Inès de Faël réussit la passe de cinq

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Attraction de ce deuxième rendez-vous, Inès de Faël (Nice Love) découvrait la piste de Vincennes, avec une jolie carte de visite. Au sprint, la pensionnaire de Thierry Duvaldestin se montre la plus forte et signe une cinquième victoire consécutive. Dans les tribunes, José Fernandes a vibré devant la performance de sa représentante: "Je pensais qu'elle allait pouvoir s'imposer plus facilement, mais cela a dû finir sur un drôle de pied, car c'est une vraie finisseuse normalement. Il faut dire qu'il s'agissait de sa deuxième course après une petite absence d'un mois et demi due à un coup de sang. Elle avait fait un "truc" à Bordeaux mais n'avait pas beaucoup de boulot dans les jambes. Être présent à l'occasion d'une telle journée, c'est magique. On voit beaucoup de jeunes et des gens passionnés. Dès que je peux venir, je suis présent à Vincennes. J'ai vécu de beaux moments avec Grâce de Faël (Sam Bourbon) (gagnante de deux Groupes 2 sous la selle et deuxième du Prix de Vincennes), ainsi qu'Okapi de Faël (Gai Brillant), Ode de Faël (Défi d'Aunou), Quartz de Faël (Buvetier d'Aunou) et aujourd'hui (dimanche), Inès de Faël nous fait plaisir. A 3 ans, elle n'était pas encore de ce niveau, et n'a pas arrêté de progresser. Elle me rappelle Quamelara (Jasmin de Flore), une vraie lionne en compétition."
Pilote de la lauréate, Clément Duvaldestin voir l'avenir avec optimisme : "La jument a bien répondu à nos attentes. Nous étions un peu perplexes avec la corde à gauche mais sur la grande piste, cela s'est bien passé. Elle a fait une grosse année en 2022 et peut faire aussi bien."

Japarov Lire peut devenir roi

Luc Roelens est sous le charme. Avec Japarov Lire (Captain Sparrow), le professionnel belge sait qu'il détient un élément de tout premier plan. Ses mots sont forts. Si une victoire un jour de Prix d'Amérique est toujours particulière et pousse à se lâcher quand la pression retombe, l'entraîneur vainqueur n'y va pas par quatre chemins. "C'est un champion. Il est dur et possède de la vitesse, il a tout. C'est peut-être le meilleur cheval que j'aie entraîné." Puis revenant sur la performance de son élève : "Il était bien décontracté. Pour une rentrée, en allant tête et corde, il a été impressionnant. Je m'en suis bien occupé avant cette course, mais il le mérite."
Japarov Lire est un pur produit Roelens si l'on peut dire, puisqu'il a entraîné ses deux parents. Le père, Captain Sparrow, présente un pedigree royal comme fils de Ready Cash et de la grande Holly du Locton (Viking's Way). En digne rejeton de cette championne, il avait brillé sous la selle, remportant le Prix Louis Forcinal (Gr.2), sous la selle d'Eric Raffin, qui découvrait dimanche Japarov Lire.
"Il a la moelle, c'est une certitude", apprécie le pilote vendéen. "Il n'a besoin de personne. Comme tous ces chevaux près du sang, courir de manière assez espacée n'est pas un problème. Luc m'avait dit qu'il avait bien travaillé. Il s'est bien relancé pour finir et gagne dans un excellent chrono."