UNE ÉDITION POST-COVID SURVITAMINÉE

Les indicateurs de la vente d'été 2021 parlent d'eux mêmes [lire en bas de page]. Ils sont tous au vert et, surtout, le chiffre d’affaires affiche un impression +43,6 % pour se fixer à 1 431 500 €.

Ce n’est pas l’édition record mais cette version 2021 efface en surpassant toutes les éditions précédentes depuis 2013. En termes de chiffre d’affaires, seules les années 2011 (1,53 M€) et 2012 (1,79 M€) ont fait mieux. Pour arriver à ce final consolidé, tout s’est parfaitement aligné avec un prix moyen qui culmine à 14 607 €, affichant +31,9 % sur 2020, et un taux de vendus de 64,5 %. La précédente édition était aussi marquée par la crise sanitaire et la comparaison a donc, quelque part, tout son sens. On sait qu’une telle vente est aussi beaucoup tributaire de son catalogue et de la qualité de son offre. Cette-ci a été marquée par des rachats conséquents, ceux qui auraient autrement constitués les tops de la vente. L’Ecurie Bruni a conservé Guillermo Sport (Orlando Sport – n°91) à 180 000 € et Florida Sport (Tornado Bello – n°85) à 140 000 € quand la Beauvoisinière (Jean-Pierre Dubois) faisait de même avec Inside (Prince Gédé – n°53) à 100 000 € et Ivanovska (Goetmals Wood – n°57) à 75 000 €.

Le plaisir de retrouver les ventes
Top acheteur de la journée avec trois lots pour 130 000 € dont la top price Idéefollebuissonay (Rieussec – n°103) à 80 000 €, Alexandre de Jésus nous a confié : « Il y a beaucoup de monde et je trouve l’ambiance plutôt bonne. La vente est attractive et j’ai l’impression qu’il n’y a pas eu d’effet covid. On dirait que les gens se sont réfugiés dans les chevaux pour s’évader. J’avais peur qu’il y ait moins de clients, moins d’acheteurs et, en fait, je crois avoir été plus sollicité. J’ai d’autres investisseurs qui voulaient acheter mais on n’a pas trouvé les chevaux adéquats. C’est qu’il y a de la demande. Il y a un gros travail de promotion des courses à faire. Beaucoup de personnes voudraient rentrer dans les courses et ne le font pas en croyant que c’est un milieu fermé. Il faut que tout le monde joue le jeu de l’ouverture. » Même enthousiasme dans la bouche de Claude Guégan, acheteur de Girl du Ril (Ready Cash – n°59) pour 71 000 € : « C’est agréable de voir autant de monde. Cela fait longtemps que je n’avais pas vu autant de monde rassemblé sur un événement hippique, que ce soit les ventes ou les courses. Je pense que cela va donner le moral à tout le monde. »

■ Au sujet du top du jour, Idéefollebuissonay (Rieussec – n°103), achetée 80 000 €, Alexandre de Jésus nous a appris : « Mes clients l’avaient repérée quand elle a gagné à Vincennes. Ils cherchent des chevaux pour Paris. Je suis allé l’essayer chez Jean-Marie Monclin et elle m’a plu. J’avais une limite maximale pour l’acheter et on est restés dans l’enveloppe pour l’avoir. Ce sont de nouveaux propriétaires, des quadras, qui viennent de monter une jeune écurie. Ils ont créé une holding et sont à la recherche de bons chevaux. Ils ont intégré une structure d’élevage qui est au Haras d’Alesa, chez moi, avec peu de juments pour l’instant mais vouée à se développer. Ils ont investi dans des grosses parts d’étalons dont une de Face Time Bourbon. Ils veulent aussi investir dans des chevaux à courir. Les parties élevage et entraînement se font chez moi, le débourrage et la qualification sont délégués à Mickaël Dollion. »

TOP-5 DE LA VENTE PAR PRIX DÉCROISSANT