Sa prise de parole le 29 octobre pour un appel à la mobilisation contre le projet gouvernemental de la surtaxation des paris hippiques a été déterminante dans la tenue de la manifestation historique de la semaine dernière. Depuis, Dany Terbèche est l'une des figures qui incarnent ce mouvement de défense de la filière. Dans ce nouveau volet de "l’après 7 novembre" au plus près de ses acteurs, l'éleveur-propriétaire se confie.
24h au trot.- Quel est votre ressenti quatre jours après de la mobilisation inédite de la filière ?
Dany Terbèche.- Pour moi, le ressenti est simple et se résume en un mot : l’adhésion ! On a construit quelque chose de fort. Cela va rester gravé dans le marbre et on ne pourra plus jamais le défaire. C’est d’autant plus vrai que les politiques continuent à être sur le terrain et à s’emparer du sujet comme on a pu le voir le lendemain de la manifestation avec le vote de l’amendement à l’Assemblée nationale sur les nouveaux paris. Il y a une réelle prise de conscience à tous les niveaux à la suite de cette mobilisation inédite. Maintenant, il faut construire là-dessus. Pour énormément de personnes, il s’agissait d’une première manifestation. Je crois que cette mobilisation inédite a notamment fonctionné grâce au bouche à oreille et c’est d’ailleurs pourquoi des personnes attendent maintenant de savoir ce qui va se passer après. On a manifesté et maintenant ? Je réponds qu’il faut attendre le retour du Sénat du texte de loi qui doit intervenir le 18 ou le 19 novembre. On avance point par point.
Dès lors, quel est votre d’état d’esprit ?
Je suis très confiant, car je ne vois pas dans quelle mesure le Premier ministre pourrait trouver une excuse pour faire revenir la surtaxation des paris hippiques dans une adoption du projet de loi de finances par un recours au 49.3. Ça me parait tout à fait impossible ! Par ailleurs, le collectif qui s’est mis en place a eu dix jours pour travailler ensemble et convaincre, avec des têtes de pont, dont je fais partie sans aucune prétention. Quand je me suis manifesté la veille de la
réintroduction de l’amendement, les gens se sont demandé pourquoi je criais au secours et à la mobilisation contre ce projet. On a construit quelque chose avec ce collectif sur lequel on pourra s’appuyer et on sera capable à l’avenir, dans un an ou avant quand la filière sera attaquée sur d’autres sujets, de se défendre. Aux courses, quand un entraîneur court, c’est qu’il a préparé en amont son cheval. Je pense que l’on a le même boulot à faire. Cette manifestation a permis de prendre conscience qu’il fallait se mobiliser, chacun à son niveau. Le collectif a entendu les gens et on doit s’atteler à trouver des solutions à leurs problèmes. Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. C'est capital. Les gens ont marché et sont prêts en disant : qu'est-ce que l'on peut faire de plus que cette manifestation pour apporter davantage à la filière ? Si on est capables de descendre à autant de milliers de personnes la rue, qu'est-ce qu'on peut faire pour notre filière, au-delà de cet amendement sur la surtaxation ? Cette manifestation doit aussi permettre de faire remonter ce qui s'est dit dans la rue.
Avez-vous été surpris par certaines choses lors de cette journée ?
Je n’ai pas été surpris par l’ampleur de la mobilisation. La veille, j’étais le seul à dire au sein du collectif que, sur les coups de 16 heures jeudi, j’allais pouvoir leur donner un chiffre de manifestants qui allait les étonner. Je sentais qu’il se passait quelque chose. Je savais que le nombre de bus mobilisés allait représenter un quart du total des personnes présentes dans le défilé. C’est pour ça que je pensais qu’on serait au moins 8.000 personnes. Encore une fois, le bouche-à-oreille a vraiment très bien fonctionné. Et puis, j’ai été agréablement surpris par les grands leaders de la profession qui se sont mobilisés et ont marché à l’unisson.
Et maintenant que fait-on ?
Cette manifestation c’est un peu notre Prix d’Amérique d’un point de vue organisationnel. Et quand tu gagnes un Prix d’Amérique comme on l’a fait, tu ne t’en remets pas tout de suite. Pour autant, on ne peut pas mettre un point final à cela, même si on va garder longtemps les images en tête. On réfléchit beaucoup, on travaille. On a fait ça mais qu’est-ce qui se passe maintenant ? J’aimerais que ce collectif effectue un travail d’observatoire de la filière. Pendant ce temps-là, on attend le 18 ou le 19 novembre. Il y a des élus qui discutent, qui travaillent sur le terrain, au Sénat et à l'Assemblée Nationale, avec lesquels le collectif est en relation.
La confiance est donc de mise ?
Oui au même titre que ma confiance dans le fait que l’on allait être nombreux à descendre dans la rue.
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