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Actualité - 04.10.2020

Mathilde Colas : « Vincennes, c’est le Saint Graal »

Mathilde Colas, 19 ans, apprentie depuis peu chez Laurent Abrivard, est arrivée dans le milieu par passion il y a maintenant plus de quatre ans. Dans sa famille, personne ne côtoie les chevaux. De son côté, elle veut prouver qu'elle peut réussir. A deux jours d’intervalle, cette semaine (mardi et jeudi), la jeune femme a signé deux victoires « Premium », à Vincennes d’abord et à Cabourg ensuite. Plus d’un an après sa première victoire, ces nouveaux succès ont une saveur toute particulière.

24H au Trot.- Mathilde, vous avez signé deux victoires « Premium » en l'espace de trois jours, dont votre première à Vincennes. Comment avez-vous vécu ces 72 heures ?
Mathilde Colas.- C'est beaucoup d'adrénaline et de joie. Brillant Madrik (Lilium Madrik) et Depia Louloma (Mourotais) (NDRL : les deux chevaux avec qui Mathilde a signé ses deux courses) sont des chevaux que je côtoie tous les matins chez Laurent Abrivard. Gagner à Vincennes, c'est énorme. C'est le Saint-Graal, c'est tout ce qu'on peut rêver.

Et cela faisait plus d’un an que vous n’aviez pas gagné. Cela a dû vous paraître long ?
Je ne vais pas vous le cacher, l'année qui s'est déroulée entre ma première victoire (le 18 août 2019) et ma deuxième (le 29 septembre 2020) a été dure. Pour repartir après l'arrêt des courses lors du coronavirus, ça a été compliqué. J'ai tenu bon, le moral n'était plus trop là. J'étais quand même dans l'argent, mais je ne gagnais pas. Les deux victoires ont été un énorme soulagement et m'ont mis du baume au cœur, surtout celle à Vincennes.

Ne pas être issue du milieu vous a-t-il heurté à des difficultés ?
Arriver dans les courses sans avoir de famille dans le milieu, c'est compliqué. Mais mes parents me soutiennent beaucoup. Ils m'ont dit que, même si je n'étais pas issue du sérail, je devais faire comme les autres. J'y suis arrivée. Et puis on peut dire que cela procure une motivation supplémentaire : celle de montrer aux autres qu'on a notre place dans ce milieu.

Comment est née cette passion des courses ?
Je suis arrivée dans le métier par hasard. J'ai débuté par l'équitation, dans un centre équestre. Puis, un jour, j’ai rencontré Stéphane Douaneau qui m'a emmenée aux courses. Voilà commente cela a commencé. J'ai alors fait des stages chez lui, la passion est venue et il est devenu mon maître d'apprentissage pendant mes quatre ans d'école (deux de CAPA et deux années de bac pro) à Laval.

Vous avez rejoint il y a peu l'écurie de Laurent Abrivard. Pourquoi ce choix ?
Je suis arrivée chez Laurent Abrivard pendant le mois de juillet. Je voulais passer à un stade au-dessus, dans une plus grosse écurie avec un plus gros effectif. J'avais un ami qui travaillait là-bas et il m'a dit que c'était vraiment pas mal, surtout pour les apprentis. D’autant plus qu’Alexandre Abrivard est un modèle pour moi, il monte parfaitement. Je me suis donc dit que je pouvais me perfectionner ici.

Votre quotidien a dû radicalement changer ?
Il y a plus de chevaux, je participe à plus de courses. Le plus gros changement est surtout de ne plus être avec mes parents, j’ai dû les quitter pour rejoindre l'écurie de Laurent Abrivard.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ? Quels sont vos objectifs ?
J'aimerais rester chez Laurent Abrivard le plus longtemps possible, pourquoi pas jusqu'à ma cinquantième [victoire] ? Je veux continuer à bien monter et à me perfectionner. Je suis jeune, je ne me projette pas trop. Pour l'instant, ce que je veux, c'est continuer à apprendre.

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