Le week-end fut superbe en vue du prochain Prix de Cornulier. La majorité des acteurs principaux étaient présents à Vincennes et du côté des favoris, c'est à chacun le sien. Parmi les absents (volontaires), on doit citer Feeling Cash mais aussi Étonnant, le protégé de Richard Westerink, vu à son avantage dans la Qualif#5 - Prix de Bourgogne. Son entraîneur nous livre son analyse sur le meeting d'hiver et dévoile ses ambitions présentes et futures. Les quatre prochains dimanches seront très importants pour son écurie avec Frisbee d'Am et Étonnant.
Avant tout, comment avez-vous vécu ce week-end très teinté aux couleurs du Cornulier ? Quels futurs adversaires vous ont tapé dans l'oeil ?
Il y en a une qui m'a vraiment plu, c'est Flamme du Goutier : elle arrivera dans une forme optimale. Il va falloir s'appliquer pour la battre. Fado du Chêne gagne bien et, franchement je ne l'imaginais pas capable de faire ça. Il faut aller encore un peu plus vite pour gagner le Cornulier selon moi mais il a fourni un très bon dernier kilomètre. Etoile de Bruyère s'est montrée discrète quand les deux premiers ont été offensifs mais attention à elle.
Quant à Gladys des Plaines, il faudra voir contre les vieux mais il faut bien avouer qu'elle sait emmener du train. Bref, on aura un très beau Prix de Cornulier dans deux semaines.
Étonnant est lui passé par le Prix de Bourgogne. Comment avez-vous analysé sa performance ce jour-là (5ème) ?
Il réalise une super performance, finissant en avançant et sans lui demander l'impossible, le tout malgré un mauvais numéro derrière la voiture (il avait le 10). Anthony ne l'a sollicité qu'à mi-ligne droite et le cheval a répondu en accélérant. Et il lui restait encore des ressources. Ce n'était pas un objectif pour moi.
Vous a-t-il surpris ?
Non, je l'ai vu faire des performances l'année dernière exceptionnelles et notamment dans le Prix de Sélection. Rappelez-vous, il était bien parti avant de faire une petite faute, revenir en course et être au petit trot dans le dernier virage. Malheureusement il refaisait une faute à l'entrée de la ligne droite. Je ne dis pas qu'il aurait battu Face Time mais c'était une super performance. C'est un cheval que j'estime énormément, cela fait plusieurs années que je le dis d'ailleurs. Il manquait un peu de force mais il arrive maintenant à son âge adulte.
Tout cela vous donne-t-il des idées de jouer sur les deux tableaux : monté et attelé ? En courant le Cornulier et l'Amérique cette année par exemple ?
Cette année, j'étais parti initialement pour viser particulièrement le trot attelé. Mais le programme et les circonstances m'ont fait changé d'avis et il était impossible de passer à côté de belles opportunités au monté. Du coup, on a axé sur le Cornulier. Il n'est pas impossible qu'à l'avenir on choisisse en priorité l'attelé car je pense qu'il est aussi bon dans les deux spécialités. C'est un cheval qui a encore besoin de récupération. Mais peut-être en 2022... Aujourd'hui je dis Cornulier et ensuite on verra. À l'avenir, si on vise le Prix d'Amérique, il ne faut pas faire d'âneries : si on est qualifié pour la "belle" il faut rester à l'attelé. On ne peut pas tout faire. Malheureusement, les deux courses à une semaine paraissent trop rapprochées pour un cheval comme lui. Mais on ne peut jamais jurer de rien. J'aime les challenges certes mais si tu considères avoir une chance dans le Prix d'Amérique, il faut s'appliquer. Mais on verra bien, on a le temps.
Comment avez-vous construit votre meeting avec Étonnant ?
Avec Étonnant, jusqu'ici tout s'est très bien passé. Avec un paradoxe par rapport à l'an dernier quand Étonnant passait à côté de ses courses alors que Frisbee d'Am performait à tous les voyages. C'est exactement l'inverse cet hiver !
Étonnant fait jusqu'ici un super meeting. Il est gagnant et quand il ne gagne pas, il est deuxième. C'est magnifique. En termes de préparation, il est parfait. On a gagné la dernière course montée qu'on avait coché sur le programme et il marche 1'10'' lors de sa dernière course attelée qui devait parachever sa préparation. J'avais simplement la crainte de le mettre un peu sous pression mais il est resté bien calme et il a parfaitement digéré la course, c'est extra.
Pourquoi avoir choisi le Prix de Bourgogne plutôt que le Prix du Calvados ?
Avec Anthony (Barrier), on voulait donner du temps entre sa dernière course au monté et la belle. Sous la selle, on va devant et ce sont des vraies courses en marchant à chaque fois, 1'10'', 1'11''. Alors vous allez me dire que c'était la même chose dans le Bourgogne, il trottait 1'10'', mais mine de rien, c'est différent, sans l'homme sur le dos. Surtout en appliquant une tactique comme celle-là, en attendant, et avec un déroulement de course favorable : ils ont fait les 1200 derniers mètres dans le Bourgogne, au monté, on roule tout le temps.
Étonnant a désormais Anthony Barrier comme pilote attitré. Ça marche bien entre eux deux et même entre vous trois, non ?
Ils s'adaptent parfaitement l'un à l'autre. Quand il a fallu imaginer une solution pour le Cornulier sachant Éric Raffin réservé pour Feeling Cash, plusieurs options étaient possibles.
Aujourd'hui je dis Cornulier et ensuite on verra. À l'avenir, si on vise le Prix d'Amérique, il ne faut pas faire d'âneries : si on est qualifié pour la "belle" il faut rester à l'attelé
Richard Westerink
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