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Actualité - 15.03.2023

Marseille continue de bouger les lignes

Il y a un an, Serge Tardy, tout fraîchement arrivé à la présidence des hippodromes marseillais, avait lancé ses équipes dans différents projets et challenges. Il fallait faire bouger les courses marseillaises, les sortir de leur torpeur, repartir à la conquête des élus, peu soucieux à l'époque du secteur d'activité hippique, et regagner le cœur du public. Ses actions avaient aussi pour but de faire gagner en visibilité les hippodromes marseillais. La saison hippique 2023 s'ouvre dans la deuxième ville française. Ce jeudi, c'est l'hippodrome de Borély qui entre en scène au galop avant celui de Pont-de-Vivaux, samedi, au trot. Dans ce dernier cas, la réunion est doublée d'une grande opération caritative au profit de l'hôpital marseillais de la Timone. C'est le moment de faire le point. Entre point d'étape, présent et avenir, Serge Tardy déplie tous les enjeux.

La saison commence fort à Marseille avec une réunion à venir, celle de samedi (18 mars), qui reconduit l'un des temps forts de 2022. Il y avait eu 1.700 personnes l'an dernier, dans un rendez-vous placé le 22 avril, alors que la nouvelle équipe des hippodromes marseillais n'en étaient qu'aux prémices de ses actions. Depuis, les courses marseillaises ont fait beaucoup mieux, comme le jour du Grand Prix en novembre avec 4.000 personnes. Président depuis décembre 2021, Serge Tardy constate : "On a changé l’image des courses à Marseille."

Les Ticket d’Or, une opération à succès
L’opération des Tickets d’Or a été l'un des succès de 2022 [lire notre édition du 24 avril 2022]. Il s’agit de faire gagner à un parieur un bon de jeu qui multiplie sa mise de base pour la porter à 50 ou 100 €. Au total, quatre-vingts ont été distribués l’an dernier. Le principe a été peaufiné au fur et à mesure de la saison passée et est dorénavant orchestré par l’équipe communication des hippodromes marseillais, avec l’appui du Groupe Carrus. Bruno Diehl anime les actions communication et nous explique : "On scénarise au maximum l’opération. On a installé des lumières spécifiques à côté des guichets et on lance l’animation quand les gens jouent. Pour bien théâtraliser le moment, on fait une annonce micro du genre : "Dans quelques minutes, un heureux parieur va recevoir un bon à parier d’une valeur de 50 € {ou 100 €}." Ensuite, on lance la procédure qui allume l'un des voyants et désigne du même coup le gagnant du Ticket d’or. Ce dernier voit son jeu bonifier et passer par exemple de 2 à 100 €. On remarque que les gagnants des Tickets d’Or font le choix d’un pari peu risqué, avec un petit rapport mais un fort taux de réussite. Souvent leur bon à parier de 100 € leur rapporte entre 200 et 300 €." En 2022, les bons à parier étaient de 50 à 200 €.
En 2023, l’opération Tickets d’Or est d’ores et déjà reconduite et programmée sur 14 réunions majeures. "On a ciblé 14 réunions sur les 65 du calendrier marseillais. Cela commencera ce samedi, lors de la journée caritative. Il y a aura aussi une réunion dédiée aux enfants en avril, les quatre vendredis du mois de la chance (en mai), trois réunions avec Quinté+, les quatre samedis des Estivales et la réunion du Grand Prix de Marseille au mois de novembre. L’idée est d’en distribuer encore plus en 2023 pour toucher le plus de monde possible. C’est pourquoi, on ne distribuera plus des bons de 200 € mais de 50 € ou 100 €."

Si l’image des courses à Marseille a changé, "c’est grâce à une conjonction d’actions", complète Serge Tardy. L'élu énumère alors : "C'est grâce à nos actions caritatives, lors de jours de courses et hors courses, grâce à notre communication sur les réseaux sociaux, via des newsletters, grâce à la location de nos espaces aux acteurs économiques et aux entreprises. Tout ça fait que notre image est meilleure et que notre notoriété s’est améliorée. En 2022, on a créé une dynamique. Cette année, il faut confirmer. On peut aussi dire que la clientèle des courses a changé. Elle s’est rajeunie et est plus familiale."

Un public marseillais qui joue plus que la moyenne nationale
Parmi les indicateurs de bonne santé des courses marseillaises, il y a celui des enjeux sur les hippodromes. "Au niveau des jeux, le panier moyen [sur hippodrome en paris PMH] sur les courses de Marseille n’a fait que progresser ces derniers mois pour monter à 12 €. Or le panier moyen national par réunion est de 6 €. D’après mes infos, présentées par le PMU, on aurait à Marseille le panier moyen le plus élevé de l'hexagone. Par contre, je n’ai pas d’explication documentée à vous donner. C’est l’ensemble d’une dynamique d’animation qui porte ses fruits." Parmi les initiatives qui catalysent le jeu, citons la mise à disposition d'informations exclusives sur les partants dans "Confidences des courses".

