Le numéro français chez les entraîneurs en 2020 est Jean-Michel Bazire. Comme chez les drivers avec Eric Raffin [lire notre précédente édition], le professionnel a conservé son titre. Pour « JMB », il s’agit même d’un troisième titre consécutif sous la double dimension du nombre de victoires et des gains.
Jean-Michel Bazire n’a pas battu son record personnel du nombre de victoires comme entraîneur en 2020. Il a cumulé 207 titres contre 217 en 2019 dans l’hexagone (source Turfcom), son année de référence en la matière. En intégrant un succès étranger (grâce à Blé du Gers), son compteur grimpe même à 208 titres l’an dernier. Il s’agit du quatrième titre national consécutif en nombre de marques et du troisième sous l’angle des gains. L’an dernier, les gains cumulés par ses pensionnaires, en France uniquement, se sont élevés à 6 521 430 €. Sa valeur record, là encore, avait été fixée en 2019 à 7,07 M€.
Peut-on parler dès lors d’une saison dans les standards pour « JMB » sous sa casquette d’entraîneur ? Non, car les résultats bruts sont en trompe-l’œil dans une année amputée de deux mois de courses. En 2020, Jean-Michel Bazire a tout simplement crevé ses propres plafonds dans de nombreux domaines. Et l’année a été ponctuée pour le n°1 français par plusieurs moments de grande émotion comme la fin de carrière de Bélina Josselyn (Love You), qui s’est retirée sur une victoire dans le Prix de Paris (Gr.1), en février.
Un leader incontesté
D’abord, la photographie du classement français 2020 des entraîneurs [voir tableau en bas de page] fait dans la plus grande netteté. On trouve seize entraîneurs qui ont généré un chiffre d’affaires d’allocations perçues supérieur à 1,4 M€. Ce groupe de seize noms a aspiré à lui seul plus de 40 M€ (40,84 M€ exactement). Avec 6,52 M€, Jean-Michel Bazire domine largement les siens, laissant son dauphin Sébastien Guarato (4,58 M€) à quasiment 2 M€ derrière lui. C’est le même Sébastien Guarato que l’on retrouve au deuxième rang, selon les victoires cette fois, avec 178 titres contre 207 à « JMB ». La petite facétie de l’année dernière est de produire deux ex aequo ensuite, sur la troisième place du podium, Laurent Abrivard et Thierry Duvaldestin affichant 165 succès chacun.
Vainqueur selon le nombre de victoires et le cumul des gains, Jean-Michel Bazire l’est aussi en volume de gains par cheval présenté lors de la saison dernière. Chacun de ses pensionnaires a reçu en moyenne 56 708 €. C’est plus que Philippe Allaire (52 576 €) dont on sait l’efficacité dans les grands rendez-vous, classiques et semi-classiques, forcément très rémunérateurs. Après ces deux-là, il faut descendre de dizaine, à 40 248 €/cheval, pour trouver le troisième, Laurent Abrivard, lui aussi auteur d’une année exceptionnelle.
En retrait sous l’angle de l’efficacité
Il y a quand même une lecture des statistiques qui ne place pas Jean-Michel Bazire en tête : celle de l’efficacité. Avec un ratio gagnant de 21,9 %, il est précédé par le duo Thierry Duvaldestin, à 26,5 %, et Philippe Allaire, à 23,5 %, au sein du top-16 national. Les mêmes font mieux que lui si l’on s’intéresse au podium : Thierry Duvaldestin affiche un incroyable 49 % (ses pensionnaires sont grosso modo une fois sur deux dans les trois premiers) devant Philippe Allaire à 45,8 %. Mais entre eux se glisse l’effectif de Jean-Paul Marmion à 46,9 %. Jean-Michel Bazire arrive ici donc quatrième.
Sa virtuelle meilleure saison
Dans le cadre d’une année très particulière, avec deux mois de courses en moins, du 17 mars au 10 mai 2020, les statistiques élaborées par Jean-Michel Bazire doivent être réévaluées à leur juste valeur. Si on soustrait la même période de la saison 2019 (ce qui donne l'intervalle du 19 mars au 12 mai 2019 pour coller à exactement à la même séquence de jours), Jean-Michel Bazire n’aurait plus signé « que » 188 victoires en 2019 !
Dorgos de Guez, l'un des fers-de-lance de Jean-Michel Bazire en 2020.
Le jour où il diminuera son activité de driver (…), il sera le meilleur entraîneur français.
René Guézille
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