Dans un projet de recherche conjointement mené par l’IFCE (Institut français du cheval et de l'équitation) et INRAE (Institut national de la recherche agronomique), des ingénieurs et vétérinaires comparent un pâturage composé de chevaux de selle et de bovins à des pâturages mono-espèces. Après plusieurs mois de recherches, de nombreux bénéfices se détachent en faveur du pâturage mixte.
Depuis trois ans, les équipes de l’IFCE et de l’INRAE, installés sur le site du Pin (Normandie), collaborent sur un projet de recherche nommé « PaturBovEquin ». L’objet est, pour les ingénieurs et vétérinaires, de comparer un pâturage mixte, composé d’équidés de selle et de bovins, et un pâturage mono-espèce, où l’on retrouve indépendamment chevaux et bovins, afin d’en tirer les différents bénéfices. Pour rappel, lors d’un pâturage mixte, les différentes espèces d’herbivores sont amenés à partager une surface commune, de manière simultanée ou alternée, sur un temps donné, soit une saison de pâturage. « Ce projet est né d’une demande des éleveurs de la filière équine d’avoir des références sur les bénéfices du pâturage mixte », explique Laurie Briot, ingénieure de développement à l’IFCE, sur une vidéo proposée par l’institut.
Des tendances qui s’affirment
Deux tendances se détachent en faveur des équidés sur un pâturage mixte, réalisé en continu sur une période entre mai et octobre :
■ Au niveau parasitaire, une étude a montré que les chevaux et poulains présentés en système mixte sécrétaient moins d’œufs de larve : « En faisant leur crottin au pâturage, les chevaux éjectent des parasites sous forme d’œufs qui se développent en larve. Lorsqu’ils broutent, ils les consomment de nouveau », explique Marie Delerue, vétérinaire à l’IFCE qui travaille actuellement sur le projet « Parasit’SimEq », qui étudie les périodes à risques parasitaires sur un groupe de chevaux au pâturage. Les œufs de larves restants dans les parcelles sont consommés également par les bovins. Ainsi, les équidés présents en parcelle mixte auraient besoin de moins de vermifuge que ceux constitués en « mono-espèce ».
■ Le volet alimentaire est également amélioré, bovins et équidés n’ayant pas le même type d’alimentation au pâturage. « Les bovins mangent l’herbe que les chevaux ne consomment pas, et vice-versa, explique Guillaume Teinturier, éleveur de bovins dans la Sarthe, sur la chaîne Youtube de l’IFCE. C’est ce qu’on appelle le « refus ». Et on observe que sur les mois qui suivent, l’herbe est meilleure qualité, elle est bien rasée et sera plus riche et meilleure pour les animaux. J’ai quelques parcelles qui restent isolées et la flore n’est plus présente au bout de deux ou trois années, la qualité de l’herbe est différente. » Cette utilisation des pâturages permet donc la valorisation de l’alimentation équine mais aussi celle des terrains, qui présentent de meilleures qualités sur plus long terme.
Un pâturage mixte déjà exploité dans le secteur hippique
Le Haras des Cruchettes est la base française d’Al Shahania Stud, la structure de Cheikh Mohammed bin Khalifa Al Thani, où est élevée une partie de ses pur sang anglais et de ses pur sang arabes. À sa tête, Thierry de Chambord est un fervent pratiquant de cette mixité entre équidés et bovins, comme il l’explique sur la chaîne Youtube de l’IFCE. « Nous avons 200 hectares, pour une moyenne de 190 chevaux, et des vaches bien sûr ! Je suis allé, en 2014 ou 2015, dans le Cantal pour acheter des génisses de race Salers. Pour moi, l’utilisation des bovins est primordiale. Je ne vois pas comment on peut élever des cracks, de futurs très bons chevaux, sans avoir des bovins. »
Galion des Thirons (Opus Viervil) n'aura pas réussi une passe de sept victoires consécutives. Mais sa série s'est stoppée ce lundi à Lyon-La Soie pour quelques centimètres seulement. La faute au tireur d'élite Falko de ...
Lire la suiteSa prise de parole le 29 octobre pour un appel à la mobilisation contre le projet gouvernemental de la surtaxation des paris hippiques a été déterminante dans la tenue de la manifestation historique de la semaine dernière. Depuis, Dany Terbè...
Lire la suiteOutre le Prix Roger Massue, à l'affiche de la réunion de ce lundi à Graignes (lire par ailleurs), plusieurs autres courses de 2 ans se disputaient en région. À l'exception de Manhattan Emge, qui donne un sixième gagnant à son père, ...
Lire la suiteLe Prix de Bretagne - Amérique Races Q#1 (Groupe 2) lancera, dimanche prochain, le feuilleton des Amérique Races dont l'apogée en sera l'épisode de la Legend Race (Gr.1), le 26 janvier 2025. Ils sont 39 à figurer ce lundi midi, aprè...
Lire la suite