour les raisons que l’on sait, reportée à l’automne.
Gélinotte ouvre la voie
En 1956, Géliniotte a été le premier vainqueur français fameux de la compétition, enlevant sa batterie et la finale en un temps record. La phénoménale jument de Charley Mills faillit même rééditer l’année suivante, gagnant à nouveau son éliminatoire, mais devant s’incliner dans la finale face au crack italien Tornese, à l’issue d’un parcours malheureux. Il faut dire, en outre, que, tant dans la batterie que dans l’épreuve finale, Gélinotte, en vertu des conditions de l’époque, rendait vingt mètres à ses adversaires…
En 1961, la championne de Roger Vercruysse, Kracovie, vengera Gélinotte en dictant sa loi à Tornese, tandis que La Charmeuse, autre compétitrice française, s’octroyait la course de consolation. Kracovie était essentiellement une jument de vitesse et de piste plate. En France, ses titres furent obtenus à Enghien, dans les Prix de Washington, de Milan, de Stockholm. A l’étranger, outre la « Lotteria », elle gagna l’Elitloppet, le Grand Prix d’Aby et la Flèche d’Europe ; elle se classa aussi deuxième de l’International Trot, à Roosevelt Raceway, battue de justesse par l’épouvantail américain Su Mac Lad.
Le tandem Roquépine-Une de Mai
Kracovie avait remarquablement inauguré les années 1960 pour la France. Deux autres immenses ambassadrices allaient les poursuivre en Roquépine et Une de Mai.
Roquépine s’impose dans l’édition 1967, sur le pied de 1’16’’4, égalant, ce faisant, le record de l’américain Behave, le lauréat de 1963. En 1968, elle s’y fait battre par sa grande rivale, Eileen Eden. Pendant toute la campagne européenne, ces deux-là vont se livrer un duel sans merci, tournant à l’avantage de la française dans le Grand Prix de la Foire et le Grand Prix des Nations, à Milan, ainsi que dans le Prix du Lido et le Prix Roma, à Rome, tandis que l’américaine a le dessus dans la « Lotteria » et dans le Grand Prix de Bavière, à Munich. Incarnant, en raccourci, leur formidable rivalité, le dead-heat affiché dans le Grand Prix de la Côte d’Azur, à Turin, en début de saison, est resté ancré dans la mémoire des courses italiennes.
À partir de 1969, et pour trois ans, c’est le règne d’Une de Mai. Adulée en Italie, où elle remportera la bagatelle de douze Groupes I, Une de Mai a pris le relais de Roquépine face à Eileen Eden, qu’elle domine à l’arrivée du Grand Prix de la Loterie tant en 1969 qu’en 1970, Tidalium Pélo parvenant à s’insérer entre elles lors du premier de ses trois succès. Une troisième victoire qui intervient en 1971, aux dépens des « locaux » Barbablu et Murray Mir. Lors de ces trois éditions, la merveille de Pierre-Désiré Allaire et de Pierre de Montesson avait vaincu aussi bien dans son épreuve qualificative que dans celle finale. A partir de 1972, Une de Mai ne pourra plus prendre part au circuit italien, atteinte par la limite d’âge alors en vigueur par-delà les Alpes, à savoir 8 ans. On peut le regretter, tout autant que le public de l’époque.
En dépit de l’absence forcée d’Une de Mai, le succès reste dans le camp français en 1972, avec le sacre d’Amyot, le quatrième, consécutivement, pour notre élevage. Vainqueur de sa batterie et de la finale, Amyot –quintuple lauréat classique sur notre sol– était favorablement entouré, ce jour-là, de Vismie et de Belle Doris, lauréates des deux consolantes, aux mêmes couleurs de notre élevage.
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