Matthieu Abrivard: le record avec Evita

Au sulky d'Evita Peron (Saxo de Vandel), Matthieu Abrivard lève le bras en signe d'allégresse : il tient sa vingt-cinquième victoire au cours du meeting de Vichy, commencé au début du mois de mai et se terminant ce soir. C'est le record en un meeting, mieux que "JMB"! Et sa jument le fait avec la manière, attaquant en dehors au bout de la ligne opposée et se détachant dans le tournant: hors de portée de ses adversaires dans la ligne droite, elle signe un succès éclatant, le douzième de sa carrière. Elle est la seule à l'arrivée à être revenue des vingt-cinq mètres, faisant dire à Matthieu Abrivard sur Equidia Racing : « C'est beau de gagner la vingt-cinquième avec une jument du coin. Je suis très heureux, d'autant que ce n'était pas évident, avant le coup, aux vingt-cinq mètres. Il ne fallait pas se louper. » Propriétaire et entraîneur de la fille de Saxo de Vandel, Martial Gauvin poursuit, en substance : « La vie est belle, aujourd'hui ! J'avais arrêté ma jument cet été, à la suite d'une course dure à Enghien. Je l'ai ensuite reprise gentiment et elle a fait une rentrée sage à Lyon, ferrée. Là, elle était pieds nus, en mode compétition. C'est son deuxième succès du meeting avec Matthieu. Elle est l'un de ses chevaux de cœur. Il la respecte toujours. »

Jorgos, dans les pas de Gloria

Après que Matthieu Abrivard eut signé un vingt-sixième succès lors de ce meeting, avec le pensionnaire d'Emmanuel Varin, Hamilton First (Charly du Noyer), dans la quatrième course, les 2 ans étaient en piste dans la cinquième. Trois ans après la future semi-classique Gloria Berry, l'entraînement de Jean-Michel Bazire, avec Romain Congard dans le sulky, a réédité avec le succès de Jorgos de Guez (Briac Dark), qui s'élançait, du reste, dans la position de favori, après une satisfaisante troisième place de début à Châteaubriant. Venu se placer en tête aux tribunes, à un tour de l'arrivée, l'élève de René Guézille a ensuite contrôlé la course. A sa descente de sulky, Romain Congard expliquait à nos confrères d'Equidia Racing : « Le poulain avait bien récupéré et bien retravaillé. J'ai assuré mon départ et, après, j'ai pris les devants. On était venus pour gagner. Mission accomplie ! »