Président la Filière Cheval et vice-Président de la SETF, Olivier de Seyssel revient vingt-quatre heures après la manifestation dans les rues de Paris sur la mobilisation de la filière et les perspectives qu'elle ouvre.
24h au trot.- Quel est votre ressenti au lendemain de cette mobilisation inédite du fait de son importance ?
Olivier de Seyssel.- Je retiens deux choses en tant que Président de la filière. La première est la mobilisation exceptionnelle et une unité très forte autour du mouvement "Halte à la taxe". La seconde est que cette journée est la pierre fondatrice d’une filière. D’avoir autour de la même cause l’ensemble des sociétés-mères (trot et galop), la SHF (Société Hippique Française), la FEE (Fédération Française d’Equitation), la SEF (Société Française des Equidés de Travail), dont le Président ne pouvait malheureusement pas venir mais qui nous a apportés son soutien, c’est assez exceptionnel. Par ailleurs, on a vu que toutes les régions étaient représentées, mais aussi le syndicalisme agricole avec la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles).
Dès lors, quel est votre d’état d’esprit ?
J'en ressors très optimiste sur le sujet de la taxation. On le voit aujourd’hui d’ailleurs dans les textes du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui arrive au Sénat où rien n’est inscrit par rapport à cela. Cela ne veut pas dire que c’est gagner, loin de là, mais on peut être optimistes. Je retiens aussi les retombées médiatiques exceptionnelles. Enfin, on est connus et reconnus comme une filière agricole. Enfin, le PMU est connu et reconnu comme n’étant pas un organisme de jeux ordinaire et qu'il y a derrière un GIE au service de la filière. Enfin, on est connus et reconnus comme une filière qui est un acteur du monde rural, non délocalisable. C’est vraiment un point important. Grâce à cette mobilisation sur la taxe, on récolte ces effets collatéraux positifs. Le travail de lobbying que fait la Fédération Nationale des Courses
Hippiques auprès des parlementaires et celui des sociétés-mères auprès des médias finit par payer. On est arrivés à toucher l’ensemble des médias pour expliquer que l’on était l’un des acteurs du monde rural et que le PMU rapporte non seulement à l’État mais surtout fait vivre une filière agricole qui est un modèle pratiquement unique dans le monde et est surtout le seul modèle agricole autonome.
Avez-vous été surpris par certaines choses lors de cette journée ?
J’ai été surpris par l’ampleur de la mobilisation. D’être aussi nombreux, je n’y croyais pas à ce point. Je craignais que la prise de parole, au demeurant courageuse, du ministre du Budget et des Comptes publics (Laurent Saint-Martin) en amont ne démobilise un peu les gens, ce qui n’a pas été le cas. Beaucoup ont compris que ce n’était pas gagné. J’ai aussi beaucoup apprécié que des parlementaires viennent soutenir spontanément notre mouvement et prennent la parole en cassant les barrières politiques. Je me bats depuis longtemps pour faire reconnaître cette filière comme une filière agricole. Je crois que nous avons fait un grand pas en ce sens hier (lire jeudi). Que la FNSEA nous reconnaisse vraiment comme une filière agricole est un signe fort. C’est évident que cette journée marquera à jamais la filière équine.
Et maintenant que fait-on ?
On est arrivés à rassembler la filière. Maintenant, il faut la construire et aller plus loin, c’est-à-dire la structurer avec l’ensemble des partenaires (syndicats), l’ensemble des sociétés-mères (du cheval de trait au cheval de courses), l’ensemble des Conseils des chevaux régionaux. Quand on aura structuré tout cela, on sera en relation avec l’ensemble des politiques. Derrière, on pourra demander d’avoir une interprofession comme toutes les grandes productions agricoles, ce qui permet de travailler sur les dossiers transversaux (TVA, transport, gestion de l’eau, bien-être animal, etc.) mais aussi sur les problématiques sanitaires. Face à des dossiers comme celui de la taxe et d’autres qui viendront forcément, on sera alors réellement structurés, ce dont on a besoin car ce n’est pas parce que l’on a éteint cet incendie qu’il n’y en aura pas d’autres.
On vous sent plutôt confiant pour la suite, non ?
Oui confiant. Nous avons une filière d'excellence, que ce soit dans le sport avec les résultats aux Jeux Olympiques ou dans les courses avec les victoires de l'élevage français. Maintenant, les résultats du PMU ne sont pas bons. On parle de la taxe mais il y a le combat sur les nouveaux jeux, qui est probablement le plus important pour donner un regain de jeunesse aux jeux hippiques afin qu'ils attirent les jeunes tout en finançant la filière.
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