Graal du Trésor en allant devant cette fois

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Pour Graal du Trésor (Ludo de Castelle), l'année 2023 commence comme 2022 s'est terminée, c'est-à-dire par une victoire à Vincennes. Lauréat le 24 décembre, ce cheval élevé par Laurence Beiléard, la maman de Caroline Beiléard-Mottier, confirme ce dimanche tout en sautant une lettre dans l'alphabet de catégorisation des courses (passant de E à C). Le moins riche des onze partants domine à l'arrivée le plus riche, Gamin Jaba (Késaco Phédo), lequel sera maintenu après enquête sur ses allures sans avoir réussi à véritablement menacé son rival après avoir pourtant pris son dos dans le tournant final. Les deux victoires de ce 7 ans n'ont toutefois pas été obtenues avec la même tactique, comme le relève Mathieu Mottier : "L'autre jour, j'ai gagné en venant de derrière mais je ne pouvais pas appliquer la même tactique aujourd'hui (lire dimanche) car les meilleures chances étaient au second échelon". Au final, le résultat est le même. "Il nous fait vraiment plaisir. C'est un cheval que l'on adore et il nous le rend bien, apprécie encore le professionnel. Il le fait en force, c'est sa qualité. Il est très courageux et très dur, si bien qu'il ne peine pas à monter la cote. C'est un bon cheval tout simplement. Il vieillit super bien, lui qui n'était pas précoce et a connu des pépins de santé."

El Greco Bello a été la chercher

Quelle lutte ont offert au public de Vincennes El Greco Bello (Meaulnes du Corta) et Eliot d'Ambri (Ti Punch River) à l'arrivée du Prix RMC-Prix du Jura ! Fermée aux chevaux étrangers, cette course B pour 8 à 11 ans constituait un véritable objectif pour bon nombre de candidats. C'était notamment le cas d'El Greco Bello. "Quand on a vu cet engagement, on s'est réjouis d'être quatrième la dernière fois juste derrière Galileo Bello, autre cheval de l'écurie, car cela ne lui faisait pas sauter cet engagement", confie Anne-Françoise Donati-Marcillac. À 1 580 € du plafond des gains, il est en effet difficile de ne pas parler d'engagement idéal, encore plus sur ce parcours de vitesse qu'il apprécie. Et même le fait d'avoir le numéro 1 derrière l'autostart n'a pas entaché l'optimisme du clan mayennais. "Ce numéro 1 ne lui fait pas peur car il descend comme un V2", note encore avec raison son entraîneur. Chronométré sur le pied de 1'03'' dans la descente avec le vent dans le dos, El Greco Bello et Gabriele Gelormini n'ont laissé aucun rival se rabattre devant lui et ont donc livré une bataille sans concession avec le rentrant Eliot d'Ambri et Alexandre Abrivard qui avaient pris son sillage depuis le bas de la descente. "Il est parti d'un peu loin et cela aurait été peut-être mieux de laisser notre adversaire un peu plus longtemps dans la boîte. Mais c'est une très, très belle victoire. C'était sa course, le contrat est rempli", conclut Anne-Françoise Donati-Marcillac.