Débutée à La Capelle à la mi-septembre, la séquence traditionnelle des grands prix régionaux de l’arrière-saison va connaître son épilogue dimanche dans le Grand Prix du Centre-Est à Lyon-La Soie. Si son histoire est plus récente, cette épreuve n’en est pas moins devenue une institution régionale qui fête sa 20ème édition cette année.
Le mercredi 2 mai 2001, sur l'hippodrome de Saint-Galmier, le Grand Prix du Centre-Est, qui n'est alors pas encore labellisé Groupe 3, voit le jour et surtout la victoire d'Esus Grandchamp. C'est le quatrième - et dernier puisqu'aucune autre création similaire en région n'a été validée depuis - du genre, vingt ans tout juste après le Grand Prix Anjou-Maine. C'est le Sud-Ouest et ses dirigeants de l'époque qui ont inauguré le concept, en 1988, guidés par la volonté d'emmener au cœur des régions des champions, en appliquant le principe d'un événement tournant sur les meilleures pistes de la fédération. Le palmarès du Grand Prix du Sud-Ouest, qui compte sept vainqueurs du Prix d'Amérique et huit gagnants de l'Elitloppet, est un plébiscite à lui tout seul !
En 2002, dès la deuxième édition du Grand Prix du Centre-Est donc, Général du Pommeau en personne se charge de donner ses lettres de noblesse à l'épreuve en s'imposant à Lyon-Parilly. Le pari des dirigeants des courses du Centre-Est
de l'époque est gagné. Surtout que Fan Idole (à Lyon-La Soie qui porte encore alors le nom de Villeurbanne), Général du Lupin (à Saint-Galmier), Kazire de Guez (à Lyon-Parilly) et Jardy (encore à Saint-Galmier) inscrivent les années suivantes leurs noms à un palmarès qui ne manquent donc pas de vainqueurs de Groupe 1. Dès lors, si une course résonne tout particulièrement dans le cœur des habitants de la région, c'est donc bien ce Grand Prix, qui a lieu depuis 2018 - et la modification de ses conditions - à la fin octobre. Une épreuve pour laquelle les passionnés n'hésitent pas à faire le déplacement, tout comme les meilleurs trotteurs du moment, comme le prouvent les victoires plus récentes de Scarlet Turgot en 2015 à Saint-Galmier et Brissac en 2017 à La Soie où Ulk Médoc établit le nouveau record de la piste en 1'12''7 (2725m.).
Et quand le propriétaire (Pierre Pilarski) du meilleur cheval du moment (Bold Eagle) est originaire de la région, cela débouche sur un événement comme la province n'en connaît pas tous les ans. Après une première tentative avortée, Bold Eagle est LE héros de l'édition 2018 du Grand Prix du Centre-Est qui se dispute pour la première fois sur l'hippodrome de Feurs, l'un des hauts lieux du trot dans la région. "Bold Eagle à Feurs, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, c’est le cerisier !", commente alors avec le sens de la formule Jean-Pierre Micholet, vice-président de la société dirigée par Gérard Vacher.
Dimanche, l'hippodrome de Lyon-La Soie est donc l'hôte de la 20ème édition d'un Grand Prix que se disputeront 11 trotteurs parmi lesquels un vainqueur de Groupe 1, Blé du Gers (voir la liste des partants en page 9). Pour un propriétaire de la région, l'attrait de cette épreuve est forcément décuplée, comme on l'a vu avec Pierre Pilarski. Ce n'est pas Frédéric Morel (Ecurie du Vieux Chêne) qui dira le contraire. "C'est bien évidemment une course importante pour notre région. J'avais été malheureux il y a deux ans avec Balbir derrière Bold Eagle. Cela lui avait probablement coûté la deuxième place. C'est une course que j'aimerais vraiment bien gagner", confie celui qui est à la tête de l'écurie la plus importante de la région, une écurie qui a fait partie l'an dernier pour la première fois du top 5 national. Cette année, c'est à Eclat de Gloire (Tiego d'Etang) que revient la mission. "A la base, on le préparait pour le meeting d'hiver où il a un beau programme et on pensait faire une rentrée dans cette épreuve, explique le propriétaire. C'est la raison pour laquelle il n'a pas couru depuis deux mois. Mais, la qualité de l'engagement, le forfait de plusieurs chevaux qui s'annonçaient potentiellement difficiles à battre, ont fait que Loris Garcia a préparé son cheval un peu plus vite que prévu afin qu'il soit le plus compétitif possible même si les mois prochains ne vont pas se jouer sur cette course. La dernière fois qu'il a couru corde à droite (à Vichy), il avait eu un peu de mal à tourner, mais c'était peut-être dû à l'enchaînement des courses à cette corde où il est moins à l'aise. Le lot me semble moins relevé dans l'ensemble que les années précédentes. C'est peut-être l'occasion d'en profiter pour Eclat de Gloire. En tout, je serais déçu s'il ne terminait pas dans les trois premiers."
Alors, verra-t-on pour la première fois un cheval entraîné dans le Centre-Est remporter la plus belle épreuve de l'année dans la région ? Réponse dimanche sur les coups de 16h10. De quoi passer un bon moment sur l'un des deux hippodromes lyonnais dont la capacité d'accueil ne peut excédé 1 000 personnes en raison de l'application des règles sanitaires et d'avoir le temps de rentrer chez soi à temps (la réunion sera terminée à 19h30) avant le couvre-feu !
J'avais été malheureux il y a deux ans avec Balbir. C'est une course que j'aimerais vraiment bien gagner.
Frédéric Morel (écurie du Vieux Chêne)
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