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Actualité - 31.08.2020

Pascal Boey (Psdt du SNPT) sur l'actualité de la rentrée

Pascal Boey, vous venez de prendre position contre l’ouverture du Prix d’Amérique et du Prix de Cornulier au(x) hongre(s). Pouvez-vous préciser ?
En permettant à un ou plusieurs hongres de participer au Prix d'Amérique et au Prix de Cornulier, nous renions l'ADN de notre société-mère, dont la mission est l’amélioration de l'Elevage du Cheval Français !
Les partisans de cette ouverture ont-ils bien mesuré les conséquences pour notre élevage lorsqu'un hongre gagnera le Prix d’Amérique, le Prix de France, le Prix de Paris et le Prix de Cornulier ? Il me semble pourtant logique que nos plus grandes courses attelé et monté soient gagnées par un futur reproducteur ou future reproductrice.
Tous les entraîneurs savent que les hongres sont beaucoup plus faciles à entraîner et à exploiter. Qu’ils n’ont pas connu les combats difficiles des entiers et des juments.
Il est aussi facile d’imaginer que les partisans des hongres ne se contenteront pas de cette ouverture : ils en exigeront probablement une plus grande encore.
Cette ouverture n’apportera rien. Les enjeux du Prix d'Amérique ne seront pas meilleurs et, sur le plan sportif, la compétition sera déséquilibrée car on donnera la possibilité à un cheval castré, physiologiquement différent, d'affronter et peut-être de dominer des entiers et des juments.
Ce qui ne manquerait pas de dévaloriser nos étalons et peut-être aussi d’en dissuader certains de mener un inégal combat.

Vos propos traduisent-ils l’inquiétude des propriétaires que vous représentez en qualité de Président du SNPT ?
Je m’exprime sur ce sujet car il engage profondément l’évolution et l’avenir de notre système de courses et de sélection. Que chacun prenne ses responsabilités.

Pourquoi prendre la parole maintenant ?
Car le Comité du Trot souverain doit se prononcer sur cette question début septembre.

Demandez-vous à ce que les administrateurs du Trot reviennent sur les annonces ?
Cette demande émane semble-t-il des assises du trot ! Mais il y a environ 800 000 turfistes, 7 000 propriétaires, 6 000 éleveurs, 1 500 entraîneurs. Combien ont répondu au questionnaire ? Les élus sont mandatés pour gouverner. Ce sont eux qui doivent décider selon leurs convictions et leur programme. Le mandat impératif n’existe pas en droit français.

Le PMU a vu son chiffre d’affaires performer cet été. C'est une bonne nouvelle, non ?
Je m'en réjouis bien sûr mais cela me conforte surtout dans l'idée selon laquelle le marché du jeu est bien un marché d'offre. Et notons aussi que tout ceci est dans un environnement sans pari sportif.
Les enjeux de juillet 2020 vs juillet 2019 sont en forte hausse. Le nombre de courses PRÉMIUM au Trot sur la même période a été supérieure de 13 %. Les estivales de Cabourg comptaient 9 courses au programme contre 7 l’an dernier et, samedi à Vincennes, il y avait une course supplémentaire. Oui pour augmenter les enjeux, il faut booster l’offre de courses françaises.

Et comment voyez-vous la fin de cette année ?
Pendant la période d’arrêt des courses ce sont 38 M€ d’allocations qui n’ont pas été distribués. A partir de la reprise des courses le 11 mai dernier, LeTROT a décidé une baisse des allocations de 7,5 % jusqu’au 31 décembre en prévision des résultats PMU post-confinement.
Ceci représente une baisse de 12 M€ jusqu’à 31 décembre. A date, le montant des allocations distribuées en 2020 sera donc de 200 M€ au lieu des 250 M€ budgétés, soit un manque à gagner de 20 %. Compte tenu des bons résultats du PMU depuis juin et du RN revu à la hausse en juillet par rapport à celui de mai, il conviendra, si ces résultats se confirment, de revenir sur cette baisse des allocations de 7,5 %.

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