18 MARS : JOURNÉE AU PROFIT DES ENFANTS DE LA TIMONE
Organisée sur le site de Marseille-Vivaux, lors d'une réunion au trot, l'opération caritative en faveur des services pédiatriques de l'hôpital de la Timone est une reconduction de celle de l'an dernier, laquelle avait connu un joli succès d'audience et médiatique. La réunion avait permis à de nombreux personnes des services de la Timone de découvrir les courses. La couverture médiatique (via BFM TV Marseille, France 3, Radio Star et France Bleu Provence) avait donné à l'événement une visibilité jamais vue sur Marseille. Cette année, Dimitri Payet s'engage dans un message communiqué par Whatsapp à la société des courses. Comme l'an dernier, le partenariat avec Phocéo, le fonds de dotation officiel de l’AP-HM (Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille), permettra de reverser le montant des recettes. Un chèque de 6.200 € avait été signé en 2022 par Serge Tardy [cf. page suivante].

J'apporte mon soutien aux hippodromes de marseille qui organisent une grande opération caritative pour les enfants malades de la Timone.
Dimitri Payet

L'hippodrome de Borély, la clé de voûte des courses marseillaises
Tous les projets actuellement en cours pour pérenniser les courses sur l'hippodrome de Marseille-Borély [lire ci-dessous] dépassent le cadre même du site. Serge Tardy nous explique ainsi : "Borély est la clé de voûte du système. C’est, avec Cagnes-sur-Mer, le seul hippodrome au statut national de la région. C’est ce qui justifie l’existence d’un centre d’entraînement de galopeurs [à Calas] et un site AFASEC. Les élus ont pris conscience de cette dimension particulière de Borély. Il faut noter que le centre d’entraînement de galopeurs a repris son essor depuis l’affaire "Rossi ". Après avoir largement chuté, l’effectif est remonté à près de 600 chevaux."

La société des courses, actrice aux côtés de la ville d’activités additionnelles sur le site de Borély
La dimension foncière des hippodromes urbains est l'un des principaux enjeux de leur avenir. Comparables à des pépites de verdure dans des milieux en forte tension immobilière, ils présentent en outre un potentiel de développement immobilier incomparable. De là à en faire des espaces de convoitise en tous genres, il n’y a qu’un pas qui pourrait mettre leur futur en sursis. Idéalement placé en bord de mer, le site de Borély pourrait cocher bien des cases pour des projets immobiliers. L’équipe actuelle s’attache évidemment à consolider l’hippodrome dans ses activités premières, celui d’un lieu de compétition pour chevaux. Et travaille en ce sens avec la ville et la municipalité de secteur. Ces actions portent leurs fruits. L’avenir hippique apparaît sanctuarisé dans une publication éditée par la Mairie du 6e et 8e arrondissement de Marseille en date du 21 février. Pierre Benarroche, le maire du secteur, précise en effet que : "Les activités de l’hippodrome de Borély ne sont pas remises en question. En revanche, la convention d’occupation du golf [N.D.L.R. : installé au centre de l'hippodrome] arrivant à échéance, le 31 août 2023, de nouvelles activités, ouvertes à tous les Marseillaises et Marseillais, pourront voir le jour au cœur de l’anneau. Cet espace pourrait accueillir des terrains de sport, loisirs, activités pour les enfants."
Serge Tardy est revenu pour nous sur ce dossier : "Le Maire du secteur de Borély Pierre Benarroche, avec qui nous avons des contacts réguliers, est venu au Grand Prix de Marseille l’an dernier disputé devant plus de 4.000 personnes. Il a été enchanté et a prononcé un discours fort en faveur des courses. Parallèlement, nous avons travaillé avec la mairie centrale tout l’hiver et nos soutiens sont multiples. On a notamment mis en avant que, depuis une année, on avait créé une nouvelle dynamique qui nous met dans la ligne de la ville, très engagée dans les projets économiques, sportifs et culturels. On a montré par ailleurs ce qu’il se faisait sur d’autres hippodromes français, comme à Auteuil, Lyon-La Soie, Nantes et Pornichet, en termes d’utilisation de l’intérieur de leur anneau (la piste). En fait, on travaille avec eux sur un projet notamment à dimension culturelle qui pourrait être proposé au centre des pistes de Borély sachant que le golf qui occupait cet espace va s’arrêter." Voilà des échanges importants pour l’avenir au sujet duquel Serge Tardy nous apprend encore : "Ces discussions incluent également le prolongement du bail de l’hippodrome de Borély qui court actuellement jusqu’en 2025. Nos dernières réunions ont joint notre bail aux projets d’animation du site. Je dirais que nous travaillons à inclure le champ de courses à un projet plus vaste, ouvert à l’utilisation par l’ensemble des Marseillais sur les thèmes sport, culture et économie sociale – incluant l’activité d’associations. Dans la construction de ce projet social, on met des garanties sur au moins dix ou quinze ans de pérennité des courses." Si la Mairie de Marseille est propriétaire de Borély (avec la société des courses qui est locataire de l’ensemble sauf de l’intérieur de l’anneau), il n’en est pas de même à Pont-de-Vivaux, propriété en grande partie de la société des courses. Les enjeux et les pressions ne sont donc pas les mêmes dans le deuxième site marseillais.

Le chèque remis par Serge Tardy l'an dernier à Phocéo dans le cadre de la journée pour les enfants de la Timone.

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