Les ventes de Deauville fournissent chaque année une indication de choix sur la cote des étalons. La cinquantaine de reproducteurs différents ayant eu au moins trois produits adjugés sur le ring (ou à l’amiable) constitue en effet un échantillon suffisamment représentatif pour se faire une idée de l’engouement dont les « confirmés » comme les nouveaux venus sont l’objet.
Voici un premier état des lieux des "cotes des étalons" après les sessions d'Arqana Trot de yearlings sélectionnés, complétées de la vente mixte de cette semaine. Il faut bien sûr préciser que les moyennes réalisées à Deauville représentent le haut du marché et seront à revoir à la baisse dans les semaines à venir, tant à Caen, Argentan qu’à Magny-Cours.
Notre classement a relevé 46 étalons qui répondent à notre critère de trois produits ou plus de vendus. Ils sont présentés en trois parties dans les trois pages de ce dossier, en commençant sur cette première, par les plus prisés - ou les plus actifs - avec plus de 11 produits qui ont changé de mains lors des ventes de yealings d'Arqana Trot. La position de chaque étalon dans nos tableaux va par ordre décroissant en fonction du nombre de produits vendus. Les ex aequos sont classés en fonction du ratio "prix moyen de vente / prix de saillie (2018)".
Coktail Jet/Viking’s Way à égalité
Les 46 étalons ayant eu au moins trois rejetons vendus représentent un total de 287 produits sur les 330 adjugés, soit 87% du stock ayant changé de main lors des trois journées de la semaine dernière. C’est dire leur poids dans la balance finale et leur influence sur le marché.
Deux lignées mâles tiennent le haut du pavé et « font » la pluie et le beau temps. Avec 17 citations chacun, il s’agit de Coktail Jet (présent pour la dernière fois avec des yearlings) et ses 16 fils ou petits-fils et de Viking’s Way devenu omni-présent, via Ready Cash (10 citations), bien avant Jag de Bellouet, Niky et autres descendants.
Face à une telle domination, seul Goetmals Wood, avec ses fils et petit-fils, maintient sa cote d’amour, en particulier grâce à Prodigious. On le trouve à six reprises dans notre tableau de synthèse.
Les six citations restantes valent à Quadrophenio (Orlando Vici/Un Mec d’Héripré), Buvetier d’Aunou (Ganymède/Up And Quick), Sancho Panca (Prince Gédé) et Bassano (Ni Ho Ped d’Ombrée) de ressembler à des dinosaures ou à des exceptions.
Etalons confirmés : Prodigious détrône Ready Cash
Locomotive des ventes de yearlings depuis le milieu des années 2010, Ready Cash était bien moins représenté cette année à Deauville. La raison en est double : en 2018, il a engendré tout d’abord sa plus faible production en quantité, ayant connu des problèmes passagers de fertilité lors de la saison de monte 2017. Par ailleurs, un certain nombre de ses poulains ont été l’objet de négociations à l’amiable ou de « montages » financiers en amont des ventes, tant et si bien qu’ils se sont fait plus rares sur le ring.
Du coup, avec sept produits vendus à la moyenne proche de 70 000 euros, le crack étalon de Philippe Allaire ne termine pas -pour une fois (!)- sur la plus haute marche du podium, celle-ci revenant à Prodigious. Avec un « top » à 140 000 euros et seulement trois sujets présentés pour autant de vendus, le protégé de Jean-Philippe Dubois affiche une moyenne supérieure à 80 000 euros, bien supérieure à l’an passé (32 800 euros pour dix produits vendus).
3e et 4e sur ce critère (moyenne par vendu), Royal Dream (60 000 euros) et son père Love You (53 800 euros) ont fort bien tiré leur épingle du jeu sur la côte normande, réalisant de meilleurs résultats que l’an passé. Il faut dire que le premier est devenu étalon classique durant l’hiver dernier (merci Havana d’Aurcy et Elie de Beaufour tous les deux entraînés par Jean-Michel Bazire) tandis qu’on doit au second un top à 130 000 euros et d’avoir brillé également cet hiver avec Belina Josselyn en guise de locomotive.
Goetmals Wood, avec ses fils et petit-fils, maintient sa cote d’amour, en particulier grâce à Prodigious.
En photo Jazz in Bellay, un fils de Prodigious vendu 140 000 €
Boccador de Simm se distingue de son côté par une moyenne de 22 000 euros, soit 6,9 fois son prix de saillie.
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