Une journée dans les standards caennais

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La seconde session des Ventes de Caen consacrées également aux seuls yearlings a débuté ce mardi à La Prairie soit le Jour#4 et va se poursuivre jusqu'à vendredi soir. L'an dernier, lors de la même journée, les enchères s'étaient envolées, à tel point que nous avions alors titré : "Et la place de Caen se mit à flamber !". Il est vrai que le chiffre d’affaires de 727.200 €, avec un top price à 50.000 € pour Lover Boy (Eridan), constituait un record pour une seule journée pour les ventes organisées par l'Association des Éleveurs Normands. Ce mardi, après une première partie qui a eu du mal à se décanter, à l'exception quasiment du passage de Milord du Tillard (Very Nice Marceaux) qui a fait monter les enchères jusqu'à 38.000 € après une "bataille" de trois enchérisseurs (lire ci-contre), on a retrouvé des standards plus habituels ici. Alors qu'il restait encore une bonne quinzaine de lots à passer au moment de notre bouclage (les résultats complets sont à retrouver dans notre édition datée mercredi), le taux de vendus approchait les 70 %, à 68,88 % précisément, pour 62 vendus sur 90 passés sur le ring. Le chiffre d'affaires lui flirtait avec les 500.000 € qui seront nettement dépassés d'autant que la seconde partie de la vente a été beaucoup plus active. Il faut noter à l'heure où sont écrites ces lignes, la moyenne était de 8.305 €, un indicateur très positif.

Un "Milord" qui séduit

Moins de dix jours après le sacre d’Idao de Tillard (Sévérino) dans le Critérium des 5 Ans, Milord de Tillard (371), un très proche parent de la star du trot français, puisque sa mère elle-même par Sévérino est une fille de Classe de Tillard, comme la mère du champion de l’écurie de Thierry Duvaldestin, s’est vendu 38.000 € ce mardi. Un achat de ce fils de Very Nice Marceaux que Bruno Douilly, récent investisseur installé à Orbec, et son fils Yohann ont mûrement réfléchi. "Nous avions été voir le poulain chez Mme Chaunion. C’est un élevage réputé aux multiples références, à commencer évidemment par Idao de Tillard, nous disent-ils. Nous lui avions déjà acheté à l’amiable l’an dernier une pouliche qui a malheureusement été atteinte par la maladie de chien avant de se qualifier et que nous avons gardée chez nous. C’est la raison pour laquelle on a voulu acheter ce mâle qui dégage quelque chose." Le père et le fils partagent la même passion des chevaux et des courses. "Une fois à la retraite de mon métier de chauffeur-livreur, j’ai décidé de me faire plaisir", poursuit Bruno Douilly qui nous apprend que le poulain va partir au débourrage chez Franck Gougeon. Une nouvelle fois donc, l’Élevage de Tillard fait l’actualité lors de ces ventes caennaises. "C’est une première vente (de la journée) qui me satisfait pleinement, commente Françoise Chaunion. C’est un cousin d’Idao de Tillard, bien fait physiquement, avec du chic."