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Actualité - 29.01.2021

Guarato contre Bazire : la guerre des deux aura bien lieu !

L’incontournable Face Time Bourbon, pour Sébastien Guarato, accompagné de deux camarades d’entraînement, ralliera, comme prévu, la grande majorité des suffrages. Pour son propriétaire, la Scuderia Bivans, également triplement représentée dans la course, et pour son père, Ready Cash, en quête d’une « énième Amérique ». Jean-Michel Bazire, cependant, et Davidson du Pont se dresseront sur son chemin. Eux et quelques autres.

Avec trois partants, dont Face Time Bourbon (Ready Cash), Sébastien Guarato semble détenir la clef de ce Prix d’Amérique. Mais, en termes de nombre, Jean-Michel Bazire le surpasse, faisant acte de quatre candidatures, emmenées par celle de Davidson du Pont (Pacha du Pont). Celui-ci, restant sur son succès du Prix de Belgique (Groupe 2), est la logique principale opposition au grandissime favori, qui s’est, quant à lui, abstenu dans la dernière préparatoire, après en avoir remporté deux autres, soit les Prix du Bourbonnais (Gr.2) et de Bourgogne (Gr.2), la quatrième – en réalité la première, chronologiquement, le Prix de Bretagne (Gr.2) – ayant été l’apanage de Diable de Vauvert (Prince d’Espace), ici dans le rôle d’un fort possible trouble-fête.



Face Time Bourbon : toutes les chances, malgré Davidson du Pont, d’imiter Bold Eagle
Face Time Bourbon court non seulement pour lui et pour son entourage, mais encore pour son père, Ready Cash, auquel il a offert, l’an passé, un quatrième Prix d’Amérique en tant qu’étalon, après ceux gagnés par Bold Eagle, en 2016 et en 2017, ainsi que par Readly Express, en 2018. Ready Cash concourt donc là, par Face Time Bourbon interposé – mais aussi par l’entremise de son autre fils, Feliciano –, pour un cinquième Prix d’Amérique et même pour un septième, si l’on prend en compte les deux victoires qu’il a obtenues, en propre, dans la grande course, en 2011 et en 2012. Il est seulement doublement représenté, alors qu’il l’était quadruplement, par exemple, la semaine dernière, dans le « Cornulier ». Mais on conviendra qu’il est particulièrement bien armé, au premier chef avec Face Time Bourbon, qui est dans la même configuration que Bold Eagle, gagnant de son premier Prix d’Amérique à 5 ans, puis prétendant au doublé l’hiver suivant, essai transformé à la clef, ce que son cadet a toutes les chances de réussir également.
Un autre étalon délègue deux produits, aux prétentions moindres cependant. C’est le défunt Coktail Jet, fameux prédécesseur de Ready Cash en haut des palmarès de pères de vainqueurs.
Coktail Jet peut compter, en l’espèce, sur Gu d’Héripré, lequel doit sa qualification à son titre du Critérium Continental (Gr.1), et Drôle de Jet. Coktail Jet est, lui aussi, un lauréat du Prix d’Amérique. C’était en 1996. Mais, à la différence de Ready Cash, il n’a pas encore donné de vainqueur de notre championnat, sinon par le truchement de ses fils et proches parents.


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2. FEERIE WOODA. Abrivard
3. DIABLE DE VAUVERTG. Gelormini
4. GU D'HERIPREF. Nivard
5. MONI VIKINGM. Abrivard
6. DROLE DE JETP. Vercruysse
7. LOOKING SUPERBF. Lagadeuc
8. FELICIANOD. Thomain
9. CHICA DE JOUDESA. Laurent
10. VALOKAJA HINDON. Bazire
11. POWERR. Bergh
12. TONY GIOY. Lebourgeois
13. DELIA DU POMMEREUXE. Raffin
14. VIVID WISE ASA. Gocciadoro
15. DAVIDSON DU PONT J-M Bazire
16. BAHIA QUESNOTJ. Guelpa
17. FACE TIME BOURBONB. Goop
18. BILLIE DE MONTFORTJ. Ph. Monclin

Le tout américain

Les lignées mâles standardbreds se partagent la vedette au départ de l’édition 2021 de ce Prix d’Amérique, qui, de toute façon, ne leur échappera pas, sachant qu’elles y sont les seules représentées. Il n’y a, en effet, pas de lignées « franco-françaises » en lice dimanche. Tout au plus relève-t-on deux lignées dites traditionnelles, incarnées, d’une part, par les deux « Coktail Jet » (Drôle de Jet et Gu d’Héripré) et la « Jasmin de Flore » (Billie de Montfort), et, d’autre part, par le « Orlando Vici » (Looking Superb). Ce sont là, respectivement, la lignée de Carioca II et celle d’Ogaden. Mais on sait que Carioca II est un petit-fils de l’américain Sam Williams et qu’Ogaden est le fils d’un autre américain, The Great Mc Kinney. Quant aux quatorze autres, ils descendent, tour à tour, de Star’s Pride (dans l’ordre du programme Féerie Wood, Moni Viking, Feliciano, Chica de Joudes, Délia du Pommereux, Davidson du Pont et Face Time Bourbon), de Speedy Crown (Diable de Vauvert, Tony Gio et Vivid Wise As) et de Victory Song (Victor Ferm, Valokaja Hindo et Bahia Quesnot), Power participant, de son côté, de la lignée ambleuse de Googoo Gaagaa.

