Il y a une semaine, nous avions relayé la prise de position du Syndicat National des Propriétaires de Trotteurs, lequel prônait une interdiction de déferrer tous les trotteurs. Depuis, le sujet alimente les discussions, ce qu'espérait le SNPT ("c'est le rôle d'une association comme la nôtre d'exprimer son avis sur les thèmes qui animent les discussions" nous a dit Pascal Boey son Président) et dépasse les bornes proposées par LeTROT qui avait lancé une consultation sur le déferrage des seuls 4 ans. Aujourd'hui, c'est la pratique dans sa globalité qui est au coeur des réflexions.
Le point de vue du SEDJ est lui différent comme nous l'a expliqué Stéphane Meunier, son Président : "Nous nous sommes consultés au sein du Bureau du SEDJ (Syndicat des Entraîneurs, Drivers et Jockeys de Trot) à propos de la position prise par le Syndicat des Propriétaires (SNPT) contre le déferrage. La discussion a été âpre et animée. Tout le monde a participé. Ce qu’il en ressort est que, pour l’instant, nous sommes en attente de nouvelles informations pour nous engager vers des changements. Tant que nous n’avons pas fait le point avec les Comités Régionaux, tant que nous ne disposons de nouvelles études (sur les conséquences du déferrage sur le bien-être comme celle faîte il y a quelques années avec le concours du Cirale, sur l’impact sur les jeux et les paris), notre position est de rien toucher à la règlementation du déferrage. En revanche, il faut rester à un haut niveau de vigilance et renforcer les contrôles si l’on constate des abus.
Quant à l’argument de dire que le déferrage participe à la diminution du nombre de vieux chevaux, cela nous semble infondé. On se trompe de cible. Le problème ne vient pas du déferrage autorisé à l’âge de 4 ans mais plutôt de la problématique de l’exploitation intense de nos jeunes chevaux. Je tiens aussi à préciser que le SEDJ participe aux deux commissions de LeTROT, celles du code des courses et du bien-être, qui travaillent sur le sujet du déferrage."
En résumé, le SEDJ se positionne dans une forme de statu quo sur le déferrage dans l’attente de nouvelles données techniques, vétérinaires et en relation avec les paris, tout en prônant une vigilance face aux dérives possibles de l’actuelle réglementation.
Le sujet alimente nombre de discussions depuis des semaines et on pourrait même dire (avec l'envie de jouer avec les mots) que la question fait rage. Nous avions consacré deux unes à notre quotidien sur le débat, dans l'édition du 15 juin dernier et dans celle du 26 juillet.
Le bien-être animal a guidé notre réflexion avant toute autre considération
Après cette communication consécutive à son Assemblée Générale qui a validé la proposition de son Conseil d'Administration, le SNPT, par la voix de son Président Pascal Boey a accepté d'apporter quelques précisions en répondant à nos questions. Voici ce qu'il faut retenir : "Le SNPT s'est basé sur différentes études concernant le déferrage et les conclusions sont unanimes : le déferrage a un impact sur la santé des chevaux. Dès lors, il nous appartient de se positionner et on pense qu'il faut passer à une obligation de courir ferré. Avec pour boussole principale, le bien-être animal. Il nous parait primordial d'anticiper sur ce genre de questions plutôt que subir les pressions d'associations. Et se saisir de la santé du cheval est on ne peut plus légitime pour les propriétaires ! Deuxièmement, on considère qu'en termes de sélection, enregistrer des records via le recours à des artifices comme le déferrage n'est pas une bonne chose. La natation a fait face à un problème de combinaisons pendant une période, lesquelles amélioraient artificiellement les performances avant de les interdire. C'est une saine réaction. Et pourquoi serait-on condamnés à penser 'toujours plus vite, toujours plus tôt' ? Je suis convaincu qu'un Prix d'Amérique gagné en 1'12'' serait un spectacle tout aussi magnifique.
Enfin, on constate une baisse du nombre de partants dans les courses de chevaux d'âge alors que la courbe du nombre de déferrés ne cesse de croître. Il y a sans doute un lien."
renforcer les contrôles si l’on constate des abus
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