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Pierre Préaud, ici au côté de Loïc Malivet
En bref - 12.11.2024

Pierre Préaud et la FNCH, entre logistique et politique

Suite de notre série "Ils ont rendu possible la journée du 7 novembre" avec aujourd'hui Pierre Préaud, secrétaire général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques. Il a œuvré (et continue de le faire) sur le plan politique, la FNCH étant missionnée pour par les sociétés-mères et aussi les jours précédents la grande manifestation de façon logistique.

24h au trot.- Quel sentiment domine cinq jours après la mobilisation inédite de la filière ?
Il est très positif. Dès que les conseils d'administration des sociétés mères ont formellement pris la décision de soutenir la grève des professionnels en annulant les courses et de participer à la manifestation, la FNCH a partagé cette position de soutien avec l'ensemble des fédérations régionales et des sociétés de courses régionales. Elle a ainsi coordonné avec elles toutes les actions nécessaires pour faciliter la venue de tous les acteurs des régions vers Paris. Le tout en mode express. Aussi, je veux vraiment souligner la mobilisation très rapide des présidents de fédérations régionales, des présidents de conseils régionaux, du trot comme du galop, les présidents et les vice-présidents, et des directeurs. Le mot d'ordre a été : "Il va falloir trouver des cars, appeler les bénévoles et les pros de votre région et venez tous à Paris jeudi prochain !". Il y a eu vraiment une très forte mobilisation de tous les acteurs.

Cela a donc été un rôle logistique en premier lieu ?
Pour se coordonner avec les associations et syndicats professionnels, il fallait effectivement une logistique la plus efficace possible, capable de rassembler tous ceux qui avaient envie de trouver un bus pour aller à Paris, qu'ils soient entraîneurs, salariés, entraîneurs, éleveurs, pré-entraîneurs ou bénévoles, etc... En fait on a dit : "on met en place des cars, vient qui veut". Et donc en un temps record, ont été trouvés des transporteurs, les trajets ont été élaborés, avec les points

de départ, les points de collecte et tous les horaires. Ils ont fait un travail remarquable de coordination que je tiens à saluer. Il y a eu une véritable adhésion tout en rassemblant des gens qui ne se connaissent pas forcément : des éleveurs qui ne connaissent pas toutes les fédérations, parce qu'ils ne sont pas forcément en lien tous les matins. Ou des entraîneurs qui ne connaissent pas leur président de fédération parfois. C'est un monde qui se côtoie mais sans vraiment se connaître. La mobilisation a vraiment participé de l'aspect fédératif. C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu les bus des socio-pros d'un côté, les bus des bénévoles de l'autre, les bus des salariés encore d'un autre. Tout le monde s'est retrouvé. Cette création de lien restera comme un signe fort de cette journée avec un vrai aspect humain, fédératif et rassembleur.

Cette création de lien restera comme un signe fort


Avez-vous été surpris par certaines choses lors de cette journée ?
Ce n'était pas vraiment une surprise, parce qu'au fil des quatre jours on a vu comment ça se construisait, mais l'excellence de l'état d'esprit a fait beaucoup de bien. Et il y a eu ce sentiment d'unité et d'identité. Je crois que tous ont trouvé les mots, grâce aux propos de Thibault {Lamare} et de tous les représentants syndicaux et de fédérations, pour transmettre le meilleur message à véhiculer lors de cette manifestation. Il y a eu un vrai discours de responsabilité, en ce sens que tous ont compris qu'on n'allait pas mettre la pagaille dans Paris pour le plaisir de mettre la pagaille, qu'on ne manifestait pas contre quelqu'un ou un clan ou je ne sais quoi, mais qu'on manifestait pour défendre l'avenir de la filière. On avait un message constructif extrêmement fort à transmettre.

Quel rôle la FNCH joue-t-elle auprès des politiques ?
Depuis maintenant deux ans avec Tanguy Courtois, on a multiplié les contacts auprès de parlementaires. Ils nous ont énormément servis et c'est tout le but du réseau "Territoires Hippiques". Il est aussi fait pour sensibiliser les maires, lesquels ont été nombreux à manifester à nos côtés jeudi dernier. Certains d'entre eux, à la demande du président de la société des courses de leur ville, ont écrit au ministre ou à leur député pour attirer l'attention sur cette hausse de la fiscalité et dire combien elle serait destructrice à tous les niveaux. Donc le réseau "Territoires Hipiques" a bien joué son rôle, permettant de mettre en lumière, dans ce contexte particulier, tout son rôle. Et je pense que ça doit nous inciter à faire toujours mieux et plus en matière de pédagogie et d'explication. Notre présence, sous la forme d'un retour, au Salon de l'Agriculture valide également cette stratégie et sa cohérence. La filière est bien agricole et ça compte quand on parle aux élus.

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