Inauguré il y a un peu plus de quarante ans, la Paralympiatravet, ex-Olympiatravet, disputée en Suède, sur l’hippodrome d’Aby, à Göteborg, est l’une des grandes courses de la saison en Scandinavie, où elle lance la campagne printanière des Groupes 1. Elle n’a pas forcément toujours souri aux trotteurs français, puisque, parmi ceux-ci, seul Etain Royal s’y est imposé, en 2001. Pour autant, les nôtres ont souvent bien couru sur ce parcours de 2.140 mètres, où l’on peut revenir de l’arrière. On est donc en droit d’escompter de belles choses, samedi, de la part de nos ambassadeurs, Délia du Pommereux et Gelati Cut, épaulés par Blé du Gers, récemment expatrié.
Les succès scandinaves sont largement majoritaires depuis la création de la course, dont le palmarès rassemble quelques-uns des plus grands noms de ces quatre dernières décennies trotteuses.
Celui qui y est le plus titré est le hongre suédois Gidde Palema, qui a signé un coup de trois, passant le poteau en vainqueur en 2003, 2004 et 2005. La première fois, il damait le pion à Flambeau des Pins et, la troisième fois, c’est un autre concurrent français qui devait admettre sa supériorité en Kart de Baudrairie. On pointe ensuite quatre doublés : il s’agit de ceux des champions suédois Queen L, en 1993 et 1994, Copiad, en 1995 et 1996, et Scandal Play, en 1997 et 1999, ainsi que de leur homologue italien Varenne, en 2000 et 2002.
Les trotteurs français présents mais placés
En 2000, les dauphins de Varenne étaient nos représentants, Général du Pommeau et Giant Cat. Parmi les autres lauréats les plus célèbres, mentionnons, chronologiquement, Meadow Road, « tombeur » des tricolores Ogorek et Lapito, en 1985 ; Utah Bulwark, qui défit Mon Tourbillon, l’année suivante ; Grades Singing et Sugarcane Hanover, en 1987 et 1988 ; Callit, fils de l’étalon français, tête de liste en Suède, Tibur, en 1989 ; Triton Sund, qui battit Oiseau de Feux, en 2009 ; Commander Crowe, entraîné en France et fils du français Juliano Star, mais sous bannière suédoise, en 2011 ; Maharajah, aux dépens de notre Roxana de Barbray, en 2013 ; ou encore Lionel, par l’étalon hexagonal Look de Star, aux couleurs de la Norvège, en 2017. Quant à Etain Royal, il est l’unique sujet français à avoir gagné la course, en 2001, nous l’avons dit, mais pour le compte d’un entourage finlandais. A noter aussi, du côté français, les places de troisième de Timonier, en 1992 (1er Bravo Sund), et de Voltigeur de Myrt, en 2015 (1er B.B.S. Sugarlight).
Le tirage au sort de tous les espoirs pour le team français
Ils seront dix, samedi, à s’élancer derrière l’autostart. Le tirage au sort des places derrière la voiture a été favorable à deux de nos trois ressortissants, Gelati Cut (Coktail Jet) ayant hérité du 2 et Délia du Pommereux (Niky) du 4. Blé du Gers (Quinoa du Gers), en revanche, partira en seconde ligne, au couloir 9. De toute façon, dans le présent contexte, il ne soutient pas tout à fait la comparaison avec les deux autres, étant apparu moins tranchant au long de l’hiver ; à 10 ans, il a le meilleur de sa carrière derrière lui, mais ses retrouvailles avec l’Europe du Nord, où il a tout de même enlevé deux Groupes 1, en 2020, peuvent lui redonner de l’envie. En regard, Gelati Cut est la jeunesse incarnée : à 5 ans, il est en pleine possession de ses moyens et même sur la montante ; toutes ses dernières courses, au sein de l’élite de sa génération, sont bonnes, s’étant soldées par des premières ou des deuxièmes places, et il a l’expérience des compétitions étrangères, s’étant classé troisième de deux classiques italiens, dans le registre de la vitesse, à l’automne dernier. Le pensionnaire de Romain Larue a là, indéniablement, un bon coup à jouer. On en dira autant de Délia du Pommereux, même si cette Paralympiatravet ne se décline pas fréquemment au féminin (N.D.L.R. : voir, à ce sujet, notre encadré). En vieillissant, la championne de Sylvain Roger excelle derrière l’autostart, ainsi que le prouvent son succès dans le Prix de France, cet hiver, et ses deux récents accessits dans le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur et le Prix de l’Atlantique du même Vivid Wise As ; nul doute que, sur sa lancée, elle puisse remarquablement se comporter ici.
Délia du Pommereux lors de sa victoire dans le Prix de France, son plus grand titre
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