Par fils et proches parents de Coktail Jet, on entend Love You, autre étalon champion, auteur de Royal Dream, le héros de 2013 – aux dépens de… Ready Cash ! – et de Bélina Josselyn, la gagnante de 2019, et In Love With You, à qui l’on doit Oyonnax, triomphateur inattendu en 2010.

La coalition des juments et des étrangers
Forte des produits de Ready Cash, la descendance de l’étalon de tête Viking’s Way est riche aussi, par d’autres canaux, de trois juments de grand talent, qui ne sont pas là pour faire de la figuration, que l’on se réfère à Féerie Wood (Rockfeller Center), qualifiée par son succès dans le Prix Ténor de Baune (Gr.2), Chica de Joudes (Jag de Bellouet), à la forme plus incertaine, mais à l’évident talent, ou Délia du Pommereux (Niky), la plus entreprenante, récemment, face à Davidson du Pont, même ferrée des quatre pieds, après avoir été une excellente troisième du Prix de Bourgogne de Face Time Bourbon. Entre eux s’insérait, ce jour-là, Vivid Wise As (Yankee Glide), sans doute le plus dangereux des sept concurrents étrangers, complétant les rangs de la coalition de la Scuderia Bivans, aux côtés de Face Time Bourbon et de Tony Gio (Varenne). Une rare triple présence, à la « Wildenstein », dans les années 1990 (Camino, Coktail Jet et Cygnus d’Odyssée, en 1997), ou bien à la « Levesque », dans les années 1960 (Roquépine, Oscar RL et Quovaria, en 1966, puis Roquépine, Oscar RL et Sans Atout II, en 1967).

Billie de Montfort : respect !
Troisième entraîneur à être plusieurs fois listé, après Jean-Michel Bazire et Sébastien Guarato, Pierre Vercruysse sera au sulky de Drôle de Jet, mais il envoie également au front Moni Viking (Maharajah), soit deux fils de gagnants de Prix d’Amérique, celui-ci venant de très bien faire dans le Prix de Belgique, à la troisième place. Power (Googoo Gaagaa), le vainqueur du Prix de Croix (Gr.2) et du Grand Prix de l’U.E.T. (Gr.1), est un autre scandinave ambitieux, avec pour originalité de descendre d’un étalon ambleur. Un mot, enfin, de celle qu’on ne peut taire, la formidable Billie de Montfort (Jasmin de Flore), la plus riche du lot, toujours là à 10 ans, alors même qu’elle l’était déjà à 2 ans, et qui n’a sans doute jamais abordé un Prix d’Amérique – elle en est à sa quatrième participation consécutive – dans un contexte aussi favorable, auréolée de sa victoire dans le Grand Prix des Nations (Gr.1), en décembre, en Italie. Même si elle n’est pas, en l’espèce, dans son exercice préféré – celui de la vitesse –, on lui doit le respect.

Les flatteuses possibles références de Bahia Quesnot
Un seul des participants au Prix de Cornulier (Gr.1) est en lice dans le Prix d’Amérique, mais ce n’est pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit, tout bonnement, de la lauréate, Bahia Quesnot (Scipion du Goutier). Evidemment, elle ne détient pas une première chance pour la victoire. Elle devrait, néanmoins, bien courir et peut viser un accessit. Et puis qui sait, après tout, si elle n’est pas capable de créer la surprise pour le succès. Une course reste une course et les courses, comme l’on dit, il faut les courir. Le doublé du « Cornulier » et du Prix d’Amérique, réussi la même année, n’est pas chose aisée à réaliser, mais il a tout de même été le fait, dans l’histoire, de cinq chevaux, à savoir, dans l’ordre chronologique, Venutar (N.D.L.R. : ex-aequo avec Atus II dans le « Cornulier »), en 1949, Masina, en 1961, Tidalium Pélo, en 1972, Bellino II, en 1975 et 1976, et Jag de Bellouet, en 2005. Queila Gédé a également fait ce coup de deux, mais à deux ans d’intervalle, en 1989 (« Amérique ») et en 1991 (« Cornulier »). Cela étant, Bahia Quesnot est-elle de la trempe de ces authentiques champions ? Ce n’est pas tout à fait certain.


Billie de Montfort, la candidate la plus riche du peloton dimanche, ici à l'entraînement avec Tony Gio dans son dos - © ScoopDyga

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