Go On Boy a été élevé, en partenariat, par Pierre-Emmanuel Mary et son père, Jean-Pierre. Gros plan sur le vainqueur du Critérium des 4 Ans, sa famille et les siens.
À sa descente du podium, Pierre-Emmanuel Mary ne cache pas sa joie : « Mon père est resté à la maison, mais il est tout aussi heureux que moi ici. J’avais mis deux bouteilles de champagne au frais, hier, au cas où… Nous allons les boire tous ensemble, ce soir ! Il s’agit vraiment d’un tout bon cheval, en lequel Romain Derieux a toujours cru. Nous avons eu de la chance que ce soit lui qui nous l’achète, yearling, aux ventes de Caen, car c’est un entraîneur remarquable. »
Revue des frères et soeurs
Courant sous les couleurs de Caroline Logier, la compagne de Romain Derieux, Go On Boy a été adjugé 13.000 euros, sur le ring caennais, en 2017. Il est par Password 1’14’’, qui « tournait autour du pot » dans ce Critérium, après la deuxième place de Volcan d’Urzy, en 2013, et la troisième de Cahal des Rioults, trois ans plus tard, et qui, cette fois, fait tilt. Quant à Balginette, la mère de Go On Boy, elle donne, en celui-ci, son premier produit. Il est suivi par Hani Bird, un fils d’Oiseau de Feux qui a été castré et tarde à se déclarer, I Love My Life, une fille de Rieussec, et Josh Power, un "Offshore Dream". Cette année, la jument est suitée d’un mâle de Charly du Noyer et a rencontré Face Time Bourbon, dont elle a « coulé », malheureusement.
Une mère frappée des sceaux Ledoyen et Besnard
Fille de Hasting 1’14’’, Balginette a été modeste en course, courant seulement deux fois, à 3 ans, pour une place de quatrième et une disqualification. Mais elle vaut par le plus éminent membre de sa fratrie, Vrai Voyou 1’11’’ m. (Gazouillis), hongre de grand talent, sous la selle, aux treize victoires et aux 777.760 euros de gains.
Parmi les performances de pointe de Vrai Voyou, signalons ses succès des Prix Reynolds (Groupe II), du Pontavice de Haussey (Groupe III) et de Roubaix (Groupe III), ainsi que nombre d’accessits en semblable compagnie, au cours d’une longue et dense carrière : « Balginette est le fruit du rapprochement des élevages Ledoyen et Besnard, explique Pierre-Emmanuel Mary, en ce sens qu’elle a pour grand-mère Carina de Vandel, fille de Podosis, "made in Ledoyen", et de Muragla, l’une des matrones de l’élevage Besnard. Roger Ledoyen avait fait un arrangement avec les Besnard pour avoir le produit à venir de cette union et ce fut Carina de Vandel. Celle-ci a été une poulinière prolifique, à la nombreuse progéniture, au sein de laquelle on pointe Oranginette, une fille de Cézio Josselyn devenue la mère de Vrai Voyou et de Balginette, que nous avons encore au haras, de même que plusieurs de ses sœurs, tandis que nous allons garder I Love My Life, sa pouliche de 2 ans. De la sorte, l’aventure peut continuer… »
Un entraîneur ET vendeur
Pierre-Emmanuel Mary ne regrette nullement de s’être séparé de Go On Boy, alors que celui-ci était yearling. Il a pourtant la double casquette d’éleveur et d’entraîneur. Ainsi aurait-il tout aussi bien pu garder son protégé sous son aile : « Je suis entraîneur, certes, mais, tous les ans, je vends des poulains. Cela me convient de fonctionner ainsi et cela me réussit plutôt. »
Des voisins qui rassurent
Pierre-Emmanuel Mary est installé au Lieu de la Mare, sur la commune de Tourgeville, dans le Calvados : « Notre élevage est voisin de celui des frères Wertheimer, au galop. Autant dire que les terres des parages ne doivent pas être si mauvaises que cela ! Après tout, s’ils élèvent des pur-sang de Groupe I, je me dis que l’on doit bien pouvoir en faire autant avec des trotteurs ! Trêve de plaisanterie, je suis comblé. C’est un aboutissement. Nous montons en puissance depuis quelque temps. Nous avons une dizaine de poulinières et sommes de plus en plus sélectifs dans le choix des saillies. Nous avons des souches, aussi, du côté des juments, Levesque, Ledoyen, Besnard et autres. Cela finit par payer. » Au point de décrocher un Critérium, en effet, et de prétendre, ne serait-ce qu’avec le présent champion, à d’autres grands titres.
Une progression savamment dosée
La carrière de Go On Boy a été menée sagement, à l’école de la province et, en particulier, des courses du Sud-Est, à Cagnes-sur-Mer. Laissons Pierre-Emmanuel Mary nous en faire le commentaire : « Une qualification à Grosbois, en juillet de ses 2 ans. Des débuts, en demi-teinte, près de six mois plus tard, à Lyon, puis une série de succès à Cagnes-sur-Mer, à la faveur desquels j’entends Romain (N.D.L.R. : Derieux) dire, sur Equidia, qu’il a là un très bon cheval. Yannick-Alain Briand, mon maître d’apprentissage, qui connaît par cœur les courses de la région, me confirme que "Go On" doit sortir de l’ordinaire… La saison de 3 ans du poulain se termine par une victoire sur le pied de 1’11’’, à Vincennes, à l’automne. Il y a de quoi se mettre à y croire ! S’ensuit un break, en prélude à l’ascension que l’on sait depuis la fin de l’hiver. Une progression menée de main de maître ! ». A ce jour, Go On Boy a un record de 1’11’’ et compte onze succès, en dix-huit sorties, pour presque 300.000 euros des gains. Il est, à la fois, déjà titré et tout neuf. Un profil enviable.
LA PHRASE
« Après tout, s’ils élèvent des pur-sang de Groupe I, je me dis que l’on doit bien pouvoir en faire autant avec les trotteurs ! »
Pierre-Emmanuel Mary, à propos de ses voisins, les frères Wertheimer
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