Ils ont été les deux chevaux montés en vue de la semaine écoulée, Boss du Méleuc en remportant le Groupe 2 Prix Reynolds, dans un temps record, et Douchka Wind en signant son cinquième succès depuis trois mois à la faveur du Prix Lacerta. Or, tous les deux ont les gènes pour porter l’homme, ne serait-ce qu’avec pour ancêtre la même championne et matrone, Gamélia.
En effet, Boss du Méleuc 1’10’’m. (Lucky Blue) et Douchka Wind 1’10’’m. (Timoko) se réclament, l’un et l’autre, de l’exceptionnelle élève de Guillaume de Bellaigue, Gamélia 1’14’’ (1972-Kerjacques), qui, après avoir été une championne sur les pistes, dans les deux disciplines, s’est révélée une poulinière de grande envergure. Douchka Wind en est une descendante directe, puisque sa mère, Térentia (Kérido du Donjon), est son arrière-petite-fille, tandis que Boss du Méleuc est son arrière-petit-fils par le truchement de son grand-père maternel, le classique monté Talassius 1’17’’m., meilleur produit de la fille de Kerjacques et Idumée.
Gamélia : la très grande classe, en piste et au haras
Gamélia s’est d’abord forgé un palmarès attelé et quel palmarès ! Lauréate du Critérium des 3 Ans et du Critérium Continental, elle s’est aussi classée deuxième du Critérium ders 5 Ans, entre Girl Blanche et sa compagne de couleurs, Gadamès – ce fut vraiment une grande génération pour l’élevage Bellaigue, qui y disposait d’un autre sujet classique en Gorel, lequel fut deuxième du Critérium des 4 Ans, où il précédait sa tante, Gadamès, troisième… – ou encore du Prix de France, battue seulement par le crack Hadol du Vivier.
Après quoi, sur le tard, Gamélia se découvrit une vocation de jument montée et elle fit, pareillement, les choses en grand, signant deux performances phares dans deux éditions successives du « Cornulier », dont elle termina deuxième, à 7 ans, partageant cet accessit avec son contemporain, Gazon, tous deux étant devancés par leur aîné, Fanacques, avant de s’y imposer, à 8 ans, aux dépens de sa cadette, Jeune Orange, et du susnommé Fanacques [photo de cette victoire en bas de page]. C’est donc bien un palmarès de championne que le sien, éclectique qui plus est. Elle se devait de parachever son œuvre au haras, ce qu’elle fit, sans y être très prolifique, ce qui rehausse son mérite. Dominique de Bellaigue nous a dit, en substance, à son sujet : « C’était une jument de très grande classe. A preuve, son formidable palmarès, dans les deux spécialités : deux Critériums, un Prix de Cornulier, complétés d’une douzaine de Groupes 2… Elle allia précocité et longévité, gagnant son « Cornulier » à 8 ans, après avoir fait partie de l’élite dès l’âge de 3 ans. Elle n’a pas eu beaucoup de produits – cinq seulement –, mais son seul mâle, Talassius, par Quioco, fut classique (N.D.L.R. : vainqueur du semi-classique Prix Camille Blaisot et troisième du classique Prix de Normandie), puis étalon, et c’est d’une de ses quatre femelles que descend un autre de nos champions, Latinus. »
L’investissement de Pierre Julienne sur la descendance de Gamélia
La branche de Latinus 1’13’’m. (Dahir de Prélong) – millionnaire en euros, vainqueur de quatorze courses, dont les Prix de Vincennes et des Centaures, deuxième du « Cornulier » et du « Président » – est d’ailleurs celle de Douchka Wind, dont la mère, l’inédite Térentia, est une demi-sœur cadette du fils de Dahir de Prélong. Génitrice de Latinus et de Térentia, mais également du bon hongre Néréus 1’13’’m. (Sancho Pança) – douze victoires et 238 820 euros –, Bénicia est une trois quarts sœur de Talassius, étant par le même Quioco et Rumilia, fille de Buffet II et Gamélia.
Par ce canal et par celui de Brettia 1’14’’, propre-sœur de Talassius, Gamélia a vivement essaimé, spécialement chez Pierre Julienne, qui a investi sur cette souche et en a obtenu en retour de nombreux éléments de tout premier plan.
Gamélia était une jument de très grande classe. Elle allia précocité et longévité, gagnant son « Cornulier » à 8 ans, après avoir fait partie de l’élite dès l’âge de 3 ans.
Dominique de Bellaigue
Jézabel d'Ouches était une jument avec beaucoup de taille, faite pour aller montée.
Jean-Philippe Dubois
Comme il l'avait déjà fait le 19 mars dernier, Goliath du Caux (Otello Pierji) s'impose comme à la parade dans Grand Prix du Stade de Reims. Imprimant son rythme élevé dès lors qu'il a pris l'avantage, Goliath du Caux remporte ...
Lire la suiteVainqueur sur l'herbe de Rambouillet, au mois de septembre, Kiroman (Fabulous Wood) a ensuite fait l'impasse sur la période hivernale. Après une rentrée, il a laissé une très belle impression mercredi, n'étant jamais approché dans ...
Lire la suitePrésentée déferrée des quatre pieds pour la première fois, Justine Face (Bold Eagle) s'est imposée facilement, faisant briller l'entraînement de Nicolas Ensch, qui réalisera ensuite le triplé après avoir mené lui-mê...
Lire la suiteDeux ans après le succès de Décoloration, Jean-Michel Baudouin effectuait son retour sur l'hippodrome de Marseille-Borély. Si Espsom d'Herfraie s'est désuni en luttant pour les places, Gaspar d'Angis a justifié son statut de favori et ...
Lire la suite