Au terme d’une belle journée de sport, ce fut le point noir. Les multiples reprises de départ et autres faux-départs constatés dans le cadre précis des trois Critériums ont laissé un goût amer à nombre de professionnels samedi dernier à Vincennes. Et même Éric Raffin, celui qui aura vécu la meilleure journée possible, déclara en fin de journée : "Dans les raquettes de départ, c’était la guerre."
Nous avons dès lors voulu connaître l’avis de Guillaume Maupas, Directeur des Courses et de l’Association SETF sur le sujet. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que lui aussi a très peu goûté au spectacle des départs manqués. Il est décidé à ne pas laisser la situation en l’état et appelle nettement à « une prise de conscience collective ».
"À l’aube de notre meeting d’hiver, toujours très important pour tous, j’avoue être très inquiet. On ne peut pas continuer comme ça pour nos plus belles épreuves. On constate une nette dérive depuis plusieurs mois quand on considère les événements du Prix des Ducs de Normandie à Caen, de la Journée des Champions et samedi lors de la journée des Critériums. Je me mets à la place des propriétaires, des éleveurs, des entraîneurs ayant préparé pendant des mois un rendez-vous comme un Critérium et voyant tous leurs espoirs s’envoler suite à un départ chaotique, ce n’est pas acceptable, d’autant plus qu’il s’agit de sélectionner les meilleurs reproducteurs de demain. Ma préoccupation est entière."
Le constat est donc établi mais comment résoudre le(s) problème(s) ? Guillaume Maupas, engagé dans une démarche particulièrement volontariste, souhaite "n’exclure aucune piste, y compris le retour aux élastiques s’il le faut dans ces grandes courses ! En tout état de cause, il faut que les choses changent. Parmi les options, il y a le durcissement des sanctions, lesquelles apparaissent déjà dissuasives vu le barème en vigueur. Mais force est de constater que ce n’est pas le cas, peut-être doivent-elles être encore beaucoup plus sévères. On doit régler le problème du manque de respect entre les drivers et jockeys dans les aires de départ qui se transforme, au final, en manque de respect à l’égard des clients des courses, qu’ils soient les propriétaires ou les parieurs."
Mais les professionnels n’étant certainement pas les seuls responsables, quelles sont les autres pistes à étudier ? "Aucune ne doit être exclue !" répond du tac-au-tac Guillaume Maupas. "On a beaucoup fait évoluer les règles au fur et à mesure des années pour s’adapter, il faut toutes les remettre sur la table en ouvrant un débat. Faut-il réviser par exemple le système d’exemption des courses de Groupe dans le cadre des mises à pied, pourquoi pas ? Si j’ai pu entendre certaines récriminations sur des largeurs de piste ou d’aires de départ sur certains hippodromes, ces arguments en revanche ne sont pas audibles pour Vincennes. De plus, Laurent Krier est un juge au départ très professionnel et engagé pour réussir au mieux les départ. Les professionnels le savent parfaitement. Je veux bien entendre le sujet des 18 chevaux au départ des courses de Groupe ou celui des 3.000m où les drivers/jockeys n’ont pas leurs repères et l’aire de départ est moins adaptée. Nous avons proposé de revenir pour cette course à la distance de 2850 mètres. Et bien faisons le ! Mais pour expliquer les problèmes de départ, on s’est trouvé beaucoup trop d’excuses par le passé, c’est l’heure de trouver des solutions à présent."
Guillaume Maupas va donc proposer tous ces thèmes à la Commission du Code avec le concours de professionnels, des Commissaires de la SETF et enfin du Comité, "afin de mettre fin immédiatement à une dérive inquiétante".
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