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Actualité - 09.12.2020

Le CA vote un cadre de budget à 250 M€ d'allocations en 2021

Le dernier Conseil d'Administration de l'année de LeTROT s'est tenu ce mercredi. Il était particulièrement attendu dès lors qu'il contenait à son ordre du jour l'établissement du budget 2021. Les administrateurs ont validé un cadre de budget pour 2021 à hauteur de 250 millions d'euros d'allocations totales, soit le retour aux niveaux de 2019 et du projet initial de 2020 avant les conséquences de la crise sanitaire.

Les annonces importantes n'ont pas manqué dans le Conseil d'Administration du jour. Des annonces qui engagent le Trot sur l'année 2021 mais finalisent aussi la saison si particulière de 2020. Voici les trois points qui nous semblent essentiels.

UN RETOUR DES ALLOCATIONS AU NIVEAU DE 2019
C’est bien sûr l’annonce la plus attendue de la part de tous les socioprofessionnels. L’enveloppe des allocations pour 2021 est budgétée à hauteur de 250 millions d’euros. C’est le niveau de 2019 et de 2020 avant les différentes conséquences baissières liées à la crise de la Covid. Dès le 1er janvier 2021, l’ensemble du programme retrouvera donc sa configuration du début d’année 2020. Selon le communiqué de presse : « A cette date, la modélisation des programmes d'avant la crise de la Covid sera à nouveau appliquée aux courses. »

UN SUIVI TRIMESTRIEL DES ENGAGEMENTS BUDGÉTAIRES
Sous la dénomination de « planifier l’imprévisible », le CA a mandaté la Commission des Finances d’assurer un suivi permanent des budgets. Le cadre budgétaire annuel passera par des engagements et des jalons trimestriels. Compte tenu des incertitudes liées à la crise sanitaire et aux conditions de fonctionnement des courses en 2021, la réactivité budgétaire a été augmentée.

LA REDISTRIBUTION DES RESSOURCES DU SPONSORING AUX COURSES
Les ressources apportées par les opérations de sponsoring menées autour du nouveau concept de Prix d’Amérique Races ZEturf, de l’ordre de 650 K€, vont retourner aux dotations de courses de deux façons différentes. Une partie va permettre de redonner aux meilleures épreuves leur niveau de dotations de 2018 :
- Prix d’Amérique : 1 M€ d'allocations totales (contre 900 K€ en 2020),
- Prix de France et de Paris : 400 K€ (contre 350 K€),
- Prix de Cornulier : 700 K€ (contre 650 K€),
- Prix de l’Île-de-France : 200 K€ (contre 145 K€).
L’autre partie des revenus du sponsoring, chiffrée à 300 K€, va être consacrée au dédoublement des épreuves en régions.

MÉTHODES


Un cadre de budget
Compte tenu des inconnues et aléas portés par la crise sanitaire et des variables environnementales, le Conseil d'Administration parle de 'cadre de budget' de son côté et de 'cadre de projection des ressources' pour le PMU. Comme un préalable à toute hypothèse. Pour Jean-Pierre Barjon, « on ne peut pas parler de budget à proprement parler mais de cadre de budget ».

Des scénarii différents pour le PMU
Contrairement aux autres années « classiques » où le PMU pouvait s’engager sur une évaluation précise de son reversement à la filière, l’opérateur propose pour 2021 un cadre de projection des ressources avec des scénarii différents : du simple couvre-feu à un nouveau confinement complet, allant jusqu'à un arrêt des courses, pour le scénario le plus catastrophe. En fonction des hypothèses 2021, le PMU fournit des projections de ressources pour la filière avec une certaine amplitude.

Le budget 2021 : « Planifier l’imprévisible »
Il s’agit pour le CA d’apporter une vision aux socioprofessionnels qui ont besoin en tant que chefs d’entreprise de disposer des meilleures informations et assurances sur l’avenir. En résumé : « La plus grande prudence s’impose à nous face aux multiples restrictions et inconnues liées à la crise. »

Un scénario PRUDENT
C’est aussi pourquoi Jean-Pierre Barjon parle d’un « niveau d’allocations prudent pour 2021 de 250 millions d’euros, c’est-à-dire identique à 2019 et au début d’année 2020 ». Prudent et à la fois extrêmement positif et satisfaisant pour les socio-professionnels qui redoutaient une nouvelle baisse d'allocations. « On est partis sur un scénario avec deux mois de confinement, alors qu’au moment où l'on se parle ce sont trois semaines qui sont annoncés par l’Etat [jusqu’au 20 janvier 2021]. Si nous avons des contraintes sur l’année qui vient de deux mois de confinement, nous serions en mesure de délivrer les 250 M€ d’allocations. »

La Commission des finances en première ligne
Afin d'assurer un suivi continu de la situation financière, le Conseil d'Administration a mandaté la Commission des Finances pour établir et partager un diagnostic sur le budget 2021. Après s'être réunie deux fois afin de préparer le budget, la Commission des Finances dont le président Gérard Cazeneuve est venu présenter le fruit de ses travaux ("une grande première") sera consultée à intervalle régulier en 2021.

