Il y aura le clash attendu dans le Prix d’Amérique ZEturf Legend Race entre le tenant du titre Face Time Bourbon et son lieutenant de 2020, Davidson du Pont. Mais, derrière ce duo, d’autres ont une belle carte à jouer. Dans le rôle du challenger le plus plausible, il y a dorénavant Délia du Pommereux.
Et si c’était l’année de Délia du Pommereux (Niky) ? Celle qui a conclu sixième du dernier opus américain arrive ici avec des ambitions renouvelées et un mental gonflé à bloc. Ses déboires de début de meeting semblent désormais bien loin. Comme le dit l’adage populaire, « après la pluie vient le soleil ». Et puis la nouvelle association qui vient de se créer entre elle et le Sulky d’Or Eric Raffin pourrait la transcender encore un peu plus. Elle vient en effet de donner une très bonne réplique à Davidson du Pont (Pacha du Pont) dans le Prix de Belgique (Gr.2). Résolument en mode offensif, notamment déferré des quatre pieds, Davidson du Pont a dû sortir le grand jeu pour déborder la jument dans les derniers mètres. Eric Raffin ne pouvait être que comblé. Il nous avait alors déclaré : « C’est une très belle découverte. Sur ce qu’elle a fait aujourd’hui, c’est une bonne base pour le Quinté+ dans le Prix d’Amérique, en espérant mieux. On se présentera avec de grandes ambitions. »
Délia vient d’effectuer son dernier "gros" travail, lundi sur le domaine de Grosbois où elle est arrivée en novembre, quelques jours avant le Prix de Bretagne (Gr.2). Son lad Adrien Charbonneau nous a appris : « Elle a effectué 500 mètres vite et elle était bien, toute en souplesse et avec l’envie. »
Une forme impeccable
Comme la plupart des candidats, Délia du Pommereux sera au summum de sa condition ce dimanche. Adrien Charbonneau a ajouté après son dernier travail : « Elle ne travaille pas extrêmement dur car on mise sur la fraîcheur avec elle. Elle est sur la brèche pour se qualifier depuis le début du meeting. La jument semble être restée au top. Elle devrait retravailler jeudi matin [demain]. Pour le moment, tout s'est bien passé avec elle. »
Une régularité sans faille
En fait, depuis le Prix de Bretagne (Qualif #1), Délia du Pommereux a toujours répondu présent. Fautive à la fin ce jour-là, après avoir touché le sulky du vainqueur Diable de Vauvert et alors que Sylvain Roger, pilote en l’occasion, pensait qu’elle pouvait s’imposer, elle a été victime d’une course par à-coups dans le Prix du Bourbonnais (Qualif #2), réalisant sans doute là sa moins bonne prestation du meeting, néanmoins soldée par une quatrième place. Exceptionnelle finisseuse dans le Prix de Bourgogne (Qualif #5), elle a signé le meilleur chrono des derniers 500 mètres en 1’07’’2. Mieux que le gagnant Face Time Bourbon (1’08’6) et le deuxième Vivid Wise As (1’07’’8). Et il reste sa deuxième et dernière place dans le Prix de Belgique (Qualif #6).
L’analyse du Prix de Belgique
Dans l’analyse de cette dernière performance, où elle a été précédée par Davidson du Pont, il y a des arguments en faveur de chacun des deux camps.
Au crédit de Davidson du Pont, il faut retenir que le partenaire de Jean-Michel Bazire a contourné sa rivale à la sortie du dernier tournant, venant donc à son extérieur. Pour JMB, ce point était important pour justifier aussi la difficulté qu’avait eue son partenaire à se défaire de la jument dans le final, ajoutant : « On ne l’a pas souvent battue en faisant son extérieur. »
C’est vrai et cela fait notamment référence à une autre sérieuse lutte entre les deux « D » dans le Critérium des 5 Ans (Gr.1) 2018 quand Davidson du Pont avait aussi pris le meilleur sur la jument mais dans un scénario inversé puisque c’était Délia qui avait fait les extérieurs de Davidson.
Pour la défense de Délia du Pommereux, on peut maintenant citer son lad Adrien Charbonneau qui nous a rappelé ce lundi : « Dernièrement même ferrée, plaquée en fait, elle s'est très bien comportée. Déferrée des quatre comme elle sera dans le Prix d’Amérique, c’est encore mieux. » Ajoutons qu’Eric Raffin n’a pas été dur avec une partenaire qu’il découvrait. Il a, sans doute, été moins exigeant que Jean-Michel Bazire avec Davidson du Pont. Voilà bien deux arguments qui tendraient à prouver que la jument possède encore une marge de progrès sensible pour dimanche et une capacité à monter son jeu supérieure à celle de Davidson par exemple.
La malédiction américaine du départ. Sa fin en 2021 ?
Pour l’instant, on peut dire que Délia du Pommereux a été victime d’une sorte de malédiction dans le Prix d’Amérique. C’est aussi la conséquence d’une maniabilité imparfaite d’une jument au physique imposant. Disqualifiée rapidement en 2019 dans le championnat attelé (avec Damien Bonne), elle a encore pris le galop l’an dernier au départ (avec Franck Nivard), perdant un précieux terrain. Elle a donc ensuite réalisé une véritable prouesse en s’emparant de la sixième place, signant une nouvelle fois un dernier kilomètre qui sort de l’ordinaire en 1’11’’3, le troisième meilleur temps du peloton en l’occurrence après Face Time Bourbon (1’10’’9 – 1er) et Chica de Joudes (1’11’’2 – 4e). Délia du Pommereux a semblé plus simple dans sa mise en jambes ces derniers temps. Peut-être le bienfait de l’expérience. Si elle s’élance bien cette année, les données seront donc radicalement différentes.
Le meilleur rôle du couple, dans la peau du challenger n°1
Aux pointages sportifs, Délia du Pommereux apparaît derrière Face Time Bourbon et Davidson du Pont. Mais n'est-ce pas finalement la meilleure position, notamment pour Eric Raffin, d'avancer ainsi hors de l'exposition médiatique maximale, dans la peau du troisième larron ? La jument a su garder de la fraîcheur lors de cette session pré-américaine. La présentation du couple en mode course dimanche, le couteau entre les dents, ce qui sera une première, renferme ce supplément d'inconnues qui peut bousculer ce que l'on croyait établi comme des certitudes.
On mise sur la fraîcheur avec elle.
Adrien Charbonneau
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