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Actualité - 12.05.2021

Les Meilleurs apprentis de France accueillent les métiers des courses

C’est une nouveauté à l’occasion de la session 2022 du concours « l’un des meilleurs apprentis de France. » Pour la première fois depuis 1985, la filière course sera représentée à travers les métiers de lad-driver et cavalier d’entraînement. Deux autres professions équines seront intégrées à cet événement : palefrenier-soigneur et enseignant d’équitation. Une belle avancée pour la filière qui sera mise en avant sur le plan national : ce ne sont pas moins de 6 000 apprentis, représentants de plus d’une centaine de métiers, qui chaque année, s’inscrivent à ce concours mondialement reconnu.

C’est un précieux passeport vers l’emploi pour les apprentis en France, qui témoigne de leurs compétences dans leur secteur d’activité. Dès la prochaine session du concours « les meilleurs apprentis de France », le secteur hippique aura désormais une place à part entière. Si les métiers de maréchal-ferrant et sellier harnacheur se voyaient déjà décerner chaque année les traditionnelles médailles d’Or, d’Argent et de Bronze, le panel des métiers du secteur hippique sera mieux représenté en 2022 avec quatre autres métiers dont deux ayant trait spécifiquement à la filière hippique : lad-driver, cavalier soigneur, palefrenier-soigneur, et enseignant d’équitation. Des professions qui seront associées aux métiers historiques du concours, à l’instar des métiers de bouche, du bâtiment ou encore de la menuiserie.

Qui peut se présenter au concours ?
Concours réservé aux jeunes de moins de 21 ans (une dérogation porte la limite d’âge à 23 ans pour certains métiers, à l’instar de sellier harnacheur pour le secteur qui nous intéresse), « l’un des meilleurs apprentis de France » fonctionne par système de médailles (voir page suivante).


Une organisation pluri ministérielle
Organisé par la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France, sous l'égide du Ministère du Travail et de la Formation professionnelle et du Dialogue Social, et du Secrétariat d'état chargé du Commerce, de l'Artisanat et de la Consommation et de l'Économie Sociale, cette compétition est réservée aux jeunes issus de formation initiale (CAP, BEP, ou Bac Pro), provenant d'établissements publics ou privés, sous statut scolaire ou sous contrat d’apprentissage. Selon le règlement, l’inscription est tripartite : elle doit être validée par le centre de formation, le maître d’apprentissage et l’apprenti en question (ses représentants légaux si mineur).

Les médailles, gage de qualité
Si le concours est réalisé dans un premier temps au niveau départemental, pour décerner des médailles allant du Bronze à l’Or, les apprentis les plus remarqués pourront aller jusqu’au niveau national. Les médaillés d’Argent et d’Or au niveau du département seront automatiquement présents au niveau régional. Ceux qui décrocheront l’Or dans cette deuxième étape iront aux épreuves nationales. C’est dans cette dernière catégorie que les lauréats se verront décerner le prestigieux titre de meilleur apprenti de France.
Parfois décriée, la formation professionnelle est ainsi mise au premier plan avec des récompenses reconnues sur tout le territoire, gage d’excellence et de réussite pour l’apprenti. Les lauréats sont donc récompensés en conséquence, chaque année, dans un haut lieu de la vie parisienne. Si la cérémonie a lieu d’habitude à la Sorbonne, le 21 juin prochain, les lauréats de la promotion 2020 se verront remettre le précieux titre au Théâtre du Châtelet, en raison du contexte sanitaire.

Une réponse à une concertation des acteurs de l’emploi de la filière équine
Cet ajout de quatre métiers de la filière équine au sein du concours réservé aux apprentis le plus prestigieux de France répond à une concertation des acteurs de l’emploi de la filière équine et hippique. Le site de l’IFCE « équi-ressources », qui répertorie les offres d’emploi autour du monde du cheval, propose actuellement pas moins de 165 offres de cavalier d’entraînement, 120 offres de lad-driver et 753 offres de palefrenier-soigneur. C’est pour répondre à cette demande que le conseil de l’emploi et de la formation (CEF), porté par l’Institut français du Cheval et de l’Équitation (IFCE), a décidé d’inscrire ces quatre épreuves supplémentaires, avec pour souhait d’attirer de nouveaux jeunes dans la profession. Plus que jamais, c’est un secteur qui recrute !




