L'Union Européenne du Trot a tenu vendredi dernier sa première réunion du Conseil d'Administration en 2021 (avec quelques semaines de retard par rapport à l'habitude) sous la présidence de Mme Marjaana Alaviuhkola, le tout en visioconférence comme les conditions du moment l'exigent. Deux thèmes principaux sont à retenir : l'arrivée prochaine (avec une échéance officielle) d'une base européenne de données et le sujet du bien-être équin au cœur des préoccupations. On fait le point sur les principales annonces avec Guillaume Maupas, Secrétaire Général de l'UET.
Deux sujets dont on a l'habitude d'entendre parler depuis plusieurs années mais qui prennent, chacun à leur façon, un tournant particulier cette année. Tout d'abord, l'arrivée d'une base de données européenne. Enfin, est-on aussitôt tenté d'écrire. Mais la tâche n'était pas si simple et il s'agissait de trouver le meilleur moyen de mettre en commun les datas de chaque société organisatrice nationale afin d'éviter les incongruités comme celles de voir courir en France un cheval étranger sans performances déclarées sur le site de letrot.com ou même sur le système professionnel de l'infonet. Tout ceci ne sera donc plus que de l'histoire ancienne à partir du mois de juin prochain "malgré la pandémie et grâce à l'engagement personnel des informaticiens des Fédérations finlandaise et norvégienne", a été précisé du côté de l'U.E.T. Cette avancée indispensable a été rendue possible par l'acquisition d'un système informatique permettant de mettre en commun les bases existantes plutôt que de mettre en place une base à part entière, bâtie de fond en comble. Guillaume Maupas : "C'est une très bonne nouvelle. On a pris le parti de créer un outil de communication entre toutes les bases de données, grâce à une application dédiée. Le principe est le suivant : un cheval suédois (par exemple) vient courir en France, on peut se connecter à la base suédoise et récolter toutes les informations concernant la carrière du cheval. On les enregistre dans notre base et, s'il revient un jour, on pourra retrouver ces infos réactualisées par la base des autorités hippiques dont dépend le cheval sans avoir à vérifier la véracité des infos. Ce qui permettra de diffuser des infos complètes à nos clients. En allant chercher les datas directement dans la base étrangère, on fait naturellement confiance à celle-ci dans sa qualité de renseignement. C'est un sujet qui est sur la table depuis des années mais les nouvelles fonctionnalités de partage
via le net ont permis d'accélérer le mouvement dernièrement. C'est un progrès très notable. Seules les autorités hippiques auront le droit d'avoir accès à ces bases-là et il n'y aura pas d'accès public. En qualité de société organisatrice de courses, on est en charge de donner l'information, aussi bien aux opérateurs qu'aux médias et donc au public. Ce sera désormais le cas de façon complète. À mon arrivée au Secrétariat Général de l'U.E.T. en 2019, on s'en était fait un objectif et c'est donc satisfaisant de voir arriver cette solution. Avec le concours des équipes norvégiennes, finlandaises et françaises, on est parvenu à trouver l'outil idoine de mise en communication plutôt qu'une création totale de base. Cela règle aussi le sujet de la propriété des données : chaque pays garde bien sa souveraineté sur les datas. On a bien conscience que tous les pays de l'U.E.T. n'ont pas les mêmes moyens de mise en œuvre et on va donc débuter avec les quatre pays principaux (Suède, Norvège, Finlande et France) dans un premier temps et l'U.E.T. mettra ensuite une assistance technique à disposition pour les pays qui en feront la demande. Notons que les développements informatiques ne sont pas forcément onéreux."
Le bien-être animal au coeur des préoccupations
Alors que les sociétés-mères françaises se sont lancées en 2021 dans une campagne de sensibilisation de ses socio-professionnels via la Fédération Nationale des Courses Hippiques sur le sujet du bien-être animal, la question est débattue depuis longtemps au sein de l'U.E.T., et déjà sous l'impulsion de son ancien Président Jean-Pierre Kratzer. Depuis son élection, la Scandinave Marjaana Alaviuhkola n'a pas non plus manqué de souligner son attachement à ce thème. "Elle encourage les pays membres à œuvrer pour une meilleure et plus stricte harmonisation des règles européennes sur l'utilisation abusive de la cravache. Le comportement de certains jockeys ou drivers reste préoccupant et des sanctions exemplaires doivent être imposées dans chaque pays", a-t-on pu lire dans le communiqué de presse diffusé ces dernières heures. Il y est aussi fait référence aux pratiques de déferrage, alors même qu'en France le Comité a acté la semaine dernière le principe de déclaration de trotteurs protégés (plaqués) : "Les pays membres étaient intéressés par cette nouvelle, en particulier ceux qui organisent des courses PREMIUM, puisqu'ils pourraient devoir bientôt s'adapter, la mesure s'adressant aux parieurs français. Mais on voit bien plus globalement que le débat du déferrage existe dans de nombreux pays sous deux angles : celui du bien-être équin (est-il normal qu'un cheval court X fois dans l'année deferré ?) mais aussi celui de la pertinence de sélectionner des futurs reproducteurs courant pieds nus." En filigrane, on comprend que la question de déferrage systématique et de ses excès potentiels relance en permanence le débat. "Les questions sont ouvertes et tout est possible", a ainsi conclu Guillaume Maupas.
À propos de l'harmonisation
Sur l'aspect du bien-être, la commission technique de l'U.E.T. va analyser les différentes études réalisées sur le sujet afin de savoir s'il faut prévoir une réglementation commune, sous l'égide de la fameuse "harmonisation". Question là aussi récurrente et à propos de laquelle Guillaume Maupas a réagi : "L'U.E.T. est parfois critiquée en disant qu'elle ne sert à rien sur ce sujet. C'est faux ! Elle sert à mettre en place les bases d'une harmonisation et avec autant de pays, autant de cultures et d'histoires différentes, il est difficile de sortir une règle qui puisse s'appliquer à tous. Pour rappel, les évolutions sur la cravache validées l'été dernier en France sont l'application des accords de l'U.E.T. C'est plus ou moins long selon les sujets mais, en avançant pas à pas, on progresse."
C'est le principe de la mise à disposition de données qui a été retenu.
Guillaume Maupas
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