La méthode : un séquençage du suivi budgétaire
Le rapport a en effet proposé de fonctionner avec un cadre budgétaire et de donner des rendez-vous trimestriels pour, à la fois, s’assurer de la capacité de LeTROT à prendre ses engagements et à les ajuster. Ce qui change : auparavant, le CA signait un budget sur un an et ajustait en fin d’année certaines dépenses puis constatait un résultat positif ou négatif.
Face à la configuration inédite 2021, « la Commission des Finances et les Administrateurs ont tenté de répondre en validant le principe d’un engagement budgétaire trimestriel, inclus dans un cadre annuel. Ainsi, l’engagement des dépenses et des investissements pourra être réalisé par séquence. Cela nécessitera de la part de nos instances un suivi permanent et détaillé afin de s’adapter si besoin à de nouvelles contraintes économiques » détaille le compte-rendu du CA. Ce séquençage du budget en périodes raccourcies est aussi une façon d’assurer une réactivité à la structure. Pour Jean-Pierre Barjon, la gestion des ressources est au cœur de ses actions : « Gérer, c’est prendre des décisions mais c’est aussi créer des ressources. C'est aussi le sens de notre action en 2020 : replacer le parieur au centre de toutes nos préoccupations, rechercher des nouveaux sponsors, prospecter des nouveaux propriétaires et, en parallèle, réaliser des économies. »

Les allocations réévaluées dès le 1er janvier
La mise à jour des allocations de 2021 se fera dès le 1er janvier. A cette date, on retrouvera en fait « à l’identique », les allocations du 1er janvier 2020. Une nouvelle très attendue par l'ensemble des socio-professionnels.

La vertu du sponsoring
Si commentée et critiquée, l'arrivée de nouveaux sponsors dans le giron du meeting d'hiver prend sens avec ce budget. Jean-Pierre Barjon parle de « cercle vertueux » pour décrire l’affectation des ressources du sponsoring au programme de courses. 50% au service de l’élite (les épreuves de prestige revalorisées -voir page 1-), 50% pour la base (enveloppe des dédoublements gonflée). Soit l’irrigation vertueuse ou le ruissellement à tous les étages des courses en quelque sorte.

Un reversement en 2020 en cas de résultat excédentaire
Le CA a par ailleurs annoncé la distribution de l’excédent budgétaire de 2020, s’il existe, aux propriétaires et aux éleveurs en fonction d’une clé de répartition par cheval que le Comité aura pour rôle de déterminer.

En fonction des hypothèses 2021, le PMU fournit des projections de ressources pour la filière avec une certaine amplitude

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INTERVIEW


Jean-Pierre Barjon a répondu à nos questions à l'issue de ce dernier Conseil d'Administration de 2020, une année "historique en nombre de Conseils, de Comités et de réunions Zoom qu'on doit pouvoir compter par centaines" ! Le soulagement d'arriver au terme de la séquence n'est pas feint. Et la suite ? Jean-Pierre Barjon réaffirme sa volonté d'appliquer les règles des grandes entreprises à la SECF tout en prenant mieux en compte sa dimension associative. Soit la méthode du "en même temps".

Quel est votre premier sentiment au sortir de ce Conseil d'Administration ?
Ce fut un Conseil d'Administration résolument optimiste et on en ressort en se disant que toutes les décisions qui ont été prises, et tous les travaux engagés ont porté leurs fruits : oui il y avait un pilote dans l'avion, oui les sociétés-mères sont parvenues à relancer les courses dans les meilleurs délais, oui les professionnels ont su produire les partants nécessaires, oui les bénévoles ont répondu présents, oui les joueurs ont joué dès qu'ils ont pu et plus, oui nos partenaires sont devenus des sponsors. Cela fait beaucoup de oui. Force est de constater qu'une certaine adversité a été vaincue : les élus se sont battus et l'ensemble des acteurs a relevé les challenges, et cela se traduit par un cadre de budget qui revient à un niveau précédent et dès le premier jour de l'année. Et je préfère retenir le fait que cette année incroyable marquée par tant de turbulences a aussi permis de prouver la résilience de notre produit, la force des professionnels pour résister ainsi que celles des sociétés de courses et de leurs bénévoles, bref la puissance d'un système qui a survécu et veut repartir sur 2021 avec des ambitions. Dans l'adversité, on est retombés sur nos fondamentaux : le travail, la technicité et la volonté. On a fait tout ce qu'on a pu. Aurait-on pu faire différemment ? Sûrement mais le Conseil d'Administration a poussé un vrai ouf de soulagement quand on pense qu'il y a quelques mois on parlait d'un atterrissage à -82M€ ! Or aujourd'hui on est plutôt en santé.

Tout n'a pas été simple tout de même. Vendredi 11 décembre, cela fera un an que vous avez été élu : quel regard portez-vous sur ces douze premiers mois ?
J'ai l'impression d'avoir été utile, ce qui est important. Je suis aussi heureux, à 61 ans, d'avoir découvert un deuxième métier que j'apprends : celui de l'associatif. Et dans ce nouveau métier pour moi, certains m'ont coaché et m'ont permis d'apprendre et d'essayer d'aller plus vite. Du côté entrepreneurial, j'étais comme un poisson dans l'eau même si c'était parfois compliqué, je me suis régalé. Au registre associatif, j'ai eu besoin d'apprendre, j'ai encore besoin d'apprendre et j'ai parmi les objectifs de 2021, au-delà des enjeux et perspectives économiques, la prise en compte des enjeux associatifs qui sont fondamentaux, de telle sorte que je sois le meilleur défenseur du travail des équipes.

Vous avez été chahuté, vous y attendiez-vous ?
Quand les gens ne comprennent pas ce que vous faîtes quand bien même ils sont minoritaires, ce n'est pas évident. Mais j'ai la conviction d'avoir fait de mon mieux et plus globalement que tous les élus ont fait les meilleurs efforts pour que l'année soit la moins pénalisante possible, autant que faire se peut en tout cas.

Au registre associatif, j'ai eu besoin d'apprendre et j'ai encore besoin d'apprendre.
Jean-Pierre Barjon

©DR LeTROT

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