Copsi n'a rien d'un papy

Il a beaucoup d'envie de courir.
Dominik Locqueneux

À l'hiver de ses 10 ans, Copsi n'a peut-être jamais été aussi bon. S'il est vrai qu'il n'a que très peu couru en raison de multiples problèmes de jambes - ayant ainsi été pratiquement arrêté trois ans - il n'empêche que Copsi ne peut que forcer le respect. En remportant le Prix Jean Dumouch ce dimanche, le pensionnaire de Dominik Locqueneux remporte le deuxième Groupe 3 de sa carrière.

Les contretemps qui écartent de la compétition des mois durant et ne donnent aucune certitude quant au lendemain, Copsi (L'Océan d'Urfist) a donné plus qu'à son tour. Que la roue ait fini par tourner, même si c'est à l'aube de sa fin de carrière, tout au moins sur le sol français où il pourra courir jusqu'au 31 mars, est réconfortant. Dimanche, Copsi s'est montré le plus fort dans le Prix Jean Dumouch (Groupe 3) après la faute de Fine Colline (Village Mystic) qui semblait avoir fait le plus dur. Il signe là son 22ème succès en 65 courses. "Il est toujours jeune, se réjouit Dominik Locqueneux qui en a la responsabilité depuis un peu plus de deux ans. Après, il n'a pas couru beaucoup. Mais il a gardé beaucoup de moral et d'envie de courir. Il veut bien tout, à droite, à gauche, grande piste, petite piste. Il pourrait même courir quelques courses au monté en fin de meeting. Il sait tout faire." Reste que le professionnel belge ne sait jamais de quoi sera fait demain avec ce cheval élevé par Paul Viel auquel il a eu une pensée sur Equidia puisque c'est l'anniversaire du professionnel normand. "Après Vichy (N.D.L.R. : au mois de juin), il a bougé encore d'un tendon. Donc, il faut toujours faire attention, rappelle-t-il. Il ne s'entraîne plus jamais attelé. Il ne fait que de la piscine et on le maintient en forme comme ça." À l'arrivée, il devance l'italien Zarenne Fas (Varenne) et le suédois Milliondollarrhyme (Ready Cash), qui gagne un rang après la disqualification de Fric du Chêne (Nobody du Chêne), alors que la fin de course de Fado du Chêne (Singalo) ne passe pas inaperçue.

D'où vient-il ?

Elevé par Paul Viel, Copsi 1'10 (458.300 €) est le plus riche produit de son père L'Océan d'Urfist. Sa mère, Selgie (non qualifiée), a également donné naissance à Elgino 1'11 (180.810 €), son seul autre vainqueur. Dans cette lignée maternelle, on retrouve de façon très rapprochée l'excellent Rex Normanus (382.350 € - quadruple lauréat au niveau Groupe 2 sous la selle), sœur de Selgie. La troisième mère Sévigny 1'17 (152.175 €) a donné de bons gagnants comme Montesicar (261.850 €) et est la grand-mère de Lana Svelte (505.860 €). Mais c'est son statut de sœur aînée du crack Ultra Ducal (1.875.530 €) qui en impose peut-être le plus.