Porte-parole des socioprofessionnels, Thibault Lamare a été en première ligne dans la mobilisation de la filière qui a conduit à l’opération "courses mortes" du 7 novembre. Après Olivier de Seyssel dans notre édition d’hier (lire ICI), l’entraîneur normand revient à son tour sur cette journée.
24h au trot.- Quel est votre ressenti au lendemain de cette mobilisation inédite du fait de son importance ?
Thibault Lamare.- Mon ressenti est partagé entre le sentiment d’une réussite car cette journée en a été une et le sentiment qu’il serait bien mal venu de crier victoire malgré tout. Finalement, il s’est quand même passé quelque chose dans cette capacité à expliquer ce que l’on était et l’écho que l’on a eu dans les médias et auprès de la classe politique. Notre message a basculé d’une opposition au fait de dire qu’il fallait nous laisser travailler et que l’État en récolterait aussi les fruits et j’ai l’impression qu’on peut rentrer rapidement dans cette phase grâce à ce qu’il s’est passé le 7 novembre justement. C’est vraiment intéressant. On a vraiment ce ressenti par rapport à la classe politique. Il y a d’excellentes leçons à tirer de ce qui a très, très bien marché dans le travail commun des maisons-mères, des syndicats, des salariés, des bénévoles, etc. Il y a quelque chose qui s’est mis en œuvre sans compter, avec une efficacité qui doit inspirer la suite. Il n’y a d'ailleurs pas que ceux que vous avez vus qui ont été décisifs, très loin de là. Ce qui marche très bien doit devenir la règle. Au-delà de tout cela, il y a une chose très forte à mes yeux : c’est le bien ressenti par chacun d’appartenir à cette filière. Ça fait du bien d’être solidaire. Ça montre l’énergie autour de tout cela et c’est très bon de le ressentir. Certes, ça ne suffit pas, mais ça génère une force importante et donne du sens
Dès lors, quel est votre d’état d’esprit ?
J’étais très content de n’avoir que mes chevaux à trotter vendredi (sourire). Ce sont des moments agités par lesquels nous sommes passés. On aime bien le faire quand il faut mais
une journée simple avec nos chevaux reste appréciable. Plus sérieusement, je suis un élu du Comité de la SETF parmi les 52 membres et je pense qu’il s’est dégagé le besoin de donner la parole aux pros comme je peux le faire, parce que notre bien commun est précieux. On est viscéralement attachés à tout cela et on va s’attacher à continuer dans ce sens. Des fois ça se voit comme jeudi, des fois ça se voit moins.
Avez-vous été surpris par certaines choses lors de cette journée ?
C’est toujours une surprise pour moi d’avoir un tel écho et de réunir autant de monde. Quand on lance une telle opération, on accepte le risque de faire un "bide" et d'être deux cents sur place… Alors, quand le cortège se met en place et que l’on voit qu’on est six à huit mille personnes et encore peut-être un peu plus après, c’est toujours une surprise. Ça donne de la force ! On n’a pas le droit à l’échec. Même si c’est un travail collectif, ce sont les figures qui prennent s’il y a échec. Je retiens aussi que toutes les personnes interviewées par les médias avaient quelque chose de sincère à délivrer, ce qui ne me surprend pas d'ailleurs. Plus généralement, l’unité et la force ressenties ne me surprennent pas.
Et maintenant que fait-on ?
On s’appuie sur ce que l’on a fait bien. On a bien dit que nous allions tendre la main pour plus d’activité. Il faut donc montrer comment c’est possible. L’amendement voté dès le lendemain (lire ICI) qui offre de nouvelles possibilités de prise de paris au PMU fait partie de cela. Quand on dit aux politiques qu’on peut devenir contributeurs et retrouver de la croissance, c’est à nous d’en dégager les pistes. C’est ce travail-là qui doit se faire et qui a déjà commencé. Le PMU on-line n’a été envisagé que comme un support internet du jeu hippique traditionnel, alors qu’il doit devenir un univers qui correspond aux codes du on-line. Il doit donc s’adapter aux usages, à ce que les gens ont envie de consommer et proposer des choses qui vont générer du flux et de l’activité sous la marque PMU. Il ne faut pas avoir peur d’innover si c’est au bénéfice de tout le monde.
La confiance est donc de mise ?
Plus d’optimisme oui mais surtout pas de triomphalisme ! Le ciel s’est un peu dégagé... Il faut réellement augmenter notre contribution par de l’activité. À ce moment-là, on sera alors défendus budget après budget, parce que cela sera vertueux de nous défendre. Si on reste comme on est là, on ne va pas sortir dans la rue tous les ans à chaque budget. Il faut que l’on remplisse notre part de contrat.
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