Tout au long du mois d'août, 24H au trot se met à l'heure des ventes. Vous trouverez chaque jour le portrait d'un acteur, qu'il soit éleveur/vendeur, acheteur, consigner ou courtier. Voici le vingt-cinquième épisode.
Comme l'an dernier, le Haras du Ril, à la localisation singulière, non loin de Paris, amène une demi-douzaine de yearlings aux ventes d'Arqana Trot, à Deauville. Le Haras du Ril, c'est Louis Derieux, à l'élevage, et son fils, Romain, à l'entraînement. C'est aussi le champion Dijon, vainqueur de l'Elitloppet, en 2019, et dont la soeur cadette, par Brillantissime, passe sur le ring cet été.
La particularité du Haras du Ril est de se situer en région parisienne, à une quarantaine de kilomètres au sud de la capitale, près d'Arpajon, à Cheptainville précisément. Nous sommes là dans le département de l'Essonne, où le moins que l'on puisse écrire est que les élevages de chevaux ne sont pas légion. Le Haras du Ril s'étend sur quelque trois cents hectares et se partage entre la production de céréales et les trotteurs. Louis Derieux y marche dans les pas de son père, qui faisait déjà un peu d'élevage, mais en guise d'activité annexe. Lui a développé ce qui a trait aux chevaux et, en l'espèce, aux trotteurs, auxquels sont dédiés une centaine d'hectares de prairies et qui bénéficient de produits tous récoltés sur place, foin, céréales et paille. Il y a une quinzaine d'années, Louis Derieux a même investi de façon conséquente, afin de créer un centre d'entraînement au coeur du haras, où pourrait s'installer son fils, Romain. Celui-ci a transformé l'essai, atteignant la notoriété d'entraîneur et de driver avec le champion international Dijon, élève maison, aux quatre victoires de Groupe I (Elitloppet, Championnat Européen des 5 Ans, Gran Premio Tino Triossi, Memorial Giuseppe Biasuzzi) et au million d'euros de gains.
Une recette qui a de la saveur
Le Haras du Ril est un assidu des ventes publiques de yearlings, étant vendeur, chaque année, d'une bonne partie de sa production. Dans le présent lot se trouve Kate du Ril, la soeur de Dijon, par Brillantissime, qui devrait, évidemment, faire monter les enchères assez haut. Mais ce n'est pas tout, car il y a aussi Ketty du Ril, une fille de Face Time Bourbon et de la classique et chevronnée poulinière Pin Up de la Loge, mère de Bahamas, Carla ou encore Dame du Ril. Sans oublier Karine du Ril, deuxième produit, par Prodigious, de la bonne Utinka Selloise (neuf victoires et près de 450.000 euros de gains) ou bien Kaiser du Ril, un trois quarts frère de Bahamas, fils de Goetmals Wood et d'une poulinière par Coktail Jet et Pin Up de la Loge. En résumé, des souches du cru, principalement, à la réussite solide et éprouvée, mariées, qui plus est, à des étalons de premier plan. C'est la recette du haras, depuis plusieurs saisons déjà, et il faut bien dire qu'elle ne manque pas de saveur.
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