Gaspar d'Angis maitre en terres phocéennes

Deux ans après le succès de Décoloration, Jean-Michel Baudouin effectuait son retour sur l'hippodrome de Marseille-Borély. Si Espsom d'Herfraie s'est désuni en luttant pour les places, Gaspar d'Angis a justifié son statut de favori et a contrôlé jusqu'au bout les opérations sous la drive d'Eric Raffin.

Plus de 1 000 kilomètres. C'est la distance qui sépare Billé et le centre d'entraînement de Jean-Michel Baudouin de l'hippodrome de Marseille-Borély. Pour cette deuxième étape du Grand National du Trot 2023, l'entraîneur breton n'avait pas hésité à faire le déplacement. Il y a deux ans, il avait décroché cette épreuve grâce à Décoloration (Prince d'Espace), drivée par Tony Le Beller. Pour son retour dans la cité phocéene (cette étape était disputée à Salon-de-Provence l'an passé), Jean-Michel Baudouin a vu Gaspar d'Angis (Quaro) s'imposer à la manière de forts, associé à Eric Raffin.
Très bien engagé au premier échelon, le hongre de 7 ans a pris la tête à l'entrée du deuxième tournant, avant de résister sûrement à l'attaque de Flash Royal (Royal Dream), Eric Raffin, deuxième de cette étape en 2013 avec Récital Carisaie (If Only), se permettant le luxe de lever le bras quelques mètres avant le passage du poteau.
Tombeur d'un certain Gendréen (Boccador de Simm) au cours du meeting d'hiver Gaspar d'Angis (Quaro) a justifié la confiance placée en lui.
Ravi, Jean-Michel Baudouin a déclaré au micro d'Equidia : "On l'avait préparé pour cette course. Le cheval venait de bien gagner à Laval avec Louis. Eric (Raffin), c'est comme Jean-Michel (Bazire). Je ne lui dis rien avant la course, il connaît l'opposition et mes chevaux."
De son côté, le pilote était également satisfait du travail accompli. "Le cheval a été top. Il pourrait être trop volontaire en partant, raison pour laquelle j'ai préféré assurer et perdre une longueur. Ensuite, j'ai pu contrôler la course. A l'entrée de la ligne droite, quand je lui ai débouché les oreilles, mon a mis un bon "go", même si Flash Royal s'est montré tenace jusqu'au bout."
Avec un compte en banque désormais de 285.060 €, Gaspar d'Angis se retrouve idéalement situé à la limite du recul (286.000 €) à l'occasion de l'étape de Lyon Parilly, prévue le 12 avril. Affaire à suivre, car Jean-Michel Baudouin a prouvé qu'il n'était pas rebuté par de longs déplacements.
Invaincu jusqu'ici en 2023, Flash Royal (Royal Dream) a réalisé une des meilleures performances de sa carrière à l'attelé après avoir vaincu à deux reprises cet hiver sous la selle à Vincennes. Le pensionnaire de Stéphane Bouisson a fait dire à son driver, Manu Criado : "C'est super. Il montait de catégorie mais il montre qu'il peut aller avec des tels chevaux. La course a été un peu bloquée et lors du démarrage à l'entrée de la ligne droite, mon cheval a été un peu pris de vitesse mais il s'est bien relancé."
Fils de Royal Dream et de la classique My Love Lady, Flash Royal avait été acquis à 3 ans, qualifié inédit, pour la somme de 5 500 € aux ventes Arqana, par Stéphane Bouisson.
Troisième, Gaudéo (Tsar de Tonnerre) a complété un podium 100 % visiteur. Le représentant de Michel Dabouis a confirmé ses bonnes dispositions actuelles. Le meilleur "local" sera finalement Fakir du Ranch (Rockfeller Center). Après avoir attendu, le partenaire de Yannick Briand n'a pas démérité. Dans une course peu rythmée, il a dû attendre l'entrée de la ligne droite pour être lancé et a eu le mérite de combler du terrain.

D'où vient-il ?

Elevé par Jean-Claude et Marie-Thérèse Lahoucine, Gaspar d'Angis est un fils de Rêveuse d'Angis (Korean). Qualifiée, cette dernière n'a pas brillé en compétition avant de se révéler au haras comme poulinière en donnant d'emblée Boucanière (Rieussec) 1'14'' (80.000 € de gains). Rêveuse d'Angis est une sœur de Balou d'Angis (Hermès de Péricard) 1'11'' (140.000 €).