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Actualité - 12.01.2022

La Côte d’Azur garde son pouvoir d’attraction

C’est l’un des rendez-vous immuables du meeting d’hiver sur les bords de la Méditerranée. Le Prix de la Côte d’Azur a perdu son statut de Groupe 2 au début des années 2010 et a navigué depuis entre course A et Groupe 3, catégorie qui est la sienne désormais. Mais il conserve son attrait aux yeux des socio-professionnels. Preuve en est encore le plateau de l’édition 2022 qui s’annonce comme une confrontation entre français spécialistes de la piste et ambitieux concurrents européens.

Il est des épreuves qui jouissent d’une aura particulière, le plus souvent tout à fait justifiée tant elles ont contribué et/ou contribuent toujours à l’histoire de notre sport. Quand on parle de l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer, on pense évidemment en premier lieu au Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur qui présente la double particularité d’être le seul Groupe 1 français disputé sur le mile et le seul aussi à l’attelé à se disputer en dehors de la région parisienne. Mais le meeting hivernal de Cagnes c’est aussi le Prix de la Côte d’Azur au palmarès international. L’inconscient collectif n’a pas oublié les exploits de la grande Une de Mai quand elle rendait 50 mètres dans cette épreuve tout en préparant le Prix d’Amérique (lire en page 2). Mais l’époque n’est plus résolument à ce type de challenge, quoique que l’on a bien vu tout récemment Etonnant (Timoko) courir à 50 mètres à Bordeaux en guise de dernière course à un mois du jour J. Preuve en est l’absence de concurrent à cet échelon comme c’est quasiment devenu la règle ces dernières années.
Il n’en reste pas moins que cette édition 2022 support du Quinté+ propose une affiche qui a de quoi séduire, avec des chevaux étrangers qui, pour la plupart, font un aller-retour depuis leur camp de base normand ou parisien pour cet engagement sur une piste qu’ils vont découvrir majoritairement et des "locaux" spécialistes eux de Cagnes. "Les gars descendent, il y a toujours de bons chevaux qui se déplacent, car ce n’est pas tous les jours que l’on a une telle allocation (120.000 €). Les étapes du Grand National du Trot ne sont pas autant dotées par exemple", souligne Jean-Marie Roubaud qui présente El Presidente (Password). Les allocations de ce Groupe 3 sont en effet du niveau de celles des semi-classiques parisiens, ce qui n’est pas le moindre des attraits de cette course dont le gagnant se voit recevoir 54.000 €.
Dès lors, quelques heures de camion, même depuis la Normandie, trouvent leur justification, plus encore quand l’engagement est à un peu plus de 3.000 € du recul comme c’est le cas du danois âgé de 6 ans Empire (Vasterbo Prestige) qui vient de terminer deuxième de la Qualif#4 - Prix Ténor de Baune (Gr.2). "Le cheval est en pleine forme et découvre un superbe engagement. La piste plate ne va surtout pas le désavantager. Il vient de s’intercaler entre deux chevaux, Galius et Ganay de Banville, qui vont courir le Prix d’Amérique, mais je trouve qu’il y a tout de même une très belle opposition avec, notamment, les représentants de Robert Bergh", juge Éric Raffin. Le triple Sulky d’Or fait référence à Vikens High Yield (Love You) qu’il connaît bien pour avoir gagné avec lui à deux reprises cet hiver à Vincennes et Pinto Bob (Maharajah) qui vient de devancer le précédent. Il aurait tout aussi bien pu citer dans l’opposition Eric the Eel (Muscle Hil), autre danois de 6 ans et second représentant de Tomas Malmqvist. "Il est peut-être légèrement en dessous d’Empire mais leurs valeurs sont proches, estime Adrien Lamy, le driver attitré d’Eric the Eel. Il a eu un petit contretemps qui l’a empêché de courir le Prix Ténor de Baune. De ce fait, il va peut-être manquer d’un vrai parcours car cela fera un mois sans courir. Le profil de la piste va lui convenir."

Alcoy : la transition
Le cinquième représentant étranger est Alcoy (Ready Cash), quatrième de la dernière édition remportée par Golden Bridge (Ready Cash). "Sa rentrée à Vincennes est bonne, confie Christophe Martens. Jeudi, ce n’est pas une course visée car rendre 25 mètres n’est pas facile, mais cette épreuve fait partie de son programme. Il apprécie la piste. On va courir pour une cinquième place en espérant accrocher un meilleur classement si ça se passe bien. Il y a deux ou trois chevaux qui vont faire du train devant. Aux 25 mètres, il y a Ecureuil Jenilou qui est meilleur que nous je pense." Le cheval des frères Martens, vainqueur de Gr.3 sur cette piste l'hiver dernier, fait en quelque sorte le lien avec les "locaux spécialistes" que sont Ecureuil Jenilou (Village Mystic) et El Presidente.

Ecureuil Jenilou et El Presidente à domicile
Ecureuil Jenilou prend ses quartiers d'été et d'hiver sur la Riviera depuis 2017. Fort notamment de 16 succès, ce qui en fait le deuxième cheval ayant le plus gagné à Cagnes depuis 2010, il affiche un coefficient de réussite supérieur à 78 % ! La facilité de sa dernière victoire sur ce parcours où il possède un record de 1'12''1 a même surpris Gwenn Junod qui le connaît pourtant par cœur. Quant à El Presidente, Jean-Marie Roubaud estime qu'il est difficile d'envisager la victoire quand bien même il vient de s'imposer : "Cela semble compliqué vu la qualité des chevaux étrangers notamment. Il faudrait qu'il ne perde pas trop de temps au départ et qu'il y ait beaucoup de rythme".


PARTANTS CAGNES-SUR-MER - Jeudi 13 Janvier
1 PX DE LA COTE D'AZUR - (13H50)
Premium - Att. - (3) - Internationale - 120 000 € - 2 900m
1. PINTO BOBY. A. Briand
2. VIKENS HIGH YIELDG. Gelormini
3. ESPRIT MYSTICN. Ensch
4. FUEGO DE HOUELLED. Bekaert
5. ERIC THE EELA. Lamy
6. ESPOIR DU MARNYK. Thonnerieux
7. EL PRESIDENTEK. Devienne
8. DOLINA DES PLAINESS. Stefano
9. EMPIRE (DEN)E. Raffin
10. DAVINA DU CAPREJ. Ch. Sorel
11. EDEN BASQUEP. Vercruysse
12. CHRISTOM. Izzo
13. BLACK D'ARJEANCJ. Ch. Feron
14. BARON DU BOURGJ. G. Van Eeckhaute
15. ECUREUIL JENILOUG. Junod
16. ALCOYCh. Martens

Un peu d'histoire

Le Prix de la Côte d’Azur, ex-Prix du Lubéron, a une histoire qui se décline avec la championne Une de Mai, laquelle l’a gagné trois fois, de 1970 à 1972. Se plaisant à Cagnes-sur-Mer, Une de Mai a également remporté le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur à cinq reprises, de 1969 à 1973. Dans le Prix de la Côte d’Azur, dans lequel elle rendit jusqu’à cinquante mètres, sur la courte distance de 2 200 mètres - tracé initial de la course -, elle préparait le Prix d’Amérique, lequel lui échappa toujours, en dépit de six tentatives de 1969 à 1974. Une de Mai n’a jamais été battue à Cagnes-Sur-Mer. En 1982, Hymour a, d’une certaine manière, fait mieux qu’Une de Mai, dans la mesure où il a gagné le Prix de la Côte d’Azur, en y rendant 25 mètres, à la mi-janvier, avant de s’octroyer le Prix d’Amérique.

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