Aussitôt Vincennes fermé, très provisoirement puisque la prochaine réunion est déjà prévue pour le 26 mars, Enghien prend le relais vendredi pour une série de cinq réunions. Contrairement aux années précédentes, cette séquence ne vient pas en doublon sur la fin du meeting d’hiver et jouera un rôle de transition avant le printemps. C’est dans cet esprit que les équipes des deux hippodromes, aujourd’hui réunies en une seule entité, ont oeuvré ces dernières semaines, le tout sous la houlette de Rose Vigorito-Somson, laquelle a pris la suite de Fabrice Douville l’automne dernier.
"Rappelez-moi dans 30mn, je suis dans le tracteur sur la piste". Le ton était donné samedi quand il s’agissait de prendre rendez-vous avec la « patronne » des équipes des hippodromes parisiens. Très impliquée sur le terrain, Rose Vigorito-Somson a pris les rênes d’un staff composé de 43 personnes avec détermination. Si "ce n’était pas gagné d’avance" pour reprendre ses propres propos, cette ancienne membre de la Direction des Ressources Humaines au siège de la société-mère, qui avait rejoint l’hippodrome de Vincennes dès 2008, a aujourd'hui bien les choses en mains. Elle a accepté de faire le bilan du meeting tout en se projetant vers Enghien.
24 h au trot : Quel sentiment prédomine à la sortie de ce meeting d'hiver ?
Rose Vigorito-Somson : Celui d’une véritable réussite grâce à la confiance qui nous a été témoignée par le Conseil d’Administration et son Président. Cela nous a permis de bien travailler et de prouver qu’on peut faire du très très bon boulot. On a eu quelques situations compliquées, en même temps c’est le meeting d’hiver donc quoi de plus normal. Quand je regarde le relevé, on a comptabilisé 29 nuits avec des températures inférieures à 0°C, ce qui crée toujours des situations plus compliquées mais, grâce à l’engagement total et au professionnalisme des équipes, que je tiens à saluer, on a pu donner un produit d’excellence au quotidien aux professionnels.
Quels ont été les défis qu'il vous a fallu relever ces derniers mois ?
Je suis ravie d’avoir pris les nouvelles missions qui m’ont été confiées (NDLR : après le départ de Fabrice Douville) : j’ai toujours été curieuse de nature et j’aime m’intéresser à de nouvelles choses. Ce n’était pas forcément gagné d’avance car il fallait comprendre et appréhender au mieux notamment les travaux extérieurs et surtout ceux concernant la piste.
Alors j’ai beaucoup écouté, j’ai posé beaucoup de questions afin de prendre les bonnes décisions en responsabilité. J’ai passé beaucoup temps à leurs côté, ayant toujours tourné nuit comme jour sur la piste : on a fait corps. La tâche était franchement difficile mais je suis fière de moi en ce jour international des droits de la femme (interview réalisée lundi). C’est le moment de le clamer !
De nombreux records sont tombés au cours de ce meeting d'hiver 2020-2021 ? Comment réagissent les équipes dans ce cas ?
Tout le monde est très attentif aux commentaires des journalistes sur la piste proposée les jours de courses et bien sûr à ceux des professionnels. Et quand de grandes performances sportives sont réalisées, je sens bien leur fierté : ils se disent, « c’est un peu grâce à nous ». Alors, oui, je peux vous affirmer qu’à chaque nouveau record je vois beaucoup de sourires sur les visages. C’est très gratifiant pour tout le monde.
Il y a eu des journées plus compliquées aussi. Comment le vit-on de l'intérieur ?
Les épisodes de neige ont été gérés avec sérénité par l’équipe et on y est finalement habitués. Il y a 11 hectares de piste à gérer et grâce à une mobilisation nocturne et diurne, on a pu proposer une piste plus qu’acceptable.
Comment sont composées aujourd'hui les équipes des deux hippodromes parisiens ?
Les équipes de Vincennes et d’Enghien ne font aujourd’hui qu’une. Cela représente 43 personnes travaillant majoritairement en extérieur (pistes, écuries et espaces verts) auxquelles on ajoute l’équipe administrative et les électriciens, les peintres, le plombier, le climaticien, etc.
Comment la situation de huis-clos a-t-elle joué un rôle dans votre organisation ?
Même sans public, il m’a paru primordial de continuer à entretenir les espaces non occupés cet hiver car cela aurait été très démoralisant pour nous de voir l’hippodrome dans un mauvais état : il faut entretenir les 44 hectares de manière régulière. Avec le huis-clos, une très grande partie de l’hippodrome a été « off » mais on peut passer sur « on » dès que ce sera possible car l’hippodrome a été entretenu.
Quand de grandes performances sportives sont réalisées, je sens bien la fierté de toute l'équipe
Rose Vigorito-Somson
on s’est équipé à Enghien de deux herses carrées, à l’instar de celles qui officient à Caen, Cabourg ou Grosbois
Rose Vigorito-Somson
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