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Actualité - 31.08.2022

Guillaume Herrnberger (Afasec) : "Les courses attirent encore"

Avec deux jours d’avance par rapport à la majorité des élèves français, la rentrée a eu lieu dès mardi dans les cinq campus de l’AFASEC. Pour la première fois depuis 2014, la spirale de la baisse du nombre d’élèves est enrayée puisqu’on dénombre 650 inscrits, soit une progression de 11 % par rapport à l’an dernier. À la tête de l’organisme depuis un an, Guillaume Herrnberger fait le point sur cette rentrée 2022.

Comment se présente cette rentrée ?
C’est une belle rentrée. Grâce au travail de toutes les équipes et à l’engagement de l’ensemble de la filière, on a réussi à inverser huit ans de baisse consécutive d’apprenants. On constate avec satisfaction une hausse de l’ordre de 11 %, avec 650 élèves comptabilisés sur les bancs des cinq campus alors que, lors de la précédente rentrée, nous étions à 584 apprenants. Cela montre que le secteur des courses hippiques attire encore. C’est le fruit du travail de toutes les équipes de l’AFASEC mais aussi de toute une institution qui s’est mobilisée pour aller sur le terrain chercher cette ressource. Derrière ce chiffre de 650 élèves, vous avez 330 nouveaux élèves. On renouvelle de plus de 50 % notre vivier. C’est une rentrée qui dynamise.
Cette augmentation concerne-t-elle tous les campus, au trot comme au galop ?
Tous nos sites sont en croissance, au trot et au galop. À Grosbois par exemple, qui est 100 % dédié au trot, on a 99 élèves cette année contre 81 un an plus tôt. On a même dépassé le pic d’élèves de 2015 qui était de 96 élèves. À Graignes, qui est notre deuxième campus en nombre d’élèves derrière Gouvieux, on a 152 élèves contre 126 l’an dernier. On sait le chemin qui nous reste à faire pour retrouver le niveau de 2015 où nous comptabilisions 165 élèves. Globalement, c’est positif mais on n’est pas arrivés pour autant, car la cible n’est pas 650 apprenants, c’est plus encore. On y travaille, on va ainsi encore augmenter le nombre de journées porte ouverte, et ce dès octobre afin d’attirer des personnes qui seraient en réorientation dès le début de leur formation.
Qu’est-ce que cela implique d’avoir autant de nouveaux arrivants dont la filière a d’ailleurs besoin ?
C’est un véritable challenge car l’intégration est un moment charnière. Il faut assurer la meilleure intégration possible avec un accueil individualisé, comme nous avions fait la meilleure campagne de recrutement possible. Car au-delà de la quantité, nous avons beaucoup mis l’accent sur la qualité de recrutement, avec des stages qui ont été rallongés de deux jours et demi à cinq jours pour découvrir le secteur, avec des journées porte ouverte, avec des entretiens individualisés de recrutement. On a cherché à recruter des ressources qui avaient envie de nous rejoindre. Il faut donc mettre maintenant l’accent sur la qualité de l’intégration, au sein de nos campus évidemment mais aussi et surtout au sein des entreprises. J’appelle de mes vœux toutes les écuries, tous les maîtres d’apprentissage à être vigilants pour intégrer correctement ces nouveaux arrivants afin que cette ressource que l’on s’est donné tant de mal tous ensemble à faire venir pour inverser huit ans de baisse consécutive ne soit pas déçue à la première expérience en entreprise et éviter d’avoir un taux d’abandon trop important.
Quelles sont les autres nouveautés ?
Il y a des nouveautés dans la formation. C’est pourquoi on va chercher des experts de la formation qui viennent du monde de l’enseignement et apportent un regard nouveau. On développe aussi nos formations adultes. La formation des jeunes est l’avenir mais à trois ans, qui est la moyenne pour former un futur employé d’écurie à plein temps. On lance ainsi en Normandie une formation adultes d’un an qui vise à former vingt cavaliers en reconversion professionnelle, dix au trot et dix au galop. Cette formation débute dès la mi-septembre pour répondre et palier le plus rapidement possible à cette pénurie de main d’œuvre à laquelle nous faisons face.

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