En l'espace de vingt-quatre mois, il s'est fait sa place dans le microcosme des courtiers. Actif au trot comme au galop, Florent Fonteyne (28 ans la semaine prochaine) aime le mouvement et ne cache pas ses ambitions. La dernière en date concerne le syndicat des courtiers au trot qu'il souhaite voir prendre de l'ampleur et mieux s'organiser pour mieux se faire entendre. Interview.
24H : Vous nous avez expliqué à Deauville votre volonté de redynamiser l'association des courtiers. Vous pouvez préciser ?
Florent Fonteyne : Je me suis rendu compte que l'ensemble des parties prenantes de la filière, à savoir les éleveurs, les entraîneurs, les étalonniers, les propriétaires, disposent d'un syndicat ou d'une association les représentant. Or, nous les courtiers qui évoluons au milieu de toutes ces professions en faisant le lien entre les différentes parties, n'avons pas d'organisme représentatif. L'initiative lancée par Michel Gasselin est une très bonne idée mais elle n'est pas allée au bout.
Pourquoi réagir maintenant ?
- Au coeur de la crise de la COVID-19 et alors que les interrogations fusaient, allant de la reprise des courses, au suivi gynécologique des juments, sur la saison d'étalonnage, etc, nous nous sommes retrouvés au centre avec des questions tous azimuts : nos clients nous demandaient de faire les intermédiaires. Mais il est apparu que nous manquions effectivement d'un organe pour apporter des réponses et travailler en commun avec les autres syndicats ou associations de façon collégiale. On aurait pu apporter notre pierre à l'édifice lors des différents échanges.
On achète des yearlings, on achète des poulinières, on est au coeur du business mais on manque de représentativité. On se doit d'être force de proposition, d'autant que notre position centrale nous permet d'être en contact avec les composantes de la filière. L'objectif est aussi d'être reconnus auprès des instances comme un métier à part entière de notre économie cheval de course. À l'instar de ce qu'il se passe au galop, avec l'AFC, je pense que notre organisme doit être référencé au Cheval Français, avec des cartes professionnelles dédiées.
On doit relancer le syndicat pour redevenir important, être consultés et affirmer une bonne entente entre nous les courtiers : on a tout intérêt à bien travailler ensemble plutôt qu'à être chacun dans son coin.
Comment a réagi Michel Gasselin, actuel Président du syndicat ?
- Ça fait plusieurs mois que l'idée murissait dans mon esprit et au fur et à mesure des mois, notamment en avançant dans le galop, j'ai voulu passer le cap. J'ai donc contacté Michel Gasselin durant l'été en lui expliquant ma volonté de recréer une dynamique. Il m'a soutenu dans cette démarche et son accueil a été très favorable. On est prêts à travailler main dans la main : les historiques qui font la force de la profession et la nouvelle génération qu'on représente avec Victor Langlais notamment. Leur expérience nous sera utile et nous apporterons notre vision plus moderne sur certains dossiers.
Quelles sont les prochaines échéances ?
- On se réunira le 15 septembre à Deauville au moment des ventes mixtes pour procéder à de nouvelles élections en convoquant une Assemblée Générale. Et puis ensuite, il y aura la journée du 29 septembre à Vincennes, au cours de laquelle les courtiers ont trouvé leur place grâce à Jean-Pierre Barjon qui, avec son équipe, nous a associés naturellement à cette initiative.
photo ©Ch. Lepescheux
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