À un moment où la filière hippique a été frappée par plusieurs cas complexes ces dernières semaines (affaire du Zilpatérol notamment), prouvant que les contrôles anti dopages évoluent sur une ligne de crête étroite pour les acteurs au service de la filière, on recense parallèlement un certain nombre de démarches de recherche fondamentale dans l’univers du cheval de courses. Un des cas les plus récents concerne le concept d’immunothérapie. Dossier.
Quand on parle de recherche sur les courses hippiques, il est logique de se tourner vers la Fédération Nationale des Courses Hippiques (FNCH) qui, selon sa mission première, représente l’Institution des Courses Hippiques avec pour objectif de soutenir les hippodromes dans l’organisation des courses et pour but exclusif l’amélioration de la race chevaline. Oisin Hopper, chargé de communication et de promotion de la FNCH, nous a présenté la feuille de route et les sous-acteurs qui composent le secteur recherche autour de la FNCH : « Il y a bien sûr d’abord le laboratoire des courses (GIE Laboratoire des Courses Hippiques) qui est rattaché à la Fédération Nationale des Courses Hippiques et dont le rôle est de faire l’ensemble des analyses sur les contrôles anti dopage à partir de prélèvements effectués aussi bien sur les hippodromes qu’à l’entraînement. Nous avons aussi l’unité de recherche de Goustranville, qui est rattachée à notre Fédération. »
Peu connue des acteurs de la filière, cette unité est de création récente, nous explique Oisin Hopper : « Elle travaille en collaboration avec le LCH mais effectue aussi des recherches et essais dans le domaine de la compétition hippique. Cette unité de recherche a été créée en 2016. Parmi ses rôles, il y a la définition d’échantillons de référence, d’aide à la mise au point de nouvelles techniques de dépistage pour le LCH. L’unité effectue aussi des prestations extérieures pour des fabricants d’aliments ou de soins. Cela permet à ces prestataires de développer leurs produits dans une logique d’amélioration des performances des chevaux de courses. Notre laboratoire est aussi en mesure de délivrer aux produits testés un certificat de reconnaissance avant une éventuelle commercialisation. Nos propres recherches bénéficient de différentes accréditations ou labellisations, qui leur donnent une reconnaissance. » Il y a donc bien une activité recherche qui déborde du seul champ d’activité du dopage comme le reprend encore notre interlocuteur : « Disons qu’en interne, pour le compte de la filière, de la FNCH et du LCH, les actions de notre unité de recherche sont très orientées sur l’aide à la mise au point de nouvelles techniques de dépistage, les différents temps de détection de substances thérapeutiques. Et puis, il y a une plus petite activité externe où l’on fait des études pour des fabricants d’aliments et de soin. Sous cet angle, nos actions de recherche participent à l’amélioration de l’ensemble de l’écosystème. Il y a des passerelles entre notre unité de recherche et les différents acteurs privés qui agissent de leur côté dans le domaine des courses. »
Un site dédié à la recherche : Normandie Equine Vallée
L’unité de recherche de la FNCH a été créée en 2016 et s’est installée sur le site de Normandie Equine Vallée, au cœur du Pays d’Auge, à Goustranville. Véritable poumon de la recherche équine française, Normandie Equine Vallée a été lancé pour sa part en 1986. Devenu syndicat mixte en 2010, il est installé sur deux sites dans le Calvados, à Goustranville et Saint-Contest, qui hébergent des chercheurs spécialisés dans la prévention, le diagnostic et le traitement des pathologies équines Parmi les entités importantes et renommées, citons :
■ le laboratoire de santé animale « site de Normandie » de l’ANSES, Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail,
■ le CIRALE, Centre d’Imagerie et de Recherche sur les Affectations Locomotrices Equines et Kinésia centre de recherche clinique en kinésithérapie consacré à la rééducation du cheval, pôle équin normand de l’Ecole vétérinaire d’Alfort « ENVA »,
■ l'institut de pathologie du cheval et son centre d’autopsie,
■ et l’unité de recherche de la FNCH.
Le réseau Hippolia
Le Pôle Hippolia est une association agréée « pôle de compétitivité » par l’État Français, l’unique dédié à la filière équine. Ses missions sont multiples, son ambition unique : positionner la filière équine française comme leader mondial en innovation. Le Pôle Hippolia est composé d’un Conseil d’Administration et d’un Bureau représentatif de la filière, d’un Comité d’Experts Labellisation indépendant et d’une équipe opérationnelle, tous soumis à confidentialité.
Chiffres clés du réseau Hippolia
+ de 150 membres
+ de 200 projets accompagnés/an
+ de 180 projets labellisés
+ de 80 M€ de budget dédié aux projets
Visualisation de l'activité nationale du réseau Hippolia
Nous avons eu, environ, 60 % de réussite.
Nicolas Gruet
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