Des nouveaux cas de chevaux mutilés ont été signalés aux autorités le week-end dernier. Dans un climat pesant, les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur l’ensemble du territoire.
Les affaires de chevaux mutilés en France continuent de noircir la rubrique « faits divers » des journaux. Vendredi, le Rhône a connu son premier cas : dans un centre équestre, un pur-sang anglais a eu la mâchoire découpée sur 3 à 4 centimètres. Le lendemain, un hongre a été blessé à un antérieur en Dordogne et une jument au chanfrein en Seine-Maritime. Dans ces deux affaires, des individus munis d’une lampe torche auraient été aperçus à proximité des lieux. Dimanche, dans l’Orne, un poney de quatre mois a été blessé à la tête, avec une entaille près du rectum.
Depuis l’apparition des premiers cas de sévices sur les équidés en février dernier, la justice a diligenté 229 enquêtes sur tout le territoire. « Ces procédures sont toutes ouvertes pour des lésions diverses et variées qui ne sont pas forcément la conséquence d’un acte humain volontaire, précise-t-on du côté de la direction générale de la gendarmerie. Maintenant, le travail des enquêteurs consiste à distinguer celles qui émanent d’un acte volontaire de la main de l’homme, dans le but de blesser ou de mutiler. » À ce jour, 40 de ces 229 procédures (ces mêmes chiffres étaient la semaine dernière respectivement de 28 et 153) concernent bien un acte délibéré commis par une personne. « Pour ces cas-là, il y a toujours une oreille découpée et/ou des organes prélevés ou lacérés, souligne-t-on du côté des enquêteurs. Ce sont bien des faits commis avec une arme blanche ou un objet tranchant. »
Parfois, dans ce contexte anxiogène, certains propriétaires qui retrouvent leur cheval blessé y voient immédiatement une attaque humaine : « Récemment dans le Loiret, après investigation et analyse, nous nous sommes aperçus que c’était purement accidentel. L’affaire a donc été classée sans suite. »
« Pas d’éléments matériels tangibles »
Depuis cet été, les mutilations de chevaux se sont multipliés sur l’ensemble du territoire. Coordonnées par l'OCLAESP (Office Central de Lutte contre Les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique) au niveau national et confiées aux gendarmeries locales et aux parquets de chaque département concerné, les investigations s’intensifient dans tout le pays. Début septembre, un suspect a été placé en garde à vue dans le Haut-Rhin avant d’être mis hors de cause. « On reçoit pas mal d’appels, indique la gendarmerie. Nous avons augmenté les rondes et les patrouilles autour des pâtures et des centres équestres. Nous faisons de la prévention auprès des propriétaires, notamment avec les « référents sureté » qui vont à leur rencontre faire des audits de sureté et délivrer des conseils pour améliorer la sécurité des exploitations agricoles et des élevages. »
Pour les enquêteurs, « le point commun de toutes ces attaques serait pour l’instant l’accès simple à une pâture isolée ». À l’heure actuelle, ces derniers ne disposent pas « d’éléments matériels tangibles comme une trace ADN identique pour dire que tel cas est à rapprocher d’un autre, et qu’il y aurait une équipe de délinquants qui agirait sur plusieurs scènes. » Cependant, dans certains départements comme la Seine-Maritime (huit chevaux mutilés depuis juin), on pourrait penser le contraire.
Aucun équidé épargné
Si des affaires similaires – mais isolées – relatives à des actes de cruauté envers les chevaux ont déjà été recensées par le passé en France, jamais le pays n’avait connu une telle vague de barbarie. Du poney à l’âne en passant par le cheval, aucun équidé n’est épargné. La valeur non plus ne semble pas être le dénominateur commun des délinquants. « Ça va d’un cheval qui coûte 300 euros à un autre qui en vaut beaucoup plus, comme le trotteur Démon du Medoc », remarque la gendarmerie. Appartenant à l’entraîneur Philippe Boutin, ce trotteur de 7 ans avait été retrouvé mort en février dernier dans son paddock, l’oreille droite coupée. À ce jour, il est le seul cheval de course à avoir été victime de cette spirale infernale. Rappelons que début septembre, France Galop, Le Trot et la Fédération Nationale des Courses Hippiques ont décidé de se porter partie civile pour chaque acte de cruauté perpétré contre un cheval.
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