Ce soir, le président de la République Emmanuel Macron fait de nouvelles déclarations sur la crise sanitaire de la Covid-19 et sa gestion nationale. Au vu de l’évolution de la pandémie en France, en Europe et dans l’ensemble du monde, la certitude est désormais celle du durcissement des mesures actuelles.
On parle de plus en plus de reconfinement et, dans les prochains jours, tous les acteurs économiques vont travailler pour adapter leur(s) secteur(s) aux nouvelles règles, toujours plus restrictives. Quels sont les scénarios possibles pour les courses ?
Plusieurs options sont sur la table et ont été évoquées par les dirigeants français depuis ces derniers jours. Dans le quotidien Le Monde, on apprend ce mercredi que : « La réponse, qui doit être détaillée par Emmanuel Macron à 20 heures, a évolué à toute vitesse depuis quelques jours alors que le Covid-19 « explose partout ». Le reconfinement pourrait être imposé dès le 29 octobre, mais serait allégé par rapport au printemps. Reste à savoir quels lieux et commerces pourront rester ouverts. »
Pourtant, quelques heures plus tôt, on en était encore à un mixte entre couvre-feu en semaine et un confinement le week-end. Toujours dans Le Monde : « La réponse gouvernementale a évolué. Mardi matin, au réveil, certains dirigeants d’administration annonçaient à leurs troupes l’imposition d’un couvre-feu à 19 heures et d’un confinement le week-end à partir du vendredi 30 octobre, minuit, en Ile-de-France, à Lyon et Marseille. Mais devant les dirigeants de la majorité réunis à Matignon, peu après, le premier ministre, Jean Castex, se montrait encore plus pessimiste, et laissait entendre pour la première fois qu’un reconfinement était possible. « Il a évoqué la situation en des termes crus », rapporte un participant. »
Alors quid des courses ?
Côté courses ?
Pour les courses, vont se poser dès ce jeudi trois grandes questions. 1/ Comment s’organiser pour continuer à produire des courses au regard des nouvelles mesures ? 2/ Quels ajustements apporter pour permettre le maximum de prises d’enjeux ? 3/ Si les enjeux générés sont faibles, à quel niveau faudrait-il prendre la décision d’arrêter les courses ?
La partie organisation
C’est sans doute la question qui aura la réponse la plus rapide et immédiate. Les courses – à huis-clos inévitablement – ne devraient être pas remises en cause, dans la logique d’un confinement qui impacte le moins possible les activités économiques capables de s’organiser en mode de sécurité renforcée. Le mot d’ordre de tous les représentants économiques est aujourd’hui de défendre un confinement allégé « éco-compatible ». Dans Les Echos, on peut lire ce mercredi : « L'impact [des nouvelles mesures] sera moindre qu'en mars-avril, mais l'affaiblissement d'une partie du tissu productif du pays paraît inévitable. »
La partie prise de paris : l’alpha et l’oméga de la filière hippique
Repartons de l’assertion relayée par Le Monde : « Le reconfinement pourrait être imposé dès le 29 octobre, mais serait allégé par rapport au printemps. Reste à savoir quels lieux et commerces pourront rester ouverts. » Les informations qui fuitent à mi-journée, ce mercredi, font état des seuls commerces essentiels autorisés à ouvrir. On n’en sait pas plus à l'heure de la rédaction de ses lignes. C’est bien la question des commerces qui est au centre des problématiques du PMU et donc des courses. Car le réseau offline représente encore 85 % des masses des enjeux. C’est lui qui assure l’essentiel de la recette des courses.
Le calendrier des courses automatiquement impacté
Dans le scénario d’un couvre-feu étendu à l’ensemble du territoire en semaine et d’un confinement régional ou national le week-end se posera la question des programmes de courses les week-ends. Idem d’ailleurs dans le cas d’un confinement total allégé puisque les commerces essentiels seront eux-mêmes fermés le week-end. Ne faudra-t-il pas tout concentrer en semaine, lorsque le réseau de prise de paris sera ouvert – même partiellement en tenant compte de la possible fermeture étendue des bars et restaurants ? A fortiori en période meeting d’hiver de Vincennes où les affiches des week-ends sont génératrices des plus gros chiffres. On en revient ici à la double nature des courses (hors des considérations essentielles de spectacle) : collecter des paris d’un côté pour les redistribuer aux socioprofessionnels de l’autre. Le rôle de redistribution peut-il se faire sans la génération des ressources ? Dans le scénario d’un confinement national les prochains week-ends, ce serait à l’online (l’internet) de prendre le relais. Mais, malgré l’augmentation de son volume (« Les chiffres du online sont super performants : c’est +30 %, 40 % certains jours. C’est colossal », a déclaré en août Cyril Linette, directeur général du PMU), le second grand réseau de prise de paris ne représente que 15 % du global du volume hippique du PMU. Sur ces bases, les sociétés mères distribueront beaucoup plus d’allocations qu’elles n'en recevraient du PMU. Intenable pour un système qui n’a plus de réelles réserves en poche. Certains évoqueront un emprunt relais (le fameux Prêt Garanti par l’Etat – PGE) pour assurer une continuité de la distribution des allocations dans une formule « à crédit ». Bref, un reconfinement portera les mêmes questions que le premier de mars.
Toujours dans ce scénario de couvre-feu généralisé, avec une partie du réseau commercial opérationnelle pour le PMU, on se retrouverait dans le schéma valable du 11 mai, date de reprise des courses, au 2 juin, date de réouverture des bars et restaurants en France, hors Île-de-France (alors classée en zone orange). « Dès la première semaine, on avait atteint 50 % du chiffre d'affaires référence de l'an dernier », nous avait appris Cyril Linette à l’époque. Dès lors, avec une recette à hauteur de 50 %, les sociétés mères seraient-elles en mesure d'honorer les programmes de courses et les engagements d'allocations qui vont avec ?
Quant à l'hypothèse de la réinstauration d’un confinement total ou quasiment total, elle demande pour être parfaitement appréhendée des informations sur sa phase de fin, le fameux déconfinement… Sans perspective de lumière au bout du tunnel, naviguer à l'aveugle et à perte semble difficile à défendre. Et, dans ce scénario, on se retrouve finalement dans le schéma du 15 mars au 11 mai, lorsque les courses ont été arrêtées – sachant qu’elles n’avaient pas été à l’époque officiellement interdites. Evidemment, ce serait le scénario du pire. Reste l’expérience des deux mois de confinement avec l’introduction d’une variante cette fois allégée. Les écoles resteraient ouvertes, entend-on. Les autres marges de manœuvres apportées par les "allègements" permettraient-elles aux courses de fonctionner et de s’adresser à leur clientèle (les parieurs) pour que la « machine hippique » fonctionne encore ? Réponse dans les prochaines heures et prochains jours.
le réseau des points de ventes représente encore 85 % des masses des enjeux. C’est lui qui assure l’essentiel de la recette des courses.
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