« Quand vous vendez des yearlings, il est quasiment pénalisant d’avoir un centre d’entraînement chez soi »
Élodie Mangeard de Barros
On a appris, au cours des premiers jours de ce mois (N.D.L.R. : voir 24H Au Trot daté du 11 novembre), que l’élevage et l’écurie animés par Elodie Mangeard de Barros, au Haras des Authieux, prenaient une nouvelle orientation, cessant l’activité d’entraînement sur place, confiée jusque-là à Alain Rogier, et répartissant les chevaux concernés chez différents entraîneurs publics. Un changement de cap, bien sûr, mais qui ne remet pas en cause les fondamentaux initiaux des « Délo ». Elodie Mangeard a bien voulu répondre à nos questions à ce sujet.
24H Au Trot – Pourquoi cette nouvelle organisation ?
Elodie Mangeard de Barros – Les résultats n’étaient pas à la hauteur de ce que nous en attendions, en particulier tout au long de cette année. Nous sommes obligés de placer la barre haut, ne serait-ce que parce qu’en amont, à l’élevage, nous faisons les choses en grand, visant à l’excellence. Avoir un entraîneur salarié, chez soi, comme c’était notre cas, est bien, mais il y a un décalage obligé entre lui et nous. Ce n’est pas lui qui gère et voit passer les factures, à notre différence. Il n’est donc pas impliqué dans la gestion de l’écurie comme l’est un entraîneur à son compte, qui a la double casquette de professionnel, sur le terrain, et de gestionnaire, en coulisses, connaissant les tenants et les aboutissants. Les compétences d’Alain Rogier ne sont pas en cause, c’est davantage l’organisation qui l’est. Nous nous séparons en bons termes et il rejoint l’équipe de Philippe Delon et de l’Ecurie Quick Star.
La crise sanitaire, la période de confinement et d’arrêt des courses, voire, plus encore, la baisse des allocations ont-elles été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ?
Oui et non. Evidemment, les faits que vous évoquez ne contribuent pas à remonter le moral. Cela aurait tendance à vous rendre grincheux ! Mais ce n’est pas la vraie raison. Dès le sortir du précédent meeting d’hiver, l’idée nous trottait dans la tête de changer de cap et de recentrer notre activité sur l’élevage et les ventes de yearlings.
Vous avez donc réparti les chevaux que vous aviez à l’entraînement chez différents entraîneurs.
Exactement. Cela concerne une dizaine d’éléments. Nous en avons mis chez Philippe Billard, chez Stéphane Meunier et chez Charley Mottier. Et je suis très heureuse, parce que nous avons gagné notre première course, dans cette nouvelle configuration, dimanche dernier, à Nantes, avec une pouliche de 2 ans que j’aime bien, fille de Ready Cash, préparée par Charley Mottier.
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