Quatre référents nommés
Afin de définir le contenu et le déroulement des épreuves, quatre référents reconnus dans leur profession ont été nommés :
■ Pour le métier de « lad-driver », ce n’est autre qu’Alain Pagès, conservateur au musée du trot de Grosbois, ancien commissaire au trot et driver amateur, qui a été choisi. Celui qui a toujours été proche des courses a d’ailleurs été mis en avant dans nos pages le 11 avril dernier (par ce lien). À 75 ans, l’ancien proviseur soulignait à propos de sa passion du trot : « Quand on aime sa passion, on ne l’abandonne pas. »
■ Au rang des « cavaliers d’entraînement », au galop, Cordélia Van Zuylen a été nommée. Véritable pionnière, elle a été l’une des premières femmes entraîneur au galop à s’installer sur le centre d’entraînement de Chantilly dans les années quatre-vingt, auprès de ses consoeurs Myriam Bollack-Badel, Corine Barande-Barbe, ou encore Christiane Head.
■ La filière équine, et son indispensable métier de « palefrenier-soigneur », a choisi pour référent une jeune femme du trot, Mégane Bourlier.
■ Le métier d’« enseignant d’équitation » est quant à lui représenté par Jean-Luc Forte, ancien écuyer du Cadre Noir, auteur du manuel de référence « Enseigner l’Équitation », et cavalier de concours complet.


Les courses, un secteur qui recrute et veut le faire savoir.

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Le calendrier
Les inscriptions à cette première édition seront ouvertes entre le 15 octobre 2021 jusqu’au 31 janvier 2022, sur le site de la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France (par ce lien). Pour les conditions de participation, un apprenti médaillé d’or au niveau national ne peut se représenter à nouveau pour le même métier. Cependant, un apprenti n’étant pas titré « meilleur apprenti de France » peut se présenter de nouveau les années suivantes, s’il respecte toujours les conditions d’âge et de formation.


3 QUESTIONS À MICHEL BELLANGER, PRÉSIDENT DU CONCOURS

24H au Trot.- Dans le microcosme hippique, chaque année, nous avons pour habitude de sacrer le meilleur apprenti grâce à ses résultats en compétition. Quels seront vos critères pour élire le meilleur apprenti dans ces catégories ?
Michel Bellanger.- Nous n’avons rien à voir avec la compétition. À chaque fin de formation, les apprentis passent leur examen (CAPA, ou baccalauréat), quelque soit leur métier. Les épreuves du concours vont donc ressembler à ses examens, avec des niveaux légèrement supérieurs. Chez nous, c’est surtout le savoir-faire qui prime, les compétences, la connaissance du métier et du cheval bien sûr, dans ces formations. C’est l’outil de travail de tout cavalier et lad, et ils se doivent d’avoir les connaissances fondamentales.

Avez-vous déjà pu échanger avec les centres de formations, comme l’école des courses hippiques AFASEC, ou les maisons familiales rurales (MFR), qui dispensent des formations identiques ?
Oui, nous avons eu plusieurs rencontres, notamment lors du conseil d’administration de l’IFCE, où il y a des représentants au niveau de l’éducation. Étant de la région Maine-et-Loire, j’ai également pu échanger avec le directeur de la MFR de Pouancé, qui était favorable d’inscrire ces jeunes dans ces filières. Auparavant, ce concours était réservé aux jeunes en fin de formation. Maintenant, on s’est aperçu que des jeunes avaient les compétences nécessaires pour le passer dès leur première année. Ils doivent être, bien-sûr, en formation initiale et avoir moins de 21 ans l’année du concours.

Nous l’avons évoqué plus haut, des référents ont été nommés pour chaque métier. Comment les avez-vous choisi ?
Ce n’est pas moi en personne qui a fait le choix. Nous sommes en partenariat avec l’IFCE, et ces derniers se sont occupés des recherches. Il sont donc les représentants des métiers au niveau national et possèdent donc les compétences nécessaires pour le faire : certains ont été sacrés meilleurs ouvriers de France, d’autres ont attestés de leurs compétences, à l’instar du milieu hippique, puisque le concours n’existe pas. Au niveau de leurs missions, ils doivent créer ou chercher un sujet chaque année qui sera proposé aux jeunes. Ils définissent ainsi les critères. Du côté des jeunes, par rapport à l’examen final que leur propose l’école, ils devront effectuer des recherches supplémentaires, puisqu’on délivre tout de même le titre de meilleur apprenti de France. Par rapport aux retours que j’ai eu, le titre aide beaucoup les jeunes, dans leur recherche de travail. Pour certains métiers, comme la cuisine et les arts de la table, ce sont les portes des palaces qui s’ouvrent aux lauréats. C’est très important comme reconnaissance.

le titre aide beaucoup les jeunes, dans leur recherche de travail.
Michel Bellanger

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