Has de Coeur apprend à gagner

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Un cri au passage du poteau ! Sébastien Houyvet ne peut retenir sa joie de gagner avec Has de Coeur ce Prix RMC-Prix de Larré (course D) où son cheval prend sa revanche sur Hasard d'Erable (Up And Quick) qui venait de le devancer. Il faut dire que la mise au point de ce fils de Very Nice Marceaux n'a pas été un long fleuve tranquille pour l'homme de Mourotais. "La tête n'est pas encore parfaite mais c'est déjà beaucoup, beaucoup mieux que cela n'a été, nous confie-t-il. J'arrive maintenant à le marcher dans les élastiques. Avant, j'avais du mal à partir avec les copains. Il murit." Tout n'est pas encore parfait mais Has de Coeur apprend aussi à gagner. Sur une quarantaine de courses, il comptait avant ce dimanche 3 victoires et 13 places, à l'image des trois dernières troisièmes places sur cette piste. "C'est une victoire méritée. Il tournait autour depuis un petit moment. Il ne gagne pas de beaucoup mais c'est parce qu'il n'ose pas passer ses adversaires. Il ne veut pas leur faire de mal, sourit Sébastien Houyvet. Avec lui, il ne faut pas y aller trop tôt, car je dois gérer son mental. Il faut y aller au dernier moment et comme il le veut. Aujourd'hui (dimanche), il a bien voulu."

Ezalyo Smart, le tombeur de "Grâce"

Toutes les meilleures choses ont une fin. Grâce du Digeon (Séduisant Fouteau), qui restait sur une série de onze victoires de rang en région parisienne, a donc trouvé, de très peu, plus fort qu'elle dans ce Prix 20 Minutes. Mais elle ne doit surtout pas en rougir. "Elle fait une belle course. Elle repart sous l'attaque de son rival qui lui met un nez au passage du poteau. Il fallait bien s'attendre à ce qu'elle soit battue un jour", commente sportivement Charles Dreux. Son tombeur a pour nom Ezalyo Smart (Prince Gédé) qui n'est pas non plus le premier venu. Ancien vainqueur de Groupe 3 à l'Étrier, il n'a pas été épargné par les soucis tendineux, raison pour laquelle il a rejoint l'effectif de Pierre-Louis Desaunette depuis décembre, pour qui il gagne sa deuxième course. "Le changement d'environnement, le fait d'aller à la plage et de pouvoir le travailler un peu plus dur l'ont aidé avec le déferrage, analyse l'entraîneur normand. Aujourd'hui (dimanche), il y a eu beaucoup de train et cela l'a servi. Il est reparti avec la jument pour finir. Il ne souffle jamais même à la maison. Si ses jambes restent bien, peut-être qu'à la belle saison on va se laisser tenter par le recourir